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Faut-il arrêter d’injecter les joues des hommes ? 

Faut-il arrêter d'injecter les joues des hommes ?

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12 novembre 2025


C’est une question que l’on est en droit de se poser quand on voit tous les ratés chez les people …

Les photos de Bradley Copper ont beaucoup fait jaser ces derniers temps. Mais on pourrait aussi ajouter à la liste des joliment foirés, Ryan Gosling, David Beckham, et quelques autres, tous victimes d’une « Poutinisation » galopante de la face. 

Mais alors quoi, il faut arrêter d’injecter les joues des hommes ? J’ai tendance à dire oui, ayant rarement vu des faciès masculins injectés avec discrétion. La joue plate, voire légèrement concave, me paraît bien plus virile, surtout après 40 ans. Mais plusieurs médecins me soutiennent mordicus le contraire. Parmi eux, le Dr Hind Benakki, chirurgienne de la face et du cou,. Selon elle, tout est question de technique : ces hommes là seraient simplement … mal injectés. Evidemment. Mais encore ? 

Avec le temps, nous perdons tous du volume, au niveau des différents compartiments graisseux du visage. «Ceux qui sont affectés en premier par le vieillissement sont les latéraux, qui vont de la tempe jusqu’au maxillaire » explique notre experte. Ceci chez l’homme comme chez la femme. « Du coup, quand on veut restaurer les compartiments graisseux d’un visage, on commence donc toujours par injecter ce cadre-là. Cette zone a un avantage : elle ne bouge pas, contrairement à la graisse des joues qui s’anime avec les expressions. Résultat : l’injection reste toujours discrète » poursuit le Dr Benakki. Good to know !

Mais alors d’où vient le désastre des joues de hamster ? 

De gestes inappropriés réalisés par des médecins insuffisamment formés (sic).

1/« Il y a déjà l’erreur d’injecter la partie médiane du visage, sans avoir traité au préalable le cadre latéral » soupire Hind Benakki. En réalité, cette zone n’a besoin d’un surplus de volume que lorsqu’elle est vraiment très creusée car elle donne un air très fatigué au visage. C’est le cas notamment chez les grands coureurs ou les patients sous traitement antirétroviral. 

2/ Vient ensuite la gaffe d’injecter le visage des hommes comme celui des femmes (drôle d’idée, on n’a pas franchement la même morphologie, mais si courante hélas !).

Chez la femme, l’os zygomatique (le relief dur que vous sentez sous vos doigts au niveau des pommettes) est plus arrondi, et l’éminence malaire (la partie la plus saillante de cet os) est plus haute et saillante, le tout formant une jolie courbe douce de la tempe jusqu’au nez. Chez l’homme, la courbe est moins prononcée, plus rectiligne.

Par ailleurs, les volumes graisseux sont plus importants chez la femme, donnant au visage un aspect plus rebondi. Chez l’homme, ils sont plus réduits, accentuant son caractère anguleux. Il donc convient d’injecter peu de produit, et de bien étudier, à partir d’une photo du patient dans ses jeunes années, les caractéristiques de son visage. Si la joue était déjà peu remplie à l’âge de 30 ans, elle devra l’être encore moins après 40 ans puisque le tissu graisseux s’affine.

3/ Il faut aussi bien placer l’acide hyaluronique. Chez la femme, on l’injecte au niveau de l’arcade zygomatique (la barre osseuse qui relie la pommette à la tempe) dans un mouvement ascendant pour procurer un joli effet lift. Chez l’homme, le geste doit être horizontal. Sinon on féminise le visage. Et il ne faut surtout pas se rapprocher trop près du nez, au risque de créer deux affreux boudins de part et d’autre de l’appendice. C’est l’effet « angry dog », et c’est très, très moche ! 

4/ Enfin, pendant l’injection, il est crucial d’évaluer le résultat en statique (c’est à dire le visage au repos) mais aussi, en dynamique, lorsque le visage s’anime, pour voir comment le produit accompagne le mouvement. Si le volume injecté ressort de façon très visible au sourire, comme une balle de golf, c’est raté ! 

Le problème est que les hommes s’intéressent peu à ces détails d’injection, jugés barbants. Du coup, ils ne posent trop pas de question, laissent le médecin faire sans sourciller, ce qui n’est pas une très bonne idée mon sens. J’invite toujours mes ami(e)s à creuser un minimum ce qu’on va leur faire. S’abandonner complètement entre les mains d’un spécialiste, aussi bon soit-il, c’est comme chez le coiffeur, il y a toujours un risque !

Les joues des stars à la loupe 

David Beckham et Ryan Gosling sont clairement « over filled ». Pas simplement au niveau des joues, mais partout. La véritable «pillow face » au masculin ! Eux, c’est sûr, ils n’ont pas dû discuter beaucoup avec leur médecin avant d’être injectés.  

Pour Bradley Cooper, l’histoire est un peu différente. Il semble qu’il ait bénéficié d’un lifting et que ses joues très arrondies soient le résultat d’un lipofilling (greffe de graisse), et non d’une injection d’acide hyaluronique. Or, il faut se rappeler que dans cette intervention, il y a toujours une sur-correction, car 25 % du volume de graisse greffé disparaît après quelques semaines. Son résultat devrait donc s’améliorer au fil du temps.

Mais bon, reste que la graisse n’a pas été très bien injectée puisqu’on note un petit effet « angry dog ». 

Eh oui, comme je le raconte dans ce sujet, Quelle chirurgie esthétique pour les stars ?, ce souvent les personnes les plus en vue qui sont les plus mal conseillées, parce que dans la cour qui les entoure, il y a surtout des gens qui cherchent à se faire bien voir. Mais pour trouver le bon médecin, il faut avant tout bien connaître le milieu de l’esthétique.





L’experte

Dr Hind Benakki

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Linh Pham, journal et medi-aesthetics influencer, créateur du premier magazine digital indépendant sur la médecine et la chirurgie esthétique

Journaliste spécialisée en médecine et chirurgie esthétiques, j’ai créé Le Journal De Mon Corps pour vous donner la meilleure info qui soit sur le sujet. Ma différence : des enquêtes fouillées, rédigées de façon libre, indépendante et sur un ton impertinent qui, je l’espère, vous feront passer un bon moment.