14 novembre 