15 mai 2016 – Mise à jour le 12 septembre 2018
Augmenter ou réduire le volume de ses seins sans passer par une chirurgie radicale qui marque le corps, c’est le rêve de toutes les femmes ! Eh bien, ce rêve est devenu réalité ! Mais comme tout acte chirurgical, il a ses limites …
Les interventions de liposuccion (pour les gros seins) ou de lipofilling ou greffe de graisse (pour les petits seins) sont avant tout réservées aux femmes jeunes, présentant une bonne qualité de peau, et aux réductions et augmentations de volume modérées. Mais bon, c’est déjà un beau progrès !
SEINS TROP PETITS : UN LIPOFILLING (GREFFE DE GRAISSE)
Cette intervention consiste à prélever la graisse disgracieuse du corps (fesses, cuisses, ventre) et à la réinjecter dans les seins pour leur donner du volume. Elle convient à celle qui ont des petits seins et souhaitent une augmentation modérée, sans passer par la case « prothèses mammaires». Avantage : aucun corps étranger dans le corps. Rien que du 100 %« bio » ! Les femmes peuvent gagner ainsi une taille de bonnet. « Encore faut-il être suffisamment replète pour pouvoir prélever la graisse nécessaire… Les femmes aux petits seins sont souvent maigrichonnes » indique le Dr Robin Mookherjee, chirurgien plasticien. Les femmes aux seins asymétriques sont également de bonnes candidates. Sinon, le lipofilling peut être utilisé en complément d’une pose de prothèses, pour adoucir les contours des seins, obtenir un résultat plus naturel, moins visible, notamment chez des patientes maigres ou pour une reconstruction après cancer.
Y a t-il des contre-indications ? Les antécédents de cancer du sein dans la famille, une peau de mauvaise qualité, pas assez de graisse à prélever.
Avant l’intervention.
- Vous devez faire une mammographie.
- Un bilan sanguin vous est prescrit.
- Il est important de stopper tout médicament contenant de l’aspirine dans les 3 semaines précédent l’intervention.
- Il faut cesser de fumer, à minima 15 jours avant et après l’intervention.
- Vous devez consulter le médecin-anesthésiste au plus tard 48 heures avant l’intervention.
Comment ça se passe ? Sous anesthésie générale légère, on aspire de la graisse (environ 1 litre), à l’aide d’une fine canule que l’on réinjecte sous forme de fins « spaghettis » dans les seins, après l’avoir purifiée. Les points d’injection sont cachés dans le sillon sous le sein. Une fois revascularisée, la graisse deviendra un composant vivant de la zone où elle a été déposée. Mais il faut injecter plus de graisse que nécessaire pour arriver à un résultat, car environ 50 % du volume se résorbe dans les semaines qui suivent. Les sutures post-lipo sont réalisées avec des fils résorbables. Il n’y a pas de points sur la zone de lipo-filling. L’opération dure environ 2 heures.
Et après ? On sort de la clinique le jour même. Les seins sont gonflés pendant 3 semaines (on peut s’aider de compresses glacées pour diminuer l’œdème) et des ecchymoses (bleus) marquent la peau pendant une dizaine de jours. On soit porter un soutien-gorge médical pendant 3 semaines pour assurer une bonne prise de la greffe. Il n’y a pas cicatrice. Le résultat est visible immédiatement après l’intervention, mais il est définitif entre 1 et 3 mois. A noter : dans ce genre d’intervention, des petites micro-calcifications (sortes de petites boules dures) peuvent se forment au cours du processus de la graisse. Elles sont sans danger mais peuvent être mal interprétées à la mammographie. D’où l’importance de bien conserver ses clichés d’avant l’intervention, et d’informer le radiologue que l’on a pratiqué un lipofilling. Une seconde séance peut être réalisée 6 à 12 mois plus tard pour améliorer le volume. L’intervention se termine par une suture avec des points résorbables, et la mise en place d’un pansement.
Quels sont les risques ?
- La formation de kystes durs et douloureux dans les 3 à 6 mois suivant l’intervention qui nécessite une nouvelle opération pour les retirer.
- Une prise insuffisante de la graisse qui oblige à refaire un lipoflling 6 mois plus tard.
Qui consulter ? Un chirurgien plasticien.
C’est cher ? Environ 4000 €.
SEINS TROP GROS : UNE LIPOASPIRATION
Cette technique s’adresse essentiellement aux seins gras avec pas ou peu d’excès de peau, et un tissu d’excellente qualité pour bien se « redraper » sur son nouveau volume. Elle est donc plutôt indiquée aux sujets jeunes. D’autant qu’elle ne laisse aucune cicatrice. Mais elle n’est possible que sur un sein véritablement graisseux. Si le volume n’est occupé que par la glande mammaire, il faudra trouver une autre solution. D’autre part, on ne gagne avec la liposuccion qu’une taille de bonnet. Si le volume graisseux est trop important, là, encore l’intervention n’est pas adaptée. En revanche, elle constitue solution de choix pour régler un problème d’asymétrie mammaire.
Y a t-il des contre-indications ? Une peau de mauvaise qualité.
Avant l’intervention.
- Une mammographie est demandée.
- Vous devez stopper tout médicament contenant de l’aspirine dans les 3 semaines précédent l’intervention. –
- Cesser de fumer à minima 15 jours avant et après l’intervention.
- Consulter le médecin-anesthésiste au plus tard 48 heures avant l’intervention.
- Etre à jeun 6 heures avant.
Comment ça se passe ? Sous anesthésie générale, le médecin insère sa canule dans le sillon situé sous les seins, puis aspire le surplus graisseux. Il suture en fin d’intervention avec des points résorbables. L’intervention dure environ 45 mn.
Et après ? On sort de la clinique le jour même. Le sein est gonflé, bleu, tendu comme lors d’une montée de lait, pendant la première semaine. Dans son lit, on se sent plus à l’aise allongée sur le dos. On doit porter un soutien-gorge de maintien jour et nuit pendant toute cette période. Le médecin donne des antalgiques si besoin. Le résultat définitif s’apprécie à partir de 3 mois, lorsque l’œdème a entièrement disparu. Ne vous alarmez pas si vous sentez sous vos doigts, des petites boules dures. Ce sont des micro-hématomes qui sont sans danger. Ils se résorberont en 1 à 2 mois.
Quels sont les risques ? Un sein dégonflé, tombant.
Qui consulter ? Un chirurgien plasticien.
C’est cher ? 3000 à 4000 €.
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