15 juillet 2020 – Mise à jour le 14 mai 2023
Bourrelets du soutien-gorge, poignées d’amour, bosse de bison, bosse pré-sacrée, lipomes … tous les excès graisseux au niveau du dos s’éliminent avec une solution médicale ou chirurgicale.
En général, quand on pense au gras du corps, c’est à celui des cuisses, des fesses ou du ventre mais rarement à celui côté pile. Les bourrelets dans le dos sont pourtant très fréquents aussi. Mais comme on les as moins sous le nez, forcément on les tolère mieux. En hiver, planqués sous les gros pulls, limite si on ne les oublie pas. En revanche, l’été, dans les petites robes légères, comment dire … Pourtant, peu de gens pensent à intervenir médicalement sur cette zone, alors que les différents traitements donnent de très bons résultats !
Bourrelets graisseux ou bourrelets de relâchement ?
Le gras dans le dos n’apparaît pas sans raison (quoique). Dans la plupart des cas, il est lié à un surpoids, mais une nouvelle répartition des graisses, à la ménopause, peut aussi en être la cause. Avant de foncer chez le chirurgien, faites ce petit test : « Si vous parvenez à saisir le bourrelet entre deux doigts, et bien non, ce n’est pas un excès graisseux, mais un relâchement cutané ! Surtout si, quand vous levez ensuite le bras à la verticale et que le(s) pli(s) s’estompe(nt) … » indique le Dr Eric Plot, chirurgien plasticien. Le problème peut se traiter médicalement aussi, mais attention, pas du tout de la même façon.
Les bourrelets du soutien-gorge
Les bourrelets graisseux
Deux options possibles pour en venir à bout :
- La cryolipolyse (traitement des cellules graisseuses par le froid) ou la liposuccion. La première option est réservée aux petits bourrelets. Vous avez bien lu ? PETITS bourrelets. Si le vôtre prend toute la paume de la main, ce n’est clairement pas la bonne indication car le froid ne pénètrera que dans les tout premiers centimètres du bourrelet. Alors, certains vous diront qu’il est possible de faire plusieurs séances pour en venir à bout. Mais ça, ça s’appelle « pousser les indications » et ce n’est pas ce qui garantit le meilleur résultat, en général. Non, l’intervention reine, il n’y a pas à tortiller, c’est la liposuccion. « Et pour être sûr d’obtenir un bon résultat avec la cryo, il faut couvrir entièrement la zone de traitement, autrement dit placer autant d’applicateurs qu’il en faut pour saisir uniformément le bourrelet, ce qui peut varier entre un et deux. De fait, ce dernier n’est pas toujours uniquement pas dans le dos mais peut se prolonger latéralement», indique le Dr Plot. On commencera donc par vous installer sur le ventre. Ensuite, hop, vous vous retournerez sur le côté (autour de 800 € la zone).
- La liposuccion quant à elle, donne de très bons résultats dès lors que la peau est suffisamment élastique pour ensuite bien se rétracter. Néanmoins, la graisse n’est pas très facile à aspirer dans cette zone là. « Personnellement, j’utilise toujours le Lipojet, un appareil qui permet d’infiltrer les tissus de sérum physiologique. Ça rend le geste plus facile » indique le Dr Robin Mookherjee, chirurgien plasticien.
« On peut ensuite parfaire les résultats avec une nouvelle technologie appelée Renuvion, une sonde que l’on glisse par l’orifice de la canule de liposuccion en fin d’intervention et qui vient chauffer et remettre les tissus en tension. C’est très intéressant dans cette zone, en cas de léger relâchement. Mais elle allonge le temps d’intervention d’une petite heure, donc entraîne un coût supplémentaire » poursuit Eric Plot.
LIRE AUSSI : Comment avoir une jolie silhouette de dos ?
