23 octobre 2021 – Mise à jour le 20 octobre 2024
Ces minuscules boules de chair sont fréquentes mais tellement inesthétiques, isn’t it ? Quelles sont les meilleures méthodes pour en venir à bout, solutions « maison » comprises ? Je vous dis tout.
Ces petites mochetés poussent dans le cou, sur les aisselles ou sous les seins ou encore dans les plis des cuisses. Vous voyez de quoi je parle ? Ce sont des « pendulum», mais dans le langage courant, on appelle ça des « acrochordons » (ou des « tétines » !). Quand ils sont peu nombreux, passe encore. Mais quand ils s’agglutinent et forment des nappes, mon Dieu quelle horreur ! D’autant que, pour le petit détail bien ragoutant, le pendulum a tendance à se coincer dans les colliers et les cols de chemise et du coup, il peut se mettre à saigner (miam !). Ces petites lésions inesthétiques sont cependant sans gravité.
Les solutions chez le dermato pour traiter les acrochordons ?
Le dermatologue les coupe avec de fins ciseaux. S’ils sont de bonne taille, une anesthésie locale est pratiquée au préalable. Ensuite, il désinfecte et recouvre le tout d’un pansement. Il est aussi possible de les brûler à l’azote liquide, mais c’est moins efficace et peut laisser des taches pigmentées. Sinon, un médecin esthétique peut les éliminer avec un Plex-r (technologie Plasma).Si les excroissances sont plates, dans ce cas, elles sont électrocoagulées. Tout ceci coûte le prix d’une consultation dermato (remboursée), donc rien.
Les solutions pour retirer les acrochordons chez soi
Il y a d’abord la méthode de grand-mère, hilarante. On enserre le machin dans un fil que l’on serre très fort, jusqu’à ce que le pendulum, privé de sang, finisse pars sécher et tomber. Mais bon, vous vous voyez en réunion marketing avec un bout de peau qui pendouille au bout d’un fil ?
Sinon, d’autres jouent à Mako-Dermato et coupent les acrochordons avec leurs ciseaux de cuisine, au risque de se choper une infection. Enfin, j’ai reçu dernièrement, via les services de presse, un petit dispositif qui permet de sécher les lésions plus proprement. Ça s’appelle Excilor (en pharmacie et para). C’est une sorte de patch dans lequel on coince le pendulum. Ensuite, on laisse le truc emprisonné pendant 6 jours et il en ressort tout racorni. Du coup, j’ai voulu savoir ce que les dermatos pensaient de ce genre de système. La réponse est mitigée.
Le kit Excilor avec disques adhésifs et applicateur
NON, ça peut être risqué. « Sait-on réellement ce que le patient va retirer ? Un pendulum peut être aussi de couleur foncée et être confondu avec un naevus (grain de beauté), une kératose séborrhéïque ou pire encore, une lésion carcinomateuse type mélanome » met en garde le Dr Naima Midoun, dermatologue. Par ailleurs, il faut que le pédicule (le socle du pendulum) soit très petit. S’il fait un demi-centimètre, c’est trop gros. Et bien sûr, si les acrochordons sont plats, en nombre ou qu’ils saignent, ce n’est pas adapté. Enfin, il faut qu’ils soient facilement accessibles, ce qui n’est pas toujours le cas. Sous la douche, un savon ou un shampooing peut facilement décoller le disque adhésif. Enfin, le dispositif est assez onéreux et ne permet de traiter que 3 lésions. « Disons que je trouve la chose un peu compliquée. C’est tellement plus rapide et économique chez le dermatologue » conclut le Dr Midoun.
OUI, ça peut rendre service. On sait la difficulté, aujourd’hui, d’obtenir un rendez-vous chez un dermatologue et c’est la raison pour laquelle de plus de gens ont recours à des systèmes D. « C’est vrai que pour les petites excroissances qui sont les formes les plus fréquentes, ce genre de dispositif peut être utile si l’on n’a pas accès à un spécialiste facilement. Mais alors dans ce cas, je préfèrerais le conseiller à des patients qui sont déjà coutumiers de ce genre de lésions. Le dermato leur en a déjà retiré et ils savent parfaitement les identifier. Il faut cependant penser à bien désinfecter la peau avant d’apposer et après avoir retiré le patch » indique le Dr Naima Midoun, dermatologue.
Bref, toutes ces solutions à domicile ont leurs limites. C’est comme les produits pour traiter les verrues. Ça marche surtout sur les lésions superficielles et récentes. Ceux pour traiter les Molluscum Contagiosum (des petites lésions blanchâtres d’origine virale) donnent aussi des résultats mais sans remplacer la curette ou la micro-lance du dermato. Le Dr Naima Midoun se dit en revanche très sceptique envers les vernis proposés pour traiter les mycoses de l’ongle.
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