11 septembre 2021
On dit que les hommes hétéros sont encore très frileux vis-à-vis de la chirurgie esthétique. C’est vrai mais les mentalités évoluent. Les plus hardis en parlent aux autres et ça finit par faire boule de neige. Témoignages.
MAX, 40 ANS, CHEF D’ENTREPRISE : RHINOPLASTIE, LASER ET BOTOX
Qu’est-ce qui t’as amené à subir une intervention esthétique ?
Mon expérience de la chirurgie esthétique a démarré à 35 ans, quand je me suis fait refaire le nez. Mais au départ, ce n’était pas pour être plus beau. J’avais la cloison nasale déviée et je respirais mal. Le chirurgien m’avait cependant proposé, si j’en avais envie, une petite correction esthétique en sus et j’avais dit oui. L’idée était d’affiner légèrement mon nez et de recréer une arête (j’avais le nez plutôt creux, à la base). Au final il n’a pas fondamentalement changé. C’est le même, en mieux. Mais c’est fou ce que je me sens mieux dans ma peau depuis ! Du coup, mon avis sur la chirurgie esthétique a beaucoup évolué …
J’ai récidivé, il y a peu, après mes 40 ans. Avec mes potes, on trouvait que quelque chose avait vrillé à l’approche du changement de décennie. On avait tous l’impression d’avoir pris une grosse claque dans la gueule. Clairement, la mine n’était plus aussi fraîche. Du coup, j’avais réfléchi et je m’étais dit : « Potentiellement, il te reste encore 45 ans à vivre, dont 30 ans d’activité professionnelle. Donc, si tu veux rester a minima sexy, il n’y a pas d’autre solution que de passer par des petits raffinements esthétiques ». Ça a commencé avec des peelings cosmétiques à la maison. Je trouvais le résultat déjà pas mal. Puis, j’ai enchaîné sur un traitement de la couperose au laser. Canon ! Ensuite, c’est mon dermato qui m’a suggéré une injection de Botox pour estomper les rides entre les sourcils. Là aussi, super : visage complètement défatigué en quelques jours !
Pourquoi penses-tu que la plupart des mecs sont encore réticents à la chirurgie esthétique ?
Par méconnaissance. Moi, je suis totalement décomplexé par rapport à ces questions. J’ai tout de suite parlé à mes amis de ce que j’avais fait. Je leur expliqué à quel point certains gestes comme le Botox étaient simples, rapides et efficaces et que c’était bête de passer à côté de coup de baguette magique. Quand on pense « esthétique », on pense toujours à la chirurgie, à un truc super compliqué, long, cher et qui peut donner des résultats pas très naturels en prime. En fait, les hommes ne savent pas du tout qu’il existe des gestes soft, ce que propose la médecine esthétique, et qui font déjà beaucoup. Mais quand ils voient les résultats de leurs yeux, alors là, ils sont ultra-convaincus et veulent tous le faire ! D’ailleurs, je pense que mes potes ne vont pas tarder à me suivre. En fait, ils avaient juste besoin d’être déniaisés. Pas par leurs épouses mais par un des leurs.
Comment tu as choisi ton médecin esthétique ?
C’est toi qui me l’a conseillé ! Ah oui, c’est vrai ! (rires). J’ai vu le bonhomme et j’ai tout de suite été en confiance. Il n’avait pas une tête transformée. Il était sympa. Ça collait.
Ton prochain chantier esthétique, c’est quoi ?
Les paupières supérieures ! Elles commencent à se relâcher et du coup, ça recommence à me titiller.
Avant et après Botox : de stressé à 100 % reposé
PASCAL, 54 ANS, CHEF D’ENTREPRISE : CHIRURGIE DES PAUPIERES ET REMPLISSAGE DES CERNES
Qu’est-ce qui vous a poussé à faire cette intervention esthétique ?
Depuis quelques années, mon visage n’était plus aussi frais. Je me trouvais une tête fatiguée en permanence et j’avais une obsession : mes poches sous les yeux. Je suis d’origine malgache et c’est un problème esthétique assez fréquent chez nous, en prenant en âge. Mon père et mon grand-père étaient aussi très marqués au niveau des yeux.
L’ esthéticienne de mon épouse lui avait donné les coordonnées d’une chirurgienne que j’avais donc fini par aller consulter. Le courant avec cette spécialiste était immédiatement passé, si bien que trois semaines plus tard, totalement rassuré par ses propos (j’avais surtout peur d’un résultat pas très naturel), j’étais dans son bloc pour une double blépharoplastie (paupières inférieures et paupières supérieures) assorti d’un lipofilling des cernes (comblement avec de la graisse prélevées sur les poignées d’amour) pour combler les zones de creux.
