Le Journal De Mon Corps, le premier magazine digital indépendant sur la médecine et la chirurgie esthétique créé par une journaliste

MÉDECINE, CHIRURGIE ESTHÉTIQUES & MORE ABOUT BEAUTY AND HEALTH – MÉDECINE, CHIRURGIE ESTHÉTIQUES & MORE ABOUT BEAUTY AND HEALTH – MÉDECINE, CHIRURGIE ESTHÉTIQUES & MORE ABOUT BEAUTY AND HEALTH – MÉDECINE, CHIRURGIE ESTHÉTIQUES & MORE ABOUT BEAUTY AND HEALTH –

À savoir avant une intervention esthétique


7 janvier 2016 – Mise à jour le 13 mai 2023


CHIRURGIE ESTHETIQUE : TOUT CE QU’IL FAUT SAVOIR AVANT DE SE LANCER

CHIRURGIEN, DERMATO, MÉDECIN ESTHETIQUE, LEQUEL JE CHOISIS ? 

Tout dépend de l’acte envisagé. Les actes les moins invasifs (injections, peelings, lasers …) sont le domaine de prédilection des médecins esthétiques et des dermatologues, alors que la chirurgie « lourde », elle, (liposuccion, lifting, etc) relève des chirurgiens plasticiens.

Les dermatos

Depuis plusieurs années, la dermatologie esthétique et correctrice fait partie de l’enseignement du Diplôme d’Etudes Spécialisées de Dermatologie. Les jeunes dermatologues ont donc tous des connaissances en esthétique, qu’ils peuvent ensuite affiner avec un DIU (Diplôme Inter Universitaire) de Dermatologie Esthétique, Lasers Dermatologiques et Cosmétologie, divers DU (Diplômes Universitaires) sur les injectables, les lasers, etc, ou des enseignements privés. En revanche, les anciens dermatos ne sont pas tous sensibilisés au sujet. Beaucoup ne pratiquent pas l’esthétique.

Quelques contacts utiles :

– Groupe de Dermatologie Esthétique et Correctrice (gDEC) : www.grdec.com

– Groupe Laser de la Société Française de Dermatologie : www.groupelasersfd.com.

Les médecins esthétiques

Ils sont le plus souvent des généralistes qui ont « bifurqué » vers l’esthétique. Le champ d’application de la médecine esthétique est vaste : il couvre les injections de produits de comblement, les peelings, les lasers, la radiofréquence, la cryolipolyse, la phlébologie esthétique, les greffes capillaires. La médecine morphologique et anti-âge qui est apparue en 2006, va encore plus loin puisqu’elle propose une prévention et un accompagnement médical des effets du vieillissement, incluant aussi nutrition, micronutrition, posturologie, etc.

Le problème, c’est que la médecine esthétique n’est toujours pas reconnue comme une spécialité en France. Résultat : tous les médecins qui pratiquent l’esthétique n’ont pas reçu une formation spécifique. Mieux vaut donc, avant de vous engager, vérifier ce point-là. Différentes formations diplômantes valident aujourd’hui les connaissances en esthétique. Elles sont privées (Collège de Médecine Esthétique) ou universitaires : Diplôme Universitaire (DU de laser, de nutrition, de cosmétique, d’injectables, etc), Diplôme Inter-Universitaire (DIU de Médecine Morphologique et Anti-Age).

Quelques contacts utiles :

– Société Française de Médecine Esthétique : www.sfme.info

– Société Française de Médecine Morphologique et Anti-Age (SOFMMAA) : www.sofmmaa.org

– Association Française de Médecine morpho-Esthétique et Anti-âge (AFME) : www.afme.org

Les chirurgiens plasticiens

Environ 500 spécialistes sont référencés par le Conseil National de l’Ordre des Médecins qui délivre la qualification en chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique. Elle signifie que le chirurgien possède une formation complète dans le domaine de la chirurgie plastique, réparatrice et esthétique. Elle est normalement obtenue après un internat de 3 ans dans les services de chirurgie générale et de chirurgie orthopédique puis d’un internat de 2 ans et un clinicat de 2 ans dans des services de chirurgie plastique (soit au total 7 années supplémentaires de formation après la fin des études de médecine générale). Néanmoins, cette qualification n’est pas une garantie de bons résultats.

