14 juillet 2019 – Mise à jour le 10 février 2024
Après le remplissage des rides, l’acide hyaluronique s’injecte dans les parties intimes : le pénis, pour élargir le membre et gagner en assurance, et le vagin pour répondre aux problèmes de sécheresse vaginale.
Tellement banal l’injection des rides du front ! Maintenant, ce qui buzze à mort, ce sont les injections de l’entre-cuisses. Je vous vois ricaner d’ici. Mais tout cela est éminemment sérieux, en fait. On vous a déjà touché du sujet dans de précédents papiers. Lire ici : Pénis, allez, on agrandit !
Mais là, on sent bien que les procédures sont en train de se démocratiser à une vitesse folle (dépêchez-vous, il n’y en n’aura peut-être pas pour tout monde ! 😹). C’est bien simple, la demande d’augmentation du pénis n’a jamais été aussi forte ! Ce que les mecs visent en premier ? Les injections d’acide hyaluronique, qui sont les plus faciles à mettre en œuvre (t’as de l’acide hyaluronique, t’as une aiguille, alors pique moi !). Elles sont de loin préférées à la graisse, qui ne représente que 30 % des demandes. Et ce, malgré l’absence criante de produits spécialement étudiés pour cette indication.
« Actuellement, ce sont les formules utilisées pour le comblement des rides du visage qui sont injectées dans le pénis, ce qui est loin d’être idéal. Primo, parce que les doses ne sont pas adaptées aux besoins de la procédure (il faut a minima 8 seringues pour obtenir un résultat, ce qui met l’injection à prix minimum de 2500 €/3000 €). Deuzio, parce que le produit non plus, ne l’est pas ! » rapporte le Dr Barbara Hersant. De fait, l’appareil masculin a ses caractéristiques propres. Il passe en permanence par différents états : repos, érection, semi-érection, ce qui nécessiterait un acide hyaluronique à la rhéologie (étude du comportement mécanique d’une substance) adaptée. D’après nos sources, certains labos y travaillent d’arrache-pied. Les médecins misent sur la sortie d’un produit d’ici deux ans). En attendant, les toubibs engagent leur pleine responsabilité en injectant des produits qui ne sont pas faits pour. S’il y a un problème, c’est pour leur pomme.
Qui est concerné par les injections dans le pénis ?
Eh bien, contrairement à une idée reçue, pas forcément ceux qui en ont une petite (le fameux complexe du vestiaire …), mais tous ceux qui ont besoin, à un moment X de leur vie, de réaffirmer leur virilité. Parce qu’ils sont encore jeunes et pas encore très assurés au lit ou au contraire plus de première fraîcheur, donc angoissés de ne plus être à la hauteur. Ou parce qu’ils sont divorcés et doivent à nouveau faire leurs preuves. Mais peut-être aussi, parce qu’un jour, une partenaire leur a fait une remarque désobligeante dont ils peinent à se remettre (du style « je ne te sens pas … ») .
Or, « Un centimètre de plus dans le pénis équivaut à un kilomètre dans la tête d’un homme » dit toujours le Dr Marc Abecassis, le médecin qui a l’expérience la plus grande en Europe de ce type de procédure. Ainsi donc, même si cette dernière reste assez controversée (et, même carrément dénoncée par la Société Internationale de Médecine Sexuelle), beaucoup n’hésitent pas à se lancer, dussent ils supporter un corps étranger dans le kiki. Le but de l’intervention, est, rappelons-le d’élargir Popaul (et non pas de l’allonger) : soit une augmentation du diamètre de 1 à 3 cm, « alourdissant » le membre viril (allez, plus 20 kilos ! Non, je rigole …). Précisons néanmoins que cela n’améliore en rien les performances sexuelles, mais permet juste d’en imposer un peu plus devant sa/son partenaire (ce qui n’est déjà pas si mal).
Deux techniques sont proposées afin d’obtenir ce miracle : l’injection autologue de graisse (laquelle est réalisée à partir d’un prélèvement de graisse réalisé sur une partie grassouillette du corps) et l’injection d’acide hyaluronique ou pénoplastie médicale. La première a l’avantage d’utiliser un matériau complètement safe (puisqu’il est issu du corps même du patient) et d’offrir un résultat définitif, mais il y a toujours la crainte du mauvais résultat (qui sera difficilement rattrapable, donc). Par ailleurs, l’intervention oblige à passer au bloc. Elle est donc proposée en priorité aux hommes grassouillets (il faut bien pouvoir prélever le matériau quelque part) qui, dans le même temps opératoire réclament une liposuccion, pour éliminer de vilains bourrelets par exemple (bonne idée, ainsi le médecin fait d’une pierre deux coups). L’injection d’acide hyaluronique est plus facile à proposer car elle est réversible. Le produit se résorbe après un à deux ans et si le résultat est imparfait, un antidote permet quelques corrections. En revanche, cela oblige à piquer régulièrement la verge, ce qui finit par représenter à la longue un budget assez dingo. En résumé : qui veut un gros bâton doit gagner du pognon !
Chez madame, à quoi sert l’injection d’acide hyaluronique dans le vagin ?
Aux femmes souffrant de sécheresse vaginale, après la ménopause (une femme sur deux quand même) ou après un cancer (trois sur quatre !), laquelle s’accompagne aussi souvent de sensations de brûlure, de picotements, de douleurs pendant les rapports, etc. Les médecins parlent « d’atrophie vaginale ». Et comme toutes ne peuvent ou ne veulent pas prendre de traitement hormonal substitutif …, nous y voilà !
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« On injecte un acide hyaluronique spécifique, non réticulé – Desirial des Laboratoires Vivacy – à l’entrée de la vulve et sur les trois premiers centimètres du vagin afin de réhydrater la muqueuse. L’intervention est réalisée sous anesthésie locale et le résultat dure environ six mois » indique le Dr Barbara, Hersant. Comptez 350 €. Cela dit, rien ne vous empêche, pour une touche un peu plus glamour, de compléter la séance par une injection d’un acide hyaluronique plus épais dans les grandes lèvres, pour les repulper joliment (avec le temps tout se distend, c’est bien connu…). C’est juste gonflé un petit peu après pendant 24 heures. Mais faites une petite visite de contrôle chez votre gynécologue d’abord, pour vérifier que la zone est saine (pas de cancer du col de l’utérus ni d’affection locale). « Autrement, on peut injecter un mélange de PRP – Plasma Riche en Plaquettes, recueilli à partir d’un prélèvement sanguin – et d’acide hyaluronique. Ceci a l’avantage de régénérer en même temps la muqueuse. L’acide hyaluronique hydrate et en même temps permet de maintenir les plaquettes en place. Dans ce cas, les résultats perdurent environ un an ». Là, on est autour de 500 €.
Tout ça vous tenterait bien, mais en fille de bonne famille, vous n’osez pas décrocher le téléphone ? Voilà une info qui va vous détendre : de plus en plus de mamies entre 70 et 80 ans, qui ont veulent renouer avec une vie sexuelle après avoir rencontré une âme complice sur « Senior to date », sont clientes de ces injections classées X ! Alors ?
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