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A la découverte du dWAT, ce tissu adipeux de la peau complètement magique

Connaissez-vous le dWAT, ce mystérieux tissu adipeux qui fait la peau sublime ?

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3 décembre 2025


Cette couche de graisse superficielle découverte il y a peu, est le nouveau sujet qui excite le monde de l’esthétique médicale. Douée de mille talents, elle assure à la peau sa protection, sa réparation, sa jeunesse, etc. Bref, il y a urgence à préserver et entretenir le dWTAT ! 

C’est quoi la dWHAT ? 

dWAT, c’est l’acronyme de Dermal White Adipose Tissue (tissu adipeux blanc dermique). Sa découverte est relativement récente, environ dix ans. Mais c’est surtout ces dernières années, qu’on s’est mis à beaucoup en parler. C’est une graisse qui n’a rien à voir avec celle du ventre ou de vos cuisses (que l’on appelle aussi le tissu adipeux sous-cutané ou sWAT) et qui est localisée dans l’hypoderme, soit la couche la plus profonde de la peau. « Le dWAT est un tissu graisseux superficiel, situé à environ 3 mm sous la peau, dans le derme réticulaire. Il est de couleur blanc nacré et sa particularité, c’est qu’il est littéralement enchevêtrée dans les fibres des dermiques, de collagène et d’élastine » indique le Dr Hind Benakki, chirurgienne de la face et du cou.  

Quel rôle le dWAT joue t-elle dans la peau ? 

Son rôle est multiple. Un véritable couteau suisse ! 

Pour commencer, puisqu’il est constitutif du derme, il consolide sa structure. Il participe à la densité de la peau, à son aspect plumpy, et soutient la couche la plus superficielle, l’épiderme. Un sorte de doublure cutanée, façon « ouatine », en quelque sorte. 

Le dWAT stocke et libère des lipides pour fournir de l’énergie aux cellules alentour, notamment aux fibroblastes (usines à collagène et élastine de la peau). 

Il communique avec toutes les couches de la peau via des « ponts graisseux » qui relient la surface cutanée au tissu adipeux plus profond. Lors d’une exposition aux UV aigue par exemple, la dWAT s’étend. Le nombre et la taille de ses adipocytes augmente pour créer un réservoir de lipides qui assure une protection contre le stress oxydatif (il empêche les cellules de rouiller) et contribue à la réparation cellulaire locale. 

Le dWAT joue un rôle aussi dans l’immunomodulation cutanée, c’est à dire qu’il permet à la peau d’ajuster son système de défense face aux microbes ou autres agressions. Pin-pon, pin-pon ! Lors d’une infection, ses cellules graisseuses s’hypertrophient et envoient des lipides et des cathélicidines (peptides antimicrobiens) qui vont détruire les membranes cellulaires des microbes pathogènes pour tenter d’enrayer le processus. 

En interagissant avec les cellules immunitaires de la peau, il est capable d’améliorer certaines dermatoses inflammatoires comme le psoriasis et la dermatite atopique. Dans un premier temps, il joue un rôle d’interrupteur : il déclenche l’inflammation cutanée, en envoyant des signaux chimiques qui activent les neutrophiles (globules blancs qui constituent la première ligne de défense contre les infections). Puis, il stoppe l’attaque des neutrophiles, en les chassant avec une production de lipides calmants. Dingue, non ? 

Il participe également au processus de cicatrisation de la peau. En présence d’une plaie, les cellules graisseuses du DWAT sont capables d’un tour de passe-passe étonnant : elles se transforment en fibroblastes pour favoriser le remodelage des tissus. C’est Arturo Brachetti ! Elles produisent en prime des facteurs de croissance (VEGF et EGF) qui stimulent la micro-vascularisation locale et la prolifération des cellules de l’épiderme pour doper encore le processus de réparation. 

Le tissu adipeux produit des œstrogènes tout au long de la vie. Après la ménopause, c’est même la principale source d’hormones féminines. « Il n’est donc pas exclu de penser que le dWAT est probablement aussi une source active d’œstrogènes locaux, qui contribue notamment au maintien du volume et de la structure du visage  » indique le Dr Benakki

Le dWAT joue un rôle clé dans le cycle de la régénération du follicule pileux. Il envoie des signaux pour réveiller le follicule, relancer la croissance (phase anagène), contribuant à la production d’une fibre capillaire robuste. Lorsqu’il s’atrophie avec le temp, la repousse est plus lente et la qualité des cheveux se dégrade car les signaux deviennent moins efficaces. 

Le dWAT, c’est le David Copperfield de la skin, une véritable magicienne qui est impliquée dans la santé globale de la peau, et préserve aussi sa jeunesse ! 

Comment préserver son dWAT ? 

En suivant les conseils d’hygiène de vie que l’on donne habituellement pour préserver sa peau. Adopter une nourriture fraîche et variée, limiter l’exposition au soleil, le tabac, l’alcool, etc. 

Avec l’âge le dWAT s’atrophie. Peut-on le stimuler ?  

Il s’amincit en particulier chez les peaux qui ont été bien esquintées par les UV, et celles sous traitement Ozempic, deux gros accélérateurs du vieillissement cutané. 

Mais un laboratoire a montré qu’il était possible de stimuler la vitalité du tissu adipeux blanc dermique, grâce à un nouvel injectable innovant (Profhilo Structura du laboratoire Ibsa Derma), à base d’un type bien particulier d’acide hyaluronique. L’effet n’est pas celui d’un filler classique qui apporte du volume. Ce produit agit comme un biostimulateur qui favorise le renouvellement des adipocytes du dWAT ainsi que des fibres dermiques. Le protocole est de 2 séances espacées d’un mois. Le résultat apparaît 2 à 3 mois après l’injection et perdure un an. La peau apparaît plus lisse, ferme et lumineuse (à partir de 400 € la séance), et retrouve un fonctionnement idéal. Inutile de dire que cette nouvelle classe d’injectable suscite beaucoup, mais alors beaucoup d’intérêt dans l’univers de l’esthétique médicale. Tous les labos sont en train d’étudier par le menu la magie de ce dWAT, qui devrait donner lieu à pas mal d’autres produits dans les années à venir. Et bien-sûr ensuite, la cosmétique emboîtera certainement le pas, j’ouvre les paris !





L’experte

Dr Hind Benakki

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Linh Pham, journal et medi-aesthetics influencer, créateur du premier magazine digital indépendant sur la médecine et la chirurgie esthétique

Journaliste spécialisée en médecine et chirurgie esthétiques, j’ai créé Le Journal De Mon Corps pour vous donner la meilleure info qui soit sur le sujet. Ma différence : des enquêtes fouillées, rédigées de façon libre, indépendante et sur un ton impertinent qui, je l’espère, vous feront passer un bon moment.