7 juillet 2021 – Mise à jour le 13 mai 2023
Eh oui, la sexualité fait partie des fonctions qui se dégradent passé un certain âge (et pas si vieux, en prime). Mais la good news, c’est qu’il y a des moyens d’y remédier. Et le plus tôt est évidemment le mieux !
Conserver une sexualité tout au long de sa vie, c’est bon pour la santé et ça renforce les liens qui unissent à l’autre. Mais avec le temps, il faut le dire, le désir est moins prégnant. « Mal à la tête ». « Fatigué(e) »… Qui n’a pas un jour prononcé ces mots, hein ?! Et ce n’est pas qu’une histoire d’usure du couple ou de stress. Non, c’est avant tout la faute des hormones qui chutent de façon drastique à la « mid-life ». Mais peu de quinquas savent qu’on peut y remédier facilement en prenant simplement rendez-vous chez un spécialiste. Alors, go ! Life is not over !
45 ans et + , l’heure où les hormones s’effondrent
Dès 45 ans, le taux d’hormones sexuelles diminue. A l’âge de 50 ans environ, il n’est plus que de 50 % , chez la femme comme chez l’homme. Mais chez Monsieur, les effets sont plus pernicieux. Du coup, il ne rend pas forcément compte de ce qui se trame tout au fond de son être. Et surtout, il fait l’autiste, il n’en parle pas. Alors, il ne se traite pas, tandis que Madame, abonnée aux rendez-vous annuels chez son gynéco depuis son plus jeune âge, met le paquet pour bâillonner sa ménopause. Bref, il y a comme un léger décalage dans le couple.
Les neurotransmetteurs , produits en partie par les hormones jouent aussi un rôle crucial dans la sexualité. C’est quoi, ça ? Des messagers chimiques du système nerveux central qui interviennent dans de nombreuses fonctions physiologiques. Comme le résume le Dr Claude Dalle, médecin anti-âge : « La libido, c’est un secret d’alchimie, une soupe de neurotransmetteurs ». La dopamine en est le chef d’orchestre. L’acétylcholine, c’est l’excitant sexuel, le truc qui met le feu à la mèche. Le gaba, c’est le catalyseur de l’orgasme et la sérotonine, la molécule pourvoyeuse de bien-être, celle qui permet de retrouver le calme après la tempête. « Merci, sommeil maintenant ».
Donc, première chose à faire si vous voulez booster votre libido : vous rendre chez un spécialiste (gynécologue pour madame ou andrologue ou urologue pour monsieur), pour faire doser vos hormones. Ce peut être aussi un médecin anti-âge, un endocrinologue ou un sexologue (vérifiez tout de même avant auprès de ce dernier s’il pratique bien ce genre de bilans, tous ne le font pas).
Chez les femmes qui ne prennent pas de traitement hormonal, on dose la testostérone libre (un paramètre physique de la libido) ou le sulfate de DHEA. Chez les hommes, la testostérone biodisponible.
Les traitements pour booster la sexualité féminine
Les hormones indispensables à la sexualité féminine sont évidemment les œstrogènes qui sont les hormones reines de la libido, celles aussi qui permettent la lubrification vaginale. Elles sont bien sûr indissociables de la progestérone, l’hormone anti-stress par excellence, celle qui apporte calme et pondération. La testostérone (oui, la femme en a aussi un peu) en est une troisième et c’est elle qui donnent à certaines un vrai comportement de mec. Par exemple, elle donne de l’agressivité dans la drague. « Salut, toi !… Tu me donnes ton 06… ?« . « Les hommes adorent les femmes testosteronnées car elles ont généralement besoin de très peu de préliminaires » révèle le Dr Dalle. Les bienheureuses … Enfin, ne pas oublier la DHEA, qui est une hormone capable de se transformer dans l’organisme en œstrogènes et en testostérone. Elle, a un impact sur la libido, les muqueuses et produit beaucoup de de neurotransmetteurs, les excitants cérébraux. Elle est donc particulièrement intéressante pour démarrer l’acte sexuel.
