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Prothèses mammaires et cancer : les réponses à vos questions

prothèses mammaires et risque de cancer

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15 décembre 2018


Si vous êtes porteuses d’implants ou que vous avez l’intention de vous en faire poser bientôt, vous avez sans doute suivi le débat récemment et vous vous posez légitimement la question de savoir ce qu’il faut faire. Le point avec le Dr Richard Abs, qui est l’un des signataires des dernières recommandations données par le Directoire Professionnel des Plasticiens, regroupant toutes les sociétés savantes en chirurgie esthétique.

Avant de rentrer dans le vif du sujet, un bref rappel de la polémique. Le lymphome anaplasique à grandes cellules associé à l’implant mammaire (LAGC-AIM) est un cancer qui survient à la suite d’une pose de prothèses. Il existe différents types d’implants, dont la surface peut être lisse, micro-texturée, macro-texturée ou recouverte de polyuréthane (plus larges alvéoles encore). Ces modèles avec micro-relief particulier avaient été imaginés il y a une cinquantaine d’années pour prévenir les « coques » (ces contractures très inesthétiques autour des implants) et permettre une meilleure accroche, qu’ils ne bougent pas dans leur loge. D’autant qu’ils ont la particularité aussi, d’être « anatomiques » (les prothèses ont une forme en goutte, comme celle des vrais seins, elles risquent donc moins de se balader que les rondes). Aujourd’hui, cette texturation est mise en cause. On remarque en effet que l’incidence du LAGC est supérieure avec les prothèses macro-texturées de type Biocell (Allergan). Cependant, le risque est extrêmement minime puisqu’il est compris entre un cas sur 500.000 et un cas sur 3 millions de patientes. L’origine du problème serait multifactorielle.

J’ai des prothèses mammaires. Suis-je concernée par le LACG ?

Il n’y a qu’un seul implant mammaire concerné pour l’instant, le Biocell. Il faut donc vérifier sur la carte que vous a remis votre chirurgien après l’opération, la référence des implants qu’il a posés. Si vous l’avez égarée, pas de souci. Il dispose du compte-rendu opératoire. Si vous n’avez pas de Biocell, mais une autre référence, aucun risque. Vous pouvez dormir sur vos deux oreilles.

J’ai les prothèses concernées, faut-il les retirer ?

En l’absence de signes d’alarme comme un épanchement (gonflement soudain du sein), il n’y a pas lieu « d’explanter » puisque le risque de survenue d’un LAGC est extrêmement faible. Il faut simplement continuer à faire une échographie de surveillance tous les deux ans maximum comme votre chirurgien vous l’a recommandé. Le risque est toutefois supérieur si vous êtes en contact depuis longtemps avec les prothèses. Au-delà de 6 ans, les spécialistes engagent à faire une échographie par an. Idem, si vous avez eu un cancer de sein avec reconstruction avec ces mêmes prothèses. En revanche, il est impératif de consulter si vous observez une augmentation soudaine du volume d’un sein (qui traduit un épanchement liquidien). Le médecin fera alors analyser le liquide qui entoure l’implant. Si l’on retrouve des marqueurs du LAGC, il faudra procéder à une chirurgie (prise en charge par l’assurance maladie) et les retirer, ainsi que la membrane qui les entoure. Mais il n’y aura pas de radiothérapie ni de chimiothérapie, à ce stade. Si vous souhaitez retrouver du volume, un lipofilling (greffe de graisse) pourra vous être proposé. Ou des prothèses lisses après un an.

J’ai changé de prothèses plusieurs fois dans ma vie, je ne sais plus desquelles il s’agissait ?

Si vous n’avez pas conservé les références de vos prothèses, contactez les chirurgiens qui vous ont posé les implants, en commençant par le dernier pour vérifier s’il retrouve la trace dans votre dossier de Biocell dans votre historique. Le fait d’avoir été exposée à ces implants une fois dans votre vie constitue un facteur de risque supplémentaire.

J’ai des prothèses macro-texturées ou recouverte de polyuréthane mais pas les Biocell, que dois-je faire ?

La surveillance de base doit être maintenue. En cas d’épanchement soudain et/ou récidivant, il faut consulter.

Je vais me faire poser des prothèses bientôt, dois-je y renoncer ? Et quel type de prothèses le chirurgien va-t-il poser ?

Renoncer ? Et pourquoi, donc ?? Encore une fois, seul un type de prothèses est actuellement concerné par le LAGC. Il ne faut pas dramatiser. Quant au choix de la prothèse, c’est au chirurgien de le motiver s’il souhaite implanter des prothèses macro-texturées ou recouvertes de polyuréthane Sinon, la recommandation texturées ou lisses est la même que dans le passé.

Est-il vrai que les lisses entraînent un plus grand risque de coques ?

C’est ce que les spécialistes avançaient il y a cinquante ans, quand le gel de silicone à l’intérieur des prothèses n’était pas encore cohésif (épais) et risquait de transpirer à travers la paroi des prothèses, entraînant des coques disgracieuses. C’est pour cela que les prothèses texturées les avaient progressivement remplacées. Mais avec la nouvelle génération de prothèses lisses, ce risque est moins grand. A peine 0, 2 %.

Je veux faire retirer mes prothèses même si je sais que je ne cours aucun risque, c’est possible ?

Oui, mais pourquoi courir le risque d’une nouvelle opération alors que rien ne la justifie ? En plus, cette dernière sera totalement à votre charge …



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Linh Pham, journal et medi-aesthetics influencer, créateur du premier magazine digital indépendant sur la médecine et la chirurgie esthétique

Journaliste spécialisée en médecine et chirurgie esthétiques, j’ai créé Le Journal De Mon Corps pour vous donner la meilleure info qui soit sur le sujet. Ma différence : des enquêtes fouillées, rédigées de façon libre, indépendante et sur un ton impertinent qui, je l’espère, vous fera passer un bon moment.