Ma compagne qui a l’habitude de faire des petites retouches esthétiques et la femme de mon beau-frère qui a avait fait deux fois l’intervention des paupières m’avaient beaucoup soutenu dans ce projet. Pourtant, à la base, je suis comme tous les hommes, hein ! Pas courageux pour un sou quand il s’agit de se rendre chez le médecin. Mais là, il y a avait vraiment urgence à faire quelque chose.
Pas de stress particulier avant l’intervention ?
Ah si ! La veille avait été terrible ! Je me souviens que j’étais tranquillement installé dans mon canapé en train de regarder un match de foot quand tout à coup, j’avais été envahi par une énorme angoisse. « Et si ça se passe mal cette intervention, tu y penses ? C’est les yeux quand même, c’est grave ! ». Je m’étais fait tout un scénario catastrophe dans ma tête et franchement, s’il n’avait pas été aussi tard dans la soirée, j’aurais pris mon téléphone et tout annulé. Evidemment cette nuit-là, je n’avais pas du tout fermé l’œil. Et puis le lendemain, j’avais réussi à me raisonner. « Non, mais c’est n’importe quoi, mon vieux. Tu as mûrement réfléchi cette intervention. Allez, go ! ». En arrivant à la clinique, l’infirmière m’avait proposé un calmant. Je l’avais même décliné. En descendant au bloc, j’étais même assez détendu.
Comment se sont passées les suites ?
Je me rappelle m’être réveillé en fin de matinée avec des compresses sur les yeux, mais de façon étonnante, je ne ressentais aucune douleur. J’avais demandé un miroir pour voir ma tête: waow ! C’était impressionnant quand même. Mais bon, tant que je ne souffrais pas … Très rapidement, le médecin était passé me voir et elle m’avait tout de suite rassuré. Tout s’était très bien passé. Il n’y a avait plus qu’à patienter pour voir le résultat. Mais rien de définitif avant 6 mois, m’avait-elle prévenu.
J’avais fait cette opération juste avant le premier confinement. On n’était pas encore en télétravail. J’avais pris quatre jours off. Ensuite, je m’étais rendu au bureau avec des lunettes de soleil que je n’avais pas quittées pendant dix jours. Bien sûr, mes employés s’étaient posé des questions mais j’avais prétexté une intervention ophtalmo. J’étais très gonflé autour des yeux, je devais appliquer des compresses d’eau minérale glacée plusieurs fois par jour mais, une chance, je n’avais pas eu de bleus. Pendant les 3 à 4 mois suivants, mon regard était un peu figé. On voyait que j’avais fait quelque chose. Mais le résultat me plaisait déjà beaucoup comme ça, sans compter qu’on ne distinguait absolument pas les cicatrices, toutes savamment dissimulées : un vrai travail de maître. Aujourd’hui après un an, le résultat est nickel, très, très, naturel, comme si je n’avais rien fait. Et quand je regarde mes photos d’avant, je me demande franchement pourquoi j’avais attendu aussi longtemps pour faire cette opération.
Qu’a pensé votre entourage de votre intervention esthétique ?
A l’exception d’une amie et de la famille proche, je n’en avais parlé à personne. Mais aujourd’hui, je suis tellement content du résultat que je n’hésite pas à échanger sur sujet. Je n’ai pas la moindre à avouer que j’ai subi une intervention esthétique.Et ce serait à refaire, j’y retournerai les yeux fermés ! Mais j’ai encore le temps d’y penser car le résultat de la blépharoplastie devrait au moins durer dix ans chez moi, m’a dit la chirurgienne. Aujourd’hui, je continue les soins esthétiques en m’occupant de ma peau. Je fais notamment des séances de mésothérapie régulièrement.
Et vous, vous expliquez comment que les hommes soient encore très frileux envers la chirurgie esthétique ?
Je pense qu’ils considèrent que ces interventions sont réservées aux femmes. Ils ne sont pas très informés sur le sujet, même si, dans mon entourage, j’observe que de plus en plus se lancent, pour des interventions comme la mienne ou des greffes capillaires. C’est un budget aussi bien sûr, mais le résultat est durable et me concernant, j’ai gagné une petite dizaine d’années. Un bon retour sur investissement quand même, non ?
Avant et après la chirurgie des paupières (supérieures et inférieures) et le remplissage du cerne : 10 ans de gagnés !
Vous aimeriez avoir d’autres témoignages de patients ?
Ecoutez le podcast du Dr Natalie Rajaonarivelo, chirurgienne plasticienne « Au Scalpel ». Les patients qu’elle reçoit à son micro évoquent leur expérience (leurs hésitations, leurs peurs, les réactions de leur entourage, etc). Disponible gratuitement sur Apple Podcasts, Deezer et Spotify.
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