Mais une fois qu’on a dit cela, quel est donc le bon traitement pour booster tout ce paquet d’hormones ? Chez Madame, le traitement roi pour retrouver une sexualité épanouie après 50 ans, c’est le THM (ou Traitement Hormonal de la Ménopause) qui permet de rééquilibrer les hormones déficientes, donc de mieux régler aussi la production de neurotransmetteurs et il rétablit en prime la fonctionnalité de la muqueuse vaginale fonctionnelle (sa fonction secrétoire). Mais toutes les femmes n’y ont pas droit (because antécédents de cancers œstrogénodépendants ou de thrombose veineuse et artérielle) ou ne souhaitent pas le prendre. Du coup, quelles sont portes de sortie ? « Elles peuvent prendre de la DHEA. Une petite dose suffit à redonner un peu d’estradiol (œstrogènes), de testostérone et des neurotransmetteurs. Mais attention, l’hormone est contre-indiquée en cas d’ antécédents de cancer du sein ou de l’utérus. On peut y associer l’application d’un gel lubrifiant pour faciliter les rapports ainsi que celle d’une crème vaginale pour un apport local d’hormones qui permet de lutter contre la sécheresse vaginale. Il n’y a pas de passage systémique (= dans le sang). Le produit peut donc être utilisé sans risque, en cas de contre-indications au THM » indique le Dr Dalle.
Les traitements pour booster la sexualité masculine
Si certaines femmes sont très séduites par les jeunots, ce n’est pas un hasard : c’est parce qu’ils sont truffés de testostérone, ce que le cerveau limbique féminin détecte immédiatement.
Or l’une des valeurs clefs de l’andropause, c’est la chute de l’hormone testostérone (et avec elle, celle de la libido et des belles érections). Ce bad trip s’accompagne aussi très souvent d’une fonte musculaire, d’une surcharge graisseuse au niveau de l’abdomen (la fameuse « bedaine ») et d’une gynécomastie (les seins qui poussent).
« Si l’homme n’a plus qu’une ou deux érections matinales dans la semaine, c’est qu’il est concerné. Il ne doit surtout pas prendre le problème à la légère car la dysfonction érectile peut être le signe avant-coureur d’une maladie cardio-vasculaire. Je conseille même de prendre rendez-vous dare-dare chez le cardiologue » prévient le spécialiste. Si les examens sony ok, le médecin anti-âge ou l’andrologue prescrira de la testostérone par voie transdermique. « Un gel qui s’applique le matin, sous une zone sans poils comme les épaules. Une petite dose, de l’ordre de 3 %, suffit généralement à restaurer la libido » annonce le Dr Dalle. Pas d’inquiétude. Il n’y a pas de risque de causer un cancer de la prostate comme on l’a longtemps prétendu. En cas de dysfonction érectile associée, le médecin donnera en prime des inhibiteurs de la PDE5 (phosphodiestérase de type 5) : les fameux Viagra, Cialis ou Levitra.
Enfin, pour les pour les plus de 50 ans qui ont souvent un bon coup de fourchette, il est très important de restreindre l’apport alimentaire. « Si l’excès abdominal accompagne la chute de la testostérone, a contrario la restriction calorique dope la libido ! » indique Claude Dalle. Comme disait Gustave Flaubert : « Un bon coq n’est jamais gras ». La science le confirme aujourd’hui. Allez, tous au régime, vite !
Et une petite illustration bien parlante sur l’andropause pour Monsieur ! (Crédit: Dr Deblet)
Pour finir : roulez des pelles ! Il est prouvé que le baiser stimule la production d’ocytocine, un neuropeptide surnommé » l’hormone de l’amour ». Il favorise l’attachement au partenaire. Si vous voulez le/la garder, la recette est donc imparable.
Voilà, voilà. Tout est dit. Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter de très chaudes nuits !
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L’expert :
Dr Claude Dalle
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