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Ces problèmes de peau s’aggravent au soleil, attention !

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10 juillet 2025


Esthétiques ou pathologiques, ils font mauvais ménage avec les UV. Prenez vos précautions ! 

Rides, relâchement 

Pourquoi c’est pire au soleil ? Parce que les UV (surtout les A) pénètrent profondément la peau et attaquent les fibres de collagène. Résultat : après quelques années de ce régime, la peau s’épaissit, prend une vilaine coloration jaunâtre et perd son élasticité. C’est l’élastose solaire. Un aspect « sharpei » de la peau peu enviable. 

Quel traitement pendant l’été ? La seule mesure réellement intelligente est d’éviter toute exposition prolongée au soleil, surtout aux heures les plus chaudes. Vous tartiner d’écran n’est hélas pas suffisant pour contrer l’apparition des rides.



LA TRES HAUTE PROTECTION DERMATOLOGIQUE POUR TOUS



Mélasma

Pourquoi c’est pire au soleil ? Tout comme les lentigos solaires (taches brunes), le mélasma fonce sous les UV. 

Quel traitement pendant l’été ? Fuir au maximum le soleil et investir dans un filtre solaire avec un statut de « medical device », type AK Secure DM Protect de SVR, SensiMed d’Avène ou Actinica Lotion. Prescrit par le dermatologue en prévention de la récidive des cancers cutanés notamment, il offre une efficacité supérieure à l’écran cosmétique classique. « Je conseille ce type de produit à toutes mes patientes en été, de mai à octobre. Elles voient nettement la différence sur leur mélasma. Toutefois, mon conseil est d’adopter une double protection. D’abord, le Médical Device, et par-dessus un filtre solaire cosmétique anti-lumière bleue car on sait aujourd’hui que la lumière visible est impliquée dans la récidive du mélasma. Mais attention, pour réellement faire écran, le produit doit être teinté » indique le Pr Rym Benmously Mlika, dermatologue et Présidente de l’Association Laser des dermatologues tunisiens.  

Taches solaires 

Pourquoi c’est pire au soleil ? Parce que les UV stimulent la pigmentation de la peau, pardi !

Quel traitement pendant l’été ? Il convient surtout de bien se protéger, des UVA, des UVB et de la lumière bleue. Donc, la double protection citée plus haut peut être aussi adoptée : filtre solaire medical device + filtre solaire cosmétique anti-lumière bleue, teinté. Un chouette conseil, jamais vu nulle part !

Le soir, un cosmétique anti-taches (acide azelaïque, thiamidol,…) est toujours bienvenu pour tempérer les ardeurs des mélanocytes. Mieux vaut éviter la trétinoïne, irritante, en plein été. 

Cicatrices 

Pourquoi c’est pire au soleil ? Eh bien, parce que sur une cicatrice encore rouge, bien enflammée, la peau peut pigmenter.

Quel traitement pendant l’été ? Si vous pouvez planquer vos cicatrices sous un t-shirt ou un pantalon, c’est encore ce qu’il y a de plus protecteur car elles sont aussi très sensibles à la lumière visible. Sinon, pour aller vous baigner, passez au filtre solaire MD cité plus haut. 

Taches blanches 

Pourquoi c’est pire au soleil ? Plus vous continuerez à vous exposer et plus elles se multiplieront. Hélas, ces taches sont le signe que vous avez dépassé votre capital solaire. Il est donc temps de lever le pied ! Le risque si vous persévérez ? L’apparition de cancers cutanés UV-induits (carcinomes basocellulaires et épidermoïdes). Ah, ça calme !  

Quel traitement pendant l’été ! L’ombre, ma jolie ! 

Acné 

Pourquoi c’est pire au soleil. Au début, l’acné est plutôt améliorée car le soleil assèche le sébum et diminue les boutons. Par ailleurs, la peau s’épaissit sous l’effet des UV, masquant une bonne partie des imperfections. Mais quelques semaines après la rentrée, lorsqu’elle retrouve son épaisseur habituelle, tout ce petit monde tapi dans les profondeurs réapparaît et on assiste à une belle flambée d’acné ! 

Quel traitement pendant l’été ? Tout dépend de la sévérité de la maladie. Les patients atteints de formes légères peuvent très bien se passer de traitement médicamenteux pendant les vacances et le remplacer par un cosmétique adapté, à base d’acide de fruits ou d’acide salicylique. En revanche, il n’est pas question de priver les acnés sévères des médicaments prescrits par le médecin (cyclines, rétinoïdes). Seul impératif : le patient doit bien comprendre qu’il ne  doit pas s’exposer au soleil car il y a un risque de photosensibilisation certain. Par ailleurs, il doit veiller à bien hydrater sa peau pour pallier les effets desséchants des traitements et à la protéger avec un solide SPF (la bonne dose : une cuillère à café pour le visage et le cou !). 

Il faut aussi penser au chapeau à larges bords (style capeline) ou à la casquette pour ces messieurs, et aux lunettes de soleil XXL (ça tombe bien, c’est tendance). La baignade est autorisée à condition de la prendre tôt le matin ou après 17 h. En dehors de ces créneaux là, l’exposition est strictement interdite.

Eczéma 

Pourquoi c’est pire au soleil ? Parce que les UV dessèchent la peau. Donc, si vous passez votre temps à batifoler dans l’eau, sans l’hydrater ensuite c’est la cata. La consigne est donc de généreusement se tartiner après chaque bain et d’éviter l’eau chlorée des piscines, peu aimable avec les peaux fragilisées. 