Les bourrelets de relâchement
On les supprime avec un lifting du dos, mais cette intervention n’est proposée qu’à la suite d’une perte de poids très importante, car la rançon cicatricielle n’est pas négligeable. « On supprime la peau en excès, puis en suture. La cicatrice fait toute la longueur du bourrelet et elle est dissimulée dans le bandeau du soutien-gorge. Un pansement est placé pendant quinze jours et je demande à ce que la patiente porte un soutien-gorge avec un bandeau large afin de faire compression sur les tissus, jour et nuit pendant un mois, ensuite simplement le jour pendant un autre mois. La cicatrice s’estompe ensuite entre douze et dix-huit mois » résume le Dr Plot. C’est une intervention, comme la liposuccion, qui est réalisée sous anesthésie générale. Les complications les plus fréquentes résident dans l’élargissement des cicatrices (qui demandent alors une « reprise » chirurgicale). « Le dos est une zone qui cicatrise difficilement du fait des tensions exercées sur la peau lors du mouvement. Il faut éviter les gestes amples et les efforts importants pendant un mois » met en garde le chirurgien.
Prix : en général, les plis du dos sont retirés avec le bourrelet souvent présent aussi, au niveau des côtes, devant. On parle alors d’un Bodylift « supérieur ». Comptez autour de 8500 €.
Les poignées d’amour
Là, ce sont les bourrelets qui cassent la silhouette de chaque côté du dos. C’est une zone qui répond très bien à la cryolipolyse (on peut placer jusqu’à 3 applicateurs) comme à la liposuccion (les chirurgiens l’appellent même « la zone du débutant »). Cependant il est rare que l’aspiration se limite strictement à ces amas graisseux. « Souvent nous redessinons entièrement la taille chez la femme ou nous en profitons pour sculpter les abdominaux, grands droits et obliques, chez l’homme » indique le Dr Eric Plot.
Prix : entre 3000 € et 6000 € selon l’étendue de la liposuccion
La bosse présacrée
On pense rarement à traiter ce petit tapis graisseux qui siège en bas du dos. L’intérêt de l’aspirer, c’est que cela fait immédiatement la chute de reins plus sexy et découvre les fossettes sacro-iliaques (ou salières de Vénus), deux petit trous d’une sensualité folle. « Enfin, chez celles qui les ont … ce n’est pas systématique » fait observer le Dr Mookherjee. Hélas … Les chanceuses atteindraient plus facilement l’orgasme, paraît-il …
Prix : il est rare que l’on aspire spécifiquement la bosse pré-sacrée. Le chirurgien vous le proposera à l’occasion d’une liposuccion plus étendue de la taille.
La bosse de bison
Cette accumulation de graisse entre la nuque et le haut du dos, qui peut faire jusqu’à 4 ou 5 centimètres d’épaisseur, s’installe progressivement, jusqu’à devenir très inesthétique après la cinquantaine. Elle se traite chirurgicalement, grâce à la liposuccion. Toutefois, c’est une graisse cloisonnée, difficile à retirer. « Là, encore, le Lipojet facilite le travail » rapporte le Dr Mookherjee. « Néanmoins, on fait toujours un scanner ou une IRM avant, pour vérifier la nature de cette bosse, qui peut relever aussi d’une maladie de Launois-Bensaude, une « lipodystrophie » souvent consécutive à un alcoolisme » indique le spécialiste.
Prix : entre 1500 € et 2000 €. Une demande de prise en charge peut être faite auprès de l’assurance maladie.
Les lipomes
Ces boules de graisse qui grossissent progressivement sont souvent localisées au niveau de la ceinture scapulaire (entre les deux omoplates), très profondément, au contact des muscles. « Mais comme elles sont entourées d’une coque, il est assez facile de les retirer chirurgicalement » indique le Dr Robin Mookherjee. La cicatrice fait au maximum 5 cm de long. Un pansement compressif est appliqué le premier jour, puis remplacé par un pansement simple pendant dix à quinze jours.
Prix : entre 300 et 500 €. Intervention prise en charge par la Sécu mais des dépassements d’honoraires peuvent être demandés.
Laisser un commentaire