Des centaines de chirurgiens qui n’ont pas la compétence ordinale pour exercer une intervention de chirurgie esthétique, exercent cet art avec talent, étant naturellement confrontés dans leur domaine avec des problèmes relevant de l’esthétique (l’ORL avec la rhinoplastie, l’ophtalmo avec la chirurgie des paupières). Maintenant, si ça vous rassure d’être entre les mains d’un « vrai » chirurgien plasticien, n’hésitez pas à vérifier sa qualification auprès du Conseil National de l’Ordre des Médecins : www.conseil-national.medecin.fr

Si vous êtes paumée, prenez un avis auprès de votre médecin de famille ou votre dermatologue, qui saura mieux que vous démêler ce sac de nœuds. Et faites jouer le bouche à oreille. Trois ou quatre patientes opérées par le même spécialiste, et satisfaites, valent mieux que tous les diplômes du monde. En revanche, méfiez-vous des esthéticiennes et des coiffeurs qui font (souvent) office de rabatteurs. Et ne prenez votre décision qu’après avoir rencontré au moins deux médecins. Un bon praticien maîtrise non seulement la science et l’art de sa pratique mais il sait aussi écouter et consacrer de son temps. Entre lui et vous, le courant doit passer, c’est indispensable.

Quelques contacts utiles :

– Syndicat National de Chirurgie Plastique Reconstructrice et Esthétique : www.sncpre.org

– Société Française des Chirurgiens Esthétiques Plasticiens : www.chirurgiens-esthetiques-plasticiens.com

– Société Française de Chirurgie Plastique, Reconstructrice et Esthétique (SOFCPRE) : www.plasticiens.fr

QUELS DOCUMENTS LE MEDECIN DOIT OBLIGATOIREMENT ME FOURNIR AVANT L’INTERVENTION ? 

Le devis

Par arrêté du 17 octobre 1996, les pouvoirs publics ont rendu obligatoire la délivrance d’un devis par le médecin avant toute intervention esthétique d’un montant dépassant 302 € (ou 70 € pour les actes remboursés par la sécurité sociale), ou se déroulant sous anesthésie générale.

Ce devis informe les patients sur :

– la qualification du médecin (dermatologie, chirurgie plastique reconstructrice et esthétique, etc).

– son n°d’immatriculation au Conseil de l’Ordre des Médecins

– les coordonnées de son assurance professionnelle

– le type d’intervention

– le prix détaillé (honoraires du chirurgien pour l’intervention, honoraires de l’anesthésiste, frais de bloc opératoire et d’hospitalisation, consultations de suivi post-opératoire pendant un an). Reste à la charge du patient la première consultation avec le chirurgien, la consultation préopératoire avec l’anesthésiste, le bilan sanguin, les médicaments prescrits dans les suites de l’intervention, les vêtements de contention (panty, soutien-gorge).

– les modalités de l’intervention : le lieu où elle est réalisée, la date, le type d’anesthésie pratiquée, le nombre de jours d’arrêt de travail recommandés.

Lorsque des dispositifs ou des produits injectables à visée esthétique sont utilisés, les références doivent être détaillées (marque, fabricants,n n° de série, lot).

Le patient bénéficie d’un délai de réflexion de 15 jours pour signer le devis, avant l’intervention.

Le consentement éclairé

Suites aux différentes consultations que vous avez eues avec le médecin, vous avez décidé de passer à l’acte. Dans ce cas, celui-ci doit vous informer très précisément, de tous les risques et des complications inhérents à tout acte médical ou chirurgical, et particulièrement à celui qui vous concerne. Il doit détailler également les résultats que vous pouvez attendre de l’opération et les suites opératoires.

Souvent, il conviendra d’éviter les exercices violents et toutes les activités qui augmentent la tension artérielle pendant plusieurs jours ou semaines suivant l’intervention. Et prévoir une suspension de l’activité professionnelle. Toutefois, le médecin n’a pas le droit de vous délivrer un arrêt de travail pour un acte qui n’est pas pris en charge par l’assurance maladie. Notez qu’il faut aussi du temps pour que le processus de cicatrisation arrive à son terme. Le résultat final est rarement immédiat. Selon les interventions, il n’est pas non plus toujours définitif.

