27 novembre 2021 – Mise à jour le 26 avril 2023
La liposuccion évolue ! Moins de traumatisme et plus de galbe et de fermeté !
La lipo, abandonnée au profit de la cryolipolyse ? Que nenni ! C’est la chirurgies esthétique la plus pratiquée au monde, devant l’augmentation mammaire. Pas étonnant : on n’a encore rien fait de mieux pour affiner la silhouette de façon durable ! D’ailleurs, sans elle, les corps sculptés des Kardashian n’existeraient pas et elles y ont toujours recours aujourd’hui malgré les régimes sévères qu’elles s’infligent. Un petit coup de canule, par-ci, par-là de temps à autre apporte toujours son petit plus. Alors, certes, c’est une opération au bloc, avec toutes les suites délicieuses qu’on imagine (bien de mieux en mieux supportées). Mais rares sont les déceptions, au final. Et grâce aux dernières techniques de lipo assistée et de lipo HD, les corps n’ont jamais été sculptés de façon aussi canon !
LA PERCÉE DE LA LIPOSUCCION ASSISTÉE
Cela fait bien 30 ans que les fabricants de matériel médical essaient, via différentes technologies (radiofréquence, ultrasons …), de rendre le geste de liposuccion à la fois moins traumatique et plus performant. Le but: réaliser l’aspiration la plus complète possible tout en gardant la main douce afin de respecter au maximum les structures environnantes (nerfs, vaisseaux, matrice extra-cellulaire) ; réduire au maximum les suites (bleus, douleurs) et favoriser une bonne rétraction cutanée (si la peau n’est suffisamment élastique, elle ne se redrape pas bien sur son nouveau volume et des imperfections de surface ou un relâchement peuvent apparaître).
Toutefois, jusqu’ici, aucune des améliorations proposées n’avait révolutionné la lipo. Toutes les machines de liposuccion assistée chauffant les tissus, les brûlures, parfois suivies de nécroses (pourrissement du tissu), n’étaient pas rares.
Mais aujourd’hui, les dernières générations ont bien progressé question « sécurité » et de plus en plus de chirurgiens s’équipent (tout en maniant les équipements avec toujours énormément de précautions). La liposuccion assistée est vraiment une toute autre façon de pratiquer cette chirurgie. Elle réclame un sérieux apprentissage.
La lipo avec le Vaser
Cette machine utilise des ultrasons de très haute fréquence pour chauffer le tissu graisseux et liquéfier la graisse, ce qui rend le geste de la liposuccion plus aisé. « Cela me permet d’aspirer des quantités plus importantes de graisse et d’aller chercher cette dernière plus superficiellement sous la peau, tout en ayant moins de saignement, donc des suites plus légères » résume le Dr Jean-Marie Faivre, chirurgien plasticien.
Comme dans toute liposuccion, le spécialiste commence par infiltrer le tissu avec une solution anesthésiante et saline (mais en très grande quantité car l’eau salée conduit merveilleusement l’énergie). Ensuite, il introduit sa canule et se déplace lentement au sein du tissu graisseux. Au contact de la chaleur des ultrasons (60 °C), les cellules graisseuses sont fragmentées. La graisse « émulsionnée » (= transformée en huile) est alors aspirée.
« Cette technique permet de traiter des zones qui étaient jusque-là considérées comme très délicates. Par exemple, les bourrelets du dos et l’intérieur des bras et des cuisses car l’aspiration peut entraîner un relâchement. Ou encore les chevilles et les mollets où la graisse est difficile d’accès. Bref, le Vaser élargit pas mal les indications de la liposuccion » indique le spécialiste. En revanche, petit inconvénient : avec l’infiltration, on « fuit » beaucoup, beaucoup les 2 à 3 jours suivants l’opération (surtout bien garnir le lit d’une alèse plastique ! ).
« Après une grosse liposuccion, un massage kiné spécifique est toujours prescrit pour éviter la formation d’un sérome, une bosse causée par l’accumulation de liquide sous la peau. Le suivi est plus important que dans une lipo classique. Je revois systématiquement mes patients à 8 jours, puis à 1 mois » explique Jean-Marie Faivre. Une satisfaction tout de même : le port de la graine compressive, au sortir du bloc, n’est plus obligatoire. « La compression risque de laisser des marques avec l’aspiration qui est plus superficielle », précise le spécialiste.
La lipo couplée au BodyTite ou au Renuvion
Ces machines n’aspirent pas la graisse comme le Vaser. Elles s’utilisent avant ou après une liposuccion pour retendre la peau, donner un résultat plus affûté encore.
