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Médecine esthétique : des billes pour identifier les fake doctors

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4 mai 2025


Quand on n’a pas l’habitude des procédures esthétiques, injections, pose de fils tenseurs ou autres, on peut facilement se faire abuser. Quelques indices pour repérer les médecins qui n’en sont pas.

Identifier un fake injector sur les réseaux

  • Une prise de rendez-vous en message privé ou « booking via DM ». Et pour cause …, la dite « médecin » ne veut pas trop être identifiée par les autorités. 
  • Une page Insta avec des codes esthétiques plus proches de l’institut de beauté que du cabinet médical, type overdose de rose et de noir.
  • Des avant/après de bouches ultra-maquillées, surglossées. Pas trop médicale cette esthétique là …
  • Une praticienne venue de contrées exotiques : Russie, Dubaï, … et pourquoi pas Syldavie tant qu’on y est (les amateurs de Tintin comprendront). La personne en question peut cependant être habilitée à injecter dans son pays (dans certaines contrées, les infirmières y sont effectivement autorisées), mais cela ne lui donne pas le droit de pratiquer sur le sol français pour autant. A chacun sa législation. 
  • Des captures d’écran des Messages Privés des clientes, du genre : « Waou, t’es trop forte ! Je kiffe ton résultat ». A noter que certains médecins postent aussi les commentaires de leurs patients, ce qui est interdit par la réglementation.  

Identifier un faux médecin esthétique sur internet

  • Un site pas très bien fichu, aux photos un peu floues (très certainement empruntées à d’autres sites de cabinet médicaux), et des explications nébuleuses, extrêmement mal rédigées, du type : « Un double menton n’est certainement pas la fin du monde mais pour beaucoup de gens, c’est une grande incertitude ». Heu … Quel médecin écrirait une phrase aussi vide de sens ? 

En face à face, tout ce qui doit vous mettre en alerte

  • Un rendez-vous dans un institut de beauté, un appartement privé, une chambre d’hôtel, ou tout autre lieu sans plaque à l’entrée indiquant un centre médical esthétique ou le nom d’un médecin. Même si c’est une bonne copine qui vous entraîne, il y a tout lieu de tiquer.
  • Une injection « en direct », sans consultation préalable : un médecin renseigne toujours les antécédents médicaux de son patient avant toute prise en charge. Il l’interroge sur les procédures esthétiques qu’il a précédemment reçues et se livre à un examen minutieux de la peau et du visage de son patient, avec des gestes et des mots techniques qui ne trompent pas (même quand on n’y connaît rien, on reconnaît vite le jargon médical !). Vous repartez aussi de la consultation avec un devis et vous avez un délai de 24 h au moins avant de le signer pour un acte de médecine esthétique, et très souvent aussi, une ordonnance pour une crème anesthésiante en vue du futur traitement. Lequel document porte le numéro RPPD ( Répertoire Partagé des Professionnels de Santé), identifiant personnel à 11 chiffres du prescripteur, avec un code barre correspondant à ce numéro, conforme à la norme NF EN 799 pour la lecture automatique. Si vous avez toujours un doute après cela, un coup de fil au conseil de l’ordre de votre région pour vérifier la compétence du médecin, et hop là !… démasquée ! En revanche, une présence dur Doctolib ne garantit rien puisqu’on peut aussi y prendre des rendez-vous pour des injections de Lemon Bottle !!!
  • Plusieurs personnes réunies pour l’injection, genre « Botox party ». Pas vraiment médical comme procédé …
  • L’utilisation de techniques interdites par la réglementation en médecine esthétique. Ces procédures sont interdites aux médecins, alors a fortiori à ceux qui jouent à l’être. Si vous ne les connaissez pas, sachez par exemple que toutes les techniques de lipolyse adipocytaire à visée esthétique utilisées pour détruire la graisse localisée (du double menton, par exemple), par injection d’un agent chimique (« fat dissolving , « brûleur de graisse », ou « Lemon Bottle ») ou au moyen d’une fibre laser, sont interdites. Idem pour le PRP
  • L’utilisation de produits inconnus au bataillon. Il est cependant difficile, quand on ne connaît rien à l’esthétique, de repérer les noms de produits ou de labos recommandables. Toutefois, si la praticienne vous dit qu’elle se fournit sur internet, c’est mauvais signe. A toutes fins utiles, voici quelques noms de laboratoires bien connus, auprès desquels les médecins achètent leurs produits : Allergan, Galderma, Merz, Teoxane, Vivacy, Neauvia, Croma, Bioscience, etc. Le praticien doit normalement vous remettre un petit carnet dans lequel est consigné le type de produit utilisé, la marque, le numéro de lot du produit injecté pour assurer la traçabilité. Et bien sûr, le produit ne doit être utilisé que pour vous. Impossible de partager la seringue avec une bonne copine. Soyez attentive au bruit de l’étui fraîchement ouvert par le praticien.
  • Une praticienne qui tutoies. Mais quel médecin joue cette proximité avec ses patientes sans les connaître ? 
  • Des tarifs attractifs (quoique) : souvent 250 € la seringue, c’est toute de même hyper-cher pour quelqu’un qui n’a aucune qualification et peut vous envoyer direct à l’hosto. A titre comparatif, les prix chez les médecins démarrent à 350 €. 
  • Le dénigrement systématique des médecins. On comprend bien pourquoi …

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Attention aux fils tenseurs posés par des non-médecins !

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Linh Pham, journal et medi-aesthetics influencer, créateur du premier magazine digital indépendant sur la médecine et la chirurgie esthétique

Journaliste spécialisée en médecine et chirurgie esthétiques, j’ai créé Le Journal De Mon Corps pour vous donner la meilleure info qui soit sur le sujet. Ma différence : des enquêtes fouillées, rédigées de façon libre, indépendante et sur un ton impertinent qui, je l’espère, vous feront passer un bon moment.