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Médecine esthétique : je ne saisis pas trop comment certains trucs marchent

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15 octobre 2024


Le charabia et les explications techniques du médecin ne sont pas toujours aisés à comprendre. Si bien que, parfois vous sortez du cabinet sans avoir la moindre idée du geste qu’il a pratiqué sur vous ! Mais je sais, moi, les notions sur lesquelles vous butez, le plus souvent ...

Pourquoi le médecin traite mes pommettes pour estomper mes sillons nasogéniens ?

Ça, c’est tout le sujet de la « volumétrie », une notion un peu opaque lorsqu’ on est néophyte. Mais voilà, ce n’est pas si compliqué à comprendre, en fait. C’est simplement parce qu’on ne vous a pas dit que l’acide hyaluronique faisait deux choses : il remplit les rides mais recrée aussi les volumes qui se sont estompés au fil du temps, sur votre visage. En détail …

Vous veniez pour faire remplir ces vilains sillons de babouin de chaque côté du nez et le médecin vous dit : « Bien, je vais faire un point au niveau des pommettes alors … » ?!?! Un peu déstabilisant comme réponse …

En fait, ces grosses rides là sont causés par un relâchement de la joue. Donc, si elles sont très creuses et que le médecin les remplit à ras bord d’acide hyaluronique, vous risquez de vous retrouver avec deux gros boudins de peau peu flatteurs à la place (en fait, les plis formés par la peau relâchée qui s’épaissiront aussi). 

Sa stratégie est donc toute autre. Si la peau se joue se relâche, c’est parce que le volume osseux au niveau de vos pommettes a fondu au fil des années. Bah oui, tout se fait la malle avec le temps, l’os compris … Donc, en reconstituant ce volume manquant, il va non seulement remettre en tension la peau de la joue mais aussi la déplisser au niveau des sillons nasogéniens ! Futé, isn’t ? Pour ce faire, un acide hyaluronique très dense (dit « volumateur ») est injecté profondément au contact osseux.

« Cependant, pas de panique, le produit ne donne pas du tout un aspect gonflé aux pommettes. En recréant les fondations du visage, le produit rend au contraire ses volumes plus saillants » détaille le Dr Michael Margulies, médecin esthétique. C’est du « contouring », pas de la gonflette. Ce qui n’empêchera pas le spécialiste, dans un temps 2, s’il persiste une légère cassure au niveau du sillon nasogénien, de venir la lisser avec un filet d’acide hyaluronique plus fluide. Une petite correction additionnelle toute en finesse ! 

Bien sûr, pour bénéficier de cette technique d’injection, encore faut-il que vous ayez réellement perdu du volume osseux au niveau des pommettes. Si ces dernières ont conservé une belle rondeur, pas question d’en ajouter. Le spécialiste se contentera de déplisser légèrement le sillon en injectant une dose mesurée d’un acide hyaluronique peu volumateur.

Pourquoi mon traitement de radiofréquence ne sera efficace que dans deux mois ? 

Là, c’est l’histoire de l’induction tissulaire ou de la fibrose ou plus simplement, de la nouvelle peau qui est créée sous l’effet traitement.

Certains gestes, comme les traitements par la chaleur (HIFU, radiofréquence microneedling, …) ou les injections réalisées dans le but de défroisser la peau (type Radiesse ou Sculptra), n’ont pas une action immédiate sur la peau. Ils agissent avec un temps de retard.

Le principe est d’engendrer une réaction de défense de l’organisme : une inflammation (la peau devient rouge et gonfle), signe qu’elle vient de subir un stress. Cette dernière va alors répliquer en mettant en place, comme après toute blessure (même si elle est invisible à l’œil nu), un processus de cicatrisation. Elle va fabriquer du collagène pour réparer la lésion. C’est l’effet d’«induction tissulaire ». Un véritable processus de remodelage (aussi appelé « fibrose »), qui est à l’origine même de l’effet tenseur anti-âge attendu. Toutefois, ce mécanisme ne se met pas en place en deux jours. Il nécessite un peu de temps, en moyenne deux à trois mois. Le résultat immédiat que vous observez après le traitement, et qui disparait aussi vite qu’il est arrivé, est dû à un œdème (un gonflement transitoire), qui est la première phase de réaction au produit. C’est plus clair, là ? 

Cet effet à distance s’observe aussi après une pose de fils tenseurs. « L’action des fils se prolonge plusieurs semaines après leur résorption, ce que les patients ont toujours du mal à comprendre. Parce que le matériau même dans lequel ils sont fabriqués induit ce genre de réaction tissulaire » explique Michael Margulies. 

Pourquoi mon peeling ne pèle t-il pas ? 