Leur cible : les travées fibreuses du tissu graisseux qui servent de tuteurs à la peau. En les chauffant, les appareils provoquent une contraction du collagène qui les compose, extrêmement intense (jusqu’à 100 fois supérieure à l’effet de «skin tightening » obtenu avec une radiofréquence externe). L’effet de rétraction sur la silhouette est immédiat mais le tissu continue de « travailler » encore pendant 6 mois.
Le BodyTite par exemple est un appareil israëlien qui utilise une puissante radiofréquence interne. La peau est pincée entre deux bras. L’énergie circule entre ces deux pôles. Après avoir anesthésié la zone à traiter, le chirurgien introduit le BodyTite sous la peau et progresse en mouvements en éventail, très lents.
« Le système est très sécurisant car une sonde thermique contrôle en permanence la température à l’intérieur des tissus comme à la surface de la peau et un système de « cut off » coupe la délivrance de l’énergie dès que le chirurgien repasse à un endroit déjà traité » rassure Julien Tessier du Laboratoire InMode.
Le Dr Fanny Ballieux, chirurgien plasticien, appelle son BodyTite sa « roue de secours ». « Elle me permet de sauver pas mal de situations désespérées. Je peux par exemple traiter des peaux plus relâchées ou des imperfections de liposuccions antérieures, comme des vagues. Cerise sur le gâteau : l’appareil est couplé à une radiofréquence fractionnée microneedling, le Morpheus 8, qui permet d’améliorer aussi l’aspect de la peau, les vergetures notamment » détaille la spécialiste. Comme après le Vaser, on « fuit » au cours des 2 à 3 jours suivant l’opération et un massage kiné est recommandé, après tout retrait de graisse important, pour bien évacuer le liquide.
Le Renuvion (ou J-Plasma) est une technologie américaine concurrente. Elle associe radiofréquence et gaz hélium, pour un double effet thermique. Les tissus sous-cutanés sont chauffés à 85 ° C, à la vitesse de l’éclair, tout en dispersant l’hélium qui est un excellent conducteur des ondes-électro-magnétiques. Les suites : des zones opérées plus gonflées que dans une lipo classique, du fait de l’accumulation du gaz sous la peau. « On fait plusieurs points d’entrée pour lui permettre de s’échapper. Mais un massage reste nécessaire pour l’évacuer complètement » explique le Dr Benadiba. Une opération comment dire… un peu sonore … L’hélium s’échappe dans un joli bruit de pets ! La première semaine suivant l’intervention, la peau qui crépite au toucher, comme si on marchait sur de la neige (des résidus de gaz …), puis cette drôle de sensation disparaît.
Toutes ces nouvelles techniques de liposuccion assistée réclament environ 1 heure de travail supplémentaire par rapport à la lipo traditionnelle et engendrent un surcoût d’environ 20 à 30 %. Après, savoir si l’effet « skin tightening » se prolongera au fil du temps, mystère et boule de gomme. Le recul sur ces technologies est encore trop insuffisant pour l’assurer. Il faudra peut-être prévoir des retouches après quelques mois ou quelques années.
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LA LIPOSUCCION HD (HIGH DEFINITION)
On entend beaucoup parler de cette technique depuis quelques années, laquelle consiste, en aspirant davantage certaines zones du corps, à « sculpter » littéralement la silhouette. Par exemple, on peut creuser à mort la taille pour donner un aspect « bouteille d’Orangina » à la silhouette (genre le corps à la Kardashian), ou souligner les contours des obliques pour un ventre à l’aspect plus sportif, etc.
On peut même aller jusqu’à créer des reliefs qui n’existaient avant la lipo, en aspirant la graisse à certains endroits et en la réinjectant à d’autres. C’est la technique de l’« abdominal etching » qui permet de créer de toutes pièces la « tablette de choc » des sportifs.
La méthode ne fait cependant pas l’unanimité parmi tous les spécialistes. « Le résultat fait souvent « fake » et en affinant la peau par endroits et en la gonflant à d’autres, on la fragilise énormément. Le résultat risque de mal vieillir au fil des années. Je suis plutôt partisan de laisser une épaisseur de graisse pour conserver un bel aspect cutané » indique le Dr Benadiba, chirurgien plasticien. Par ailleurs, mieux vaut ne pas prendre de poids car la graisse réinjectée pour créer le « six pack » grossit avec vous !
Bref, une silhouette aux reliefs musculaires soulignés, c’est bien, mais recomposés de toutes pièces, on ne vous y encourage pas vraiment.
Les machines de skin tightening dont j’ai parlé plus haut participent aussi à donner un aspect « haute définition » à la silhouette.
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