Quel traitement pendant l’été ? Contrairement à une idée reçue, la cortisone n’est pas photosensibilisante. Vous pouvez donc poursuivre l’application de votre traitement local habituel, le matin, sans oublier bien sûr les émollients (double dose !). 

Si l’envie d’un petit bain vous prend dans la journée, ne vous privez pas, tant que le médicament a suffisamment agi (soit 4 à 5 h). En revanche, pour les enfants qui passent énormément de temps dans l’eau, repoussez les soins en fin de journée, c’est mieux. 

Kératoses actiniques 

Pourquoi c’est pire au soleil ? Ces petites taches recouvertes de squames sont des lésions précancéreuses causées par toutes les expositions solaires reçues depuis l’enfance. Alors, imaginez des doses supplémentaires d’ultraviolets balancées là-dessus. C’est juste criminel ! La kératose va s’épaissir encore davantage, et risque d’évoluer vers un carcinome épidermoïde (un cancer cutané dangereux car il peut se propager et donner des métastases). Pas exactement le but recherché, isn’t it ? 

Quel traitement pendant l’été ? Quand les kératoses sont multiples, le dermatologue prescrit de l’imiquimod à 5 % (type Aldara), un immunomodulateur qui s’oppose à la prolifération anormale des cellules. Il est parfaitement possible de le poursuivre durant l’été. Mais attention, lorsqu’il fait très chaud, la crème se liquéfie et on a tendance à en mettre trop. Du coup, on risque d’irriter fortement les zones de peau fragiles, comme le cou, voire  même d’occasionner des surinfections. « Pendant les périodes caniculaires, je conseille généralement aux patients de suspendre les applications. Mais on peut les poursuivre sur les zones de peau épaisse, comme le crâne » indique le Pr Benmously Mlika. 

Si vous avez envie d’un petit plouf en cours de journée, allez-y. Evitez simplement les heures les plus chaudes, et tartinez-vous copieusement d’écran avant d’entrer dans l’eau. 

Herpès labial 

Pourquoi c’est pire au soleil ? Une exposition intense sur un temps très court peut déclencher une poussée.

Quel traitement pendant l’été ? « Une petite touche de crème cicatrisante sur la lésion et tout rentre dans l’ordre » indique le Pr Benmously Mlika. L’antiviral oral n’est efficace que dans les 12 premières heures suivant l’apparition des vésicules. « Dès que l’on ressent une sensation de cuisson, on peut prendre une dose et 12 heures après une seconde dose » détaille la spécialiste. Bien sûr, n’oubliez pas l’écran solaire car toute tache rouge peut pigmenter sous les UV. Enfin, dernier conseil : retirez-vous à l’ombre pendant un moment pour laisser à votre corps le temps de refaire ses défenses. 

Rosacée, couperose  

Pourquoi c’est pire au soleil ? Parce ce sont des problèmes vasculaires. Et sous la chaleur, les vaisseaux se dilatent et les flushes sont plus cognés. 

Quel traitement pendant l’été ? Dans la journée, une crème  cosmétique pour peaux à rougeurs, à base d’un complexe apaisant (type Roséliane d’Uriage, Ruboril d’Isis Pharma ou Sensibio AR de Bioderma), fera l’affaire, sur laquelle vous superposerez un écran solaire SPF 50 pour vous mettre à l’abri d’éventuelles poussées de rosacée. Attention toutefois à ne pas choisir une crème trop riche car elle favorise la prolifération du parasite, le Demodex, impliqué dans la maladie. Reste que pour vraiment éviter les problèmes, la meilleure solution, c’est de passer à l’ombre. 

Le soir, vous pouvez appliquer votre traitement local habituel (crème à base de metronidazole (Rozex) ou d’ivermectine (Soolantra). 

Lupus

Pourquoi c’est pire au soleil ? Ce groupe de maladies auto-immunes se caractérise par une inflammation chronique, notamment l’apparition notamment de plaques rouges sur le visage. Dans les deux formes, le lupus cutané isolé qui se limite à la peau ou le lupus érythémateux systémique qui touche aussi d’autres organes (reins, cœur, poumons, système nerveux, système digestif ..), l’exposition au soleil est un facteur aggravant. Il est donc impératif d’adopter une photoprotection extrêmement rigoureuse (écran, chapeau, lunettes) et d’éviter la plage aux heures les plus chaudes pour s’épargner de nouvelles poussées qui gâcheraient les vacances.

Quel traitement pendant l’été ? En plus de la photoprotection, les patients atteints d’une forme cutanée sont invités, à moins d’être en rémission, à maintenir leur traitement local habituel à base de cortisone. Ceux atteint d’une forme plus généralisée, doivent poursuivre leur traitement immunosuppresseur. Il est aussi possible, dans les deux cas, en traitement de fond, des antipaludéens de synthèse pour potentialiser le contrôle de la maladie. Ils se prennent par voie orale, en cure, sur 3 à 6 mois.

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L’experte

Pr Rym Benmously Mlika



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Linh Pham, journal et medi-aesthetics influencer, créateur du premier magazine digital indépendant sur la médecine et la chirurgie esthétique

Journaliste spécialisée en médecine et chirurgie esthétiques, j’ai créé Le Journal De Mon Corps pour vous donner la meilleure info qui soit sur le sujet. Ma différence : des enquêtes fouillées, rédigées de façon libre, indépendante et sur un ton impertinent qui, je l’espère, vous feront passer un bon moment.