To peel, ça veut dire peler, on est bien d’accord. Mais il existe des peelings qui ne pèlent pas, ou très peu. Il s’agit des peelings superficiels, aussi appelés peelings doux ou « peelings de niveau 1 ». Le produit appliqué a bel et bien une action exfoliante mais archi-discrète, exactement comme ce qui se passe chaque jour au niveau de votre peau. Vous perdez des dizaines de cellules mortes, sans même vous en rendre compte. Cela ne veut pas dire que le produit n’agit pas. Simplement qu’il le fait d’une façon douce et invisible. Mais le renouvellement cellulaire est bel bien stimulé et il laissera place à la peau toute douce et lumineuse que le médecin vous a promis. Cette action a même pour effet, après plusieurs séances de peeling, de stimuler la couche sous-jacente, pour une peau un tantinet plus ferme. 

Pourquoi pour remonter la queue de mon sourcil, le médecin pique au niveau de la patte d’oie ? 

Là, c’est l’histoire des muscles agonistes et antagonistes. Quand votre biceps se contracte, le triceps à l’arrière du bras se décontracte. Il faut ces deux actions conjointes pour que le mouvement soit réalisable. C’est ce qu’on appelle la « balance musculaire ». Eh bien, quand le médecin utilise le Botox, c’est sur cette complémentarité musculaire qu’il joue. Rappelons que le principe du Botox, c’est de diminuer la contraction, de relâcher le muscle.

Parmi les muscles qui permettent le mouvement du sourcil, il y a celui qui l’élève, le frontal, et un autre muscle qui l’abaisse, l’orbiculaire qui entoure l’œil. Normalement, ces muscles sont à l’équilibre. Mais pour faire monter la queue du sourcil, alors il faut modifier un peu la balance musculaire. 

Ce n’est donc pas dans le muscle qui remonte le sourcil que le médecin va piquer mais dans celui qui l’abaisse. En l’occurrence, le muscle orbiculaire, au niveau de la patte d’oie. En diminuant sa force de contraction, le muscle frontal va prendre le relais et hisser la queue du sourcil. Vous pigez le truc ? C’est le principe de la montgolfière. Dès que l’on retire le lest qui maintient le ballon au sol, ce dernier s’élève. 

Pourquoi, parfois, plusieurs séances de radiofréquence peuvent-elles se solder par un échec ?

Il arrive que l’on signe des devis très chers pour s’entendre dire au final : « Parfois, le traitement ne marche pas du tout … ». « Non, mais on se fiche de moi, là, ou quoi ?!« . Le problème, c’est que chaque peau répond de façon différente aux traitements. A fortiori quand il s’agit de stimuler ses capacités de régénération, qui ne sont pas toujours très prévisibles (on en revient à l’induction tissulaire …). Si vous n’avez pas les moyens de ce petit jeu, et que le protocole comprend plusieurs séances, passez votre tour maybe ?

Comment le laser peut-il traiter ma peau sans aucun danger ?

Le laser pour le non-initié, c’est un truc dangereux. Mais le rayonnement utilisé pour traiter les taches ou les vaisseaux dilatés sur votre peau n’est ni plus ni moins qu’une lumière très concentrée. Les médecins parlent de « longueur d’ondes ». A chaque cible cutanée, correspond donc une longueur d’ondes (ou lumière) spécifique. Voilà comme cela fonctionne. Donc, tout est très étudié. Le spécialiste ne balance pas des rayons au hasard sur votre peau. 

Eh bien sûr, cette lumière ne risque pas de léser d’autres organes à l’intérieur de votre corps. Elle se concentre sur ce que le médecin veut traiter, et ne va pas plus loin. Sa profondeur d’action est très précisément réglée. « De toute façon, un laser n’agit pas à plus d’1 mm sous la peau. En général, c’est même plutôt à 600 ou 700 microns » indique le Dr Arnaud Lambert, médecin esthétique. Et la lumière n’est pas non plus photosensibilisante. Donc, si vous suivez un traitement médicamenteux quelconque, comme des cyclines contre l’acné, il n’y a aucun risque. Le laser ne diffuse pas de rayons UV ! De même, ce rayonnement lumineux ne peut causer un cancer cutané. D’ailleurs, pour complètement vous rassurer, certaines technologies sont justement utilisées en prévention des cancers cutanés ! Lire ici : Le laser protège contre les cancers de la peau, vous le saviez ? 





Les experts

Dr Michael Margulies & Dr Arnaud Lambert

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Linh Pham, journal et medi-aesthetics influencer, créateur du premier magazine digital indépendant sur la médecine et la chirurgie esthétique

Journaliste spécialisée en médecine et chirurgie esthétiques, j’ai créé Le Journal De Mon Corps pour vous donner la meilleure info qui soit sur le sujet. Ma différence : des enquêtes fouillées, rédigées de façon libre, indépendante et sur un ton impertinent qui, je l’espère, vous feront passer un bon moment.