Même si les spécialistes de l’esthétique pratiquent des milliers d’opération avec succès chaque semaine, personne n’est à l’abri d’une complication  : un hématome, une infection, une mauvaise cicatrisation. Ce n’est pas le médecin qui est en cause. Juste le manque de bol…

En revanche, on ne le répètera jamais assez, fumer gêne la bonne cicatrisation et augmente le risque de saignement excessif. Si vous continuez malgré les mises en garde du médecin, vous ne pourrez vous en prendre qu’à vous-même en cas de pépin.

Pour attester que votre information a été la plus complète possible, il vous sera demandé de signer un document intitulé “Consentement éclairé mutuel” qui précise qu’en dehors du devis obligatoire, vous avez reçu toutes les informations orales et écrites concernant votre opération et que vous les avez bien comprises.

JE PEUX CHOISIR MON ANESTHÉSIE ? 

A priori, vous n’êtes pas compétent pour discuter le choix du médecin qui peut, selon le cas, opter pour une locale, une neuroleptanalgésie ou « anesthésie vigile » (locale doublée d’une sédation), une locorégionale (limitée à une partie du corps) ou une générale. Mais n’hésitez pas à exprimer votre souhait. Le médecin est tiendra compte.

LA SÉCURITE SOCIALE REMBOURSE LA CHIRURGIE ESTHETIQUE ? 

S’il s’agit d’un acte à visée esthétique, les examens, l’intervention, les prescriptions et l’arrêt de travail ne sont pas pris en charge par l’assurance maladie. En revanche, s’il est reconnu que l’intervention vous a soulagé d’un véritable handicap (par exemple, une déviation de la cloison nasale qui gêne la respiration), c’est remboursé à 100 % du tarif de la sécurité sociale (quelquefois après entente préalable avec la caisse d’assurance maladie). Mais si vous vous faites opérer dans le privé, les médecins factureront souvent un dépassement d’honoraires, qui est de moins en moins couvert par les mutuelles. Au final, le coût de votre intervention ne se sera diminué que de 20 à 30%.

JE N’AI PAS L’ARGENT, LE CHIRURGIEN ESTHETIQUE PEUT ME FAIRE CREDIT ? 

Un médecin n’a à priori pas le droit de faire crédit … Mais il reste la possibilité de négocier un prêt à la consommation avec votre banque.

LES OPERATIONS DE CHIRURGIE ESTHETIQUE DANS LE PUBLIC, C’EST MOINS CHER ?

Non, pour des actes esthétiques purs, sans prise en charge, le coût des interventions n’est pas particulièrement avantageux. Par ailleurs, ne vous faites pas d’illusion, vous ne serez jamais (à moins de bénéficier de solides relations) opérée par le chef de service himself, mais par un chirurgien que vous n’aurez pas choisi. Par ailleurs, la liste d’attente peut être longue. Et la plupart des hôpitaux publics n’ont pas de service de chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique. A Paris et en région parisienne, il n’y en a que quatre dignes de ce nom : Saint-Louis, la Salpétrière, Georges Pompidou et Henri Mondor.

JE SUIS ASSUREE EN CAS DE PÉPIN APRES UNE CHIRURGIE ESTHETIQUE ?

Oui, par l’intermédiaire de l’assurance en responsabilité civile professionnelle du médecin. Si tant est que l’acte réalisé relève bien de sa qualification. Si vous êtes en contentieux avec un médecin esthétique, il est préférable qu’il soit détenteur du diplôme inter-universitaire de Médecine Morphologique et Anti-Age.

Enfin, il faut aussi que les tribunaux aient reconnu « l’erreur médicale ».

Devis 1

Devis 2

TOUTE REPRODUCTION DE CETTE PAGE INTERDITE

Linh Pham, journal et medi-aesthetics influencer, créateur du premier magazine digital indépendant sur la médecine et la chirurgie esthétique

Journaliste spécialisée en médecine et chirurgie esthétiques, j’ai créé Le Journal De Mon Corps pour vous donner la meilleure info qui soit sur le sujet. Ma différence : des enquêtes fouillées, rédigées de façon libre, indépendante et sur un ton impertinent qui, je l’espère, vous feront passer un bon moment.