21 janvier 2023
Parfois, il suffit que le visage s’anime pour qu’il se mette à prendre des expressions très bizarres. Je ne sais pas si vous avez remarqué cela ? Les explications d’un chirurgien.
Je parle et ma bouche part sur le côté
Au repos, la bouche est normale mais dès que la personne se met à parler, seul un côté bouge. « Les muscles de la joue, grand et petit zygomatiques, sont trop forts d’un côté du visage et tirent sur la bouche » explique le Dr Robin Mookherjee, chirurgien plasticien. Si ce petit défaut vous gêne, sachez qu’il est possible de rétablir l’équilibre en injectant un soupçon de Botox dans le muscle trop puissant.
Je parle et l’un de mes sourcils se relève
Ceci s’appelle une syncinésie (contraction involontaire qui survient dans un groupe musculaire inapproprié quand on réalise un mouvement). Pas forcément moche le truc, mais si le sourcil fou vous embête, un médecin peut, grâce à quelques points de Botox dans le muscle frontal, calmer ses ardeurs.
Je parle et ma gencive se découvre
Le sourire gingival (gummy smile, en anglais) est courant mais pas esthétique (on estime à 10 % de la population, les personnes concernées). Il peut être provoqué par une hypertonicité des muscles releveurs de la lèvre supérieure. Une solution simple consiste à injecter du Botox pour relâcher les muscles et donc à nouveau recouvrir les dents. « Mais ça ne marche pas à tous les coups non plus. Quand le maxillaire supérieur est trop long, dans ce cas, il faut le raccourcir, geste qui relève de la chirurgie maxillo-faciale » précise notre spécialiste.
Je parle et mon menton devient tout bosselé
Là, les responsables sont les muscles mentonniers qui sont trop forts et se contractent de façon anarchique lors de certains mouvements de la bouche (comme prendre un air dubitatif ou faire une moue de dégoût). Le menton se couvre alors d’irrégularités faisant penser à la peau d’une orange. Une injection de Botox dans lesdits muscles et le menton redevient lisse.
Je parle et ma pointe de nez descend
Quand la personne parle tout en souriant, son nez se courbe. Là, c’est la faute du muscle depressor septi nasi, en connection avec la lèvre supérieure et le nez, qui est trop tonique. Une gougoutte de Botox à la base du pif et hop, la pointe ne bouge plus.
Je parle et des rides obliques apparaissent de chaque côté de mon nez
On les appelle les Bunny Lines parce qu’elles évoquent le museau retroussé d’un lapin. Des petites rides obliques marquent la partie latérale haute de l’appendice quand on sourit. Le responsable, c’est le muscle nasalis qui est trop vigoureux. En se contractant, il fronce la peau. Au début c’est mimi mais quand les rides s’installent de façon permanente, ça devient beaucoup moins gracieux. Dans ce cas, on redégaine le Botox.
Je parle et mes narines s’élargissent
En cause : le muscle élévateur de l’aile du nez et de la lèvre supérieure trop robuste. Il suffit de lui injecter un peu de Botox et les naseaux s’arrêtent de frémir.
Je parle et mes joues s’arrondissent comme deux balles de ping-pong
On voit cela chez personnes qui se sont faites injecter un acide hyaluronique en trop grande quantité et trop volumateur dans les pommettes. Au sourire, les muscles zygomatiques se contractent et compriment l’acide hyaluronique, formant deux grosses boules inesthétiques. Il est possible de rattraper cela en dissolvant simplement le produit injecté.
Prix des injections de Botox : entre 300 € et 500 €
L’expert :
Robin Mookherjee
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