1 janvier 2025
Quand on se lance dans le défi de janvier ou le Dry January version française, ou encore le mois de janvier sans alcool, il faut bien une carotte. Alors, on sait déjà qu’une pause dans sa consommation améliore la concentration et la qualité du sommeil, réduit l’anxiété, normalise le fonctionnement du système immunitaire, abaisse le taux de cholestérol, désintoxique le foie, augmente l’hydratation du corps, etc. Mais le zéro alcool, c’est aussi un énorme impact sur l’apparence, dont on parle peu souvent. Une peau plus belle, des poches et des cernes diminués, une silhouette affinée, etc. Voilà qui est quand même hyper-motivant, non ?
1 Français sur 15 fait le Dry Juanuary !
C’est pas mal ! Mais quid de ces abstinents ? Pourquoi se lancent-ils ce défi ? « Nous avons remarqué que les participants sont aussi ceux qui s’interrogent le plus sur leur consommation d’alcool et à juste titre car, souvent, ils dépassent les repères. Après les excès réalisés pendant les fêtes, l’envie de détox se fait sentir. Janvier est donc une belle occasion d’expérimenter les bienfaits de l’abstinence, qui sont nombreux », indique le Pr Mickael Naassila, neurobiologiste en addictologie Unité INSERM UMR 1247 et auteur de « J’arrête de boire sans devenir chiant » (Ed. Solar).
Les repères, on les rappelle, ce sont :
- pas plus de 2 verres par jour
- pas plus de 10 verres par semaine
- ne pas boire au moins 2 jours par semaine.
Cependant, ne vous emballez pas ! « Le fait de consommer au moins un verre par jour suffit pour diminuer le nombre d’années de vie en bonne santé » recadre le Pr Naassila. Donc, sorry pour cette conclusion mais moins on boit, mieux on se porte malgré tout.
Que vous suiviez ou non le Dry January, connectez-vous à cette appli Mydefi.life, pour un petit test. Cet outil permet de faire le point sur sa consommation d’alcool, et plus si affinités (il vous aide aussi à la réduire grâce à un coaching discret). J’ai évalué ma conso sur toute la semaine des fêtes, c’est édifiant !
Moins d’alcool, c’est une peau mieux hydratée, repulpée
Vous l’avez probablement remarqué vous-même, l’alcool déshydrate.« Il empêche la production de l’hormone anti-diurétique, donc on perd de l’eau : environ un quart de litre d’eau par verre d’alcool consommé » explique le Pr Naassila. Pas étonnant donc, que les lendemains de fête, la peau tiraille et que les rides superficielles et les cernes soient plus marqués.
D’autant que, en prime … « Une consommation régulière a des effets toxiques sur le foie qui n’absorbe plus correctement les bonnes graisses de l’alimentation. La peau s’assèche, perd de son élasticité et se sensibilise. En réduisant l’alcool, le foie se régénère et l’assimilation se fait mieux. On retrouve dans un délai de 3 semaines à 3 mois en fonction de l’atteinte hépatique, une peau plus souple et repulpée, et moins fragile aussi » explique le Dr Bruno Donatini, gastroentérologue, hépatologue et médecin anti-âge.
Moins d’alcool, c’est plus de bons nutriments à disposition pour les cellules de la peau
La mauvaise absorption digestive entraînée par l’alcool est aussi responsables de déficits nutritionnels. Dont ces nutriments là, indispensables à la peau : la vitamine A, qui est un précurseur de rétinol ; le zinc, un antioxydant qui préserve les cellules du vieillissement prématuré et régule la production de sébum ; l’acide folique qui joue un rôle important dans la réparation de l’ADN notamment après l’exposition solaire ; la vitamine D, essentielle à la cicatrisation ou encore la vitamine B12, qui est indispensable à la bonne santé des ongles et des cheveux. Avec quelques verres de moins, vous retrouverez donc une peau en pleine santé !
Moins d’alcool, c’est des problèmes cutanés moins marqués
Même une consommation modérée entraîne une dilatation des vaisseaux sanguins, avec l’apparition de rougeurs. « C’est une réaction de protection qui indique au corps qu’il subit les effets toxiques de l’alcool » explique le Pr Naassila. Alors, imaginez un peu l’impact à long terme de vos petits verres bien remplis sur la couperose, l’érythrose (rougeurs diffuses), la rosacée, etc.
« En prime, ces derniers favorisent la synthèse de mauvais acides gras dans la peau et la prolifération de vilaines bactéries comme le Cuti Bactérium Acnes, responsable de l’acné, mais qui est aussi présent dans l’eczéma et le psoriasis » indique le Dr Donatini.
Mais la good news, c’est que dès que l’on réduit les doses, l’état de ces peaux très inflammatoires s’améliore. Valérie témoigne :
« Cela faisait des années que je suivais un traitement dermato pour de l’acné et de la rosacée, mais l’état de ma peau ne s’améliorait pas vraiment et par ailleurs, j’avais décidé de ne plus prendre d’antibiotiques. L’an dernier, j’ai fait un dry january entraînée par des copines, et j’en ai profité pour réduire aussi le sucre. Eh bien, je peux vous dire que j’ai tout de suite vu les effets de ce régime sur ma peau ! En quelques semaines, les flushs avaient cessé et je n’avais plus du tout de boutons sur le bas du visage. C’est comme si j’avais changé de peau. Donc, aujourd’hui, je re-consonsomme mais de façon modérée. Idem pour ke sucre. Comme je ne prends plus du tout d’antibiotiques, je considère ce régime comme mon nouveau traitement. Et franchement, ça marche tellement bien que ce n’est même plus un effort pour moi de le suivre ».
Moins d’alcool, c’est un visage moins bouffi
L’alcool ralentit la circulation lymphatique. Donc, moins boire, c’est aussi afficher un visage plus frais, avec des paupières aussi moins gonflées. D’autant que sans votre petite verre, vous dormirez aussi beaucoup mieux. 71 % des personnes qui ont suivi le Dry January ont rapporté un sommeil plus profond et plus réparateur. Et ça, ça se lit aussi sur les traits.
Moins d’alcool, c’est des rides en moins
L’alcool est pro-oxydant et responsable d’une inflammation dans tout l’organisme qui conduit à un vieillissement cellulaire prématuré, avec un raccourcissement des télomères (les séquences d’ADN situées à l’extrémité de nos chromosomes et qui sont un indicateur de durée de vie). Une consommation régulière au-delà des repères esquinte pas mal les visages. En la réduisant, vous vous éviterez un lifting anticipé.
Moins d’alcool, c’est un ventre plus plat
L’alcool est riche en calories vides. Autrement dit, il apporte de l’énergie sans fournir de nutriments essentiels Sa prise régulière favorise simplement la prise de poids (7 calories par gramme), l’accumulation de triglycérides dans le foie qui devient gras, et dans l’abdomen qui vire à la bedaine. En réduisant la bière et le reste, vous perdrez donc cette vilaine graisse viscérale qui déforme la silhouette (et qui ne part ni avec la liposuccion ni avec la cryolipolyse), et qui est en prime dangereuse car elle augmente les risques cardiovasculaires et le diabète.
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Les experts
Pr Mickael Naassila et Dr Bruno Donatini
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