18 février 2018 – Mise à jour le 19 octobre 2023
Vous avez envie d’un changement mais vous vous interrogez sur le résultat ? Grâce aux technologies de réalité virtuelle et de réalité augmentée disponibles depuis quelques années chez les médecins, il est aujourd’hui très facile de se faire une idée de « l’après ».
Jusqu’ici, pour avoir un aperçu des résultats d’une intervention, le médecin montrait ses photos avant/après, ce qui constituait déjà une bonne base de discussion. Problème : les clichés ne sont pas standardisés. Ils ne sont pas 100 % fiables. Selon l’angle de prise de vue et l’exposition, on peut leur faire dire ce que l’on veut. Par exemple, des vergetures photographiées en lumière chaude ne se distinguent plus une fois prises en lumière froide. En prime, sur les photos, on ne perçoit pas les volumes.
Les avant/après grâce à l’imagerie 3 D haute résolution
Elle a beaucoup apporté à la consultation. Elle permet de lever les freins sur les interventions, de rassurer les patients. Les premiers à s’être lancés dans la technologie ? La société américaine Canfield, www.esthetec.fr) Ses appareils Vectra utilisent la photographie stéréoscopique. Un algorithme définit des points sur deux images décalées et par maillage triangulaire construit une image en trois dimensions. Cela permet de visualiser les volumes et de les mesurer très précisément, ce qui est précieux pour simuler ou analyser un résultat d’injections de comblement, de rhinoplastie, de liposuccion, etc. Ce genre d’outils n’aide pas seulement à se décider. Il est aussi utile après une intervention, pour évaluer le résultat, demander une retouche si besoin. Et permet aussi au médecin de recadrer ceux qui ne prétendent ne jamais voir de résultat ou qui réclament toujours plus de correction ! Last but not least, il a une fonction médical-légale.
Simulation d’une intervention sur le nez et le menton (Vectra H1/Canfield)
Mais là, où la 3D apporte l’aide la plus précieuse, c’est avant une augmentation mammaire. « Choisir le volume d’un implant est toujours très compliqué. A tel point que 20 % des femmes qui se font poser des prothèses les remplacent dans les trois ans qui suivent leur intervention » rapporte le Dr Alexandre Marchac, chirurgien plasticien. D’où l’utilité d’enrichir la consultation avec une simulation avant et après sur écran. « En une minute, avec le système Crisalix, je scanne le buste de ma patiente à l’aide d’une mini caméra 3 D, fixée sur mon I-Pad et je démarre la simulation : je peux changer la forme, le volume, la projection des prothèses à l’envie. C’est épatant » poursuit le spécialiste, qui précise cependant que cette analyse ne prend pas en compte la qualité de la peau de la patiente, ni le processus de cicatrisation. Mais cela donne néanmoins déjà une bonne idée du résultat. En prime, grâce au Cloud, cette dernière peut avoir accès à son avant/après à tout moment et le partager ensuite avec son entourage. Depuis quelques temps, les médecins disposent aussi de lunettes 3D. La patiente les enfile et n’a qu’à baisser la tête pour voir ses seins remplacés par les nouveaux ! On a fait le test. C’est très marrant. Cependant, l’image n’est pas d’une définition excellente. D’ici fin 2018, le système sera plus perfectionné et avec un côté plus « live » encore. La patiente pourra se voir avec sa nouvelle poitrine, filmée en direct, sur un écran I-Pad. En attendant la réalité augmentée et une éventuelle consultation chez le chirurgien, vous pouvez réaliser votre propre simulation, en téléchargeant trois photos de vous sur www.crisalix.com (attention, service payant :81 €).
Simulation augmentation mammaire (Crisalix)
Les avant/après avec Next Motion
Elle est basée sur la vidéo standardisée dynamique. Là, pas de simulation de résultat mais des avant/après très impressionnants, que le médecin enregistre dans sa base de données pour les montrer à ses patients. « La technologie repose sur un dispositif équipé d’une caméra (I-Phone ou tablette équipée d’un logiciel dédié) qui tourne autour de la personne à une vitesse constante, pour avoir toujours la même lumière sur le visage, pour des avant/après reproductibles » explique le Dr Emmanuel Elard, son créateur. Le « plus » de la vidéo dynamique ? « Elle est plus vivante que des images fixes, elle fait passer l’émotion, on est plus proche encore de la réalité. C’est au médecin ensuite d’imaginer les mouvements qui vont le mieux mettre en valeur son résultat. Pour la toxine botulique, par exemple, on demande aux patients de faire des expressions : lever les sourcils, froncer les sourcils, sourire, etc. Beaucoup refusent ces injections parce qu’ils ont l’angoisse du visage figé. La vidéo leur montre que non seulement le résultat peut être naturel mais que le visage conserve toute son expression. Pour évaluer le résultat d’un traitement sur le relâchement, on leur fait pencher la tête vers l’avant. Après un traitement anti-cellulite type Cellfina, l’un de nos clients demande à ses patientes de marcher au pas militaire, les muscles en contraction, pour visualiser l’amélioration du capiton» rapporte le Dr Elard. D’ici la fin de l’année, Next Motion proposera aussi un filtre façon Snapshat, pour afficher en temps réel les résultats sur le patient, qui apparaîtra sur l’écran de son I-Phone avec son nouveau nez, sa nouvelle bouche, etc. « Toutefois, nous n’offrons pas qu’un simple outil vidéo mais une solution complète de digitalisation qui permet au médecin et au patient d’avoir accès en permanence aux données de la consultation sur internet, de manière sécurisée : les vidéos avant/après, les informations sur les produits injectés, le consentement éclairé, le plan de traitement, etc ». Bienvenue en 2018 ! Evidemment, tous ces diagnostics virtuels sont compris dans les prix des consultations. Ils n’entraînent aucun coût supplémentaire. Vous cherchez un médecin doté de l’un de ces logiciels ? Difficile de vous donner des adresses. Mais sachez que de plus en plus de spécialistes s’équipent, particulièrement dans la nouvelle génération.
Avant/après injection de toxine botulique sur le front (Next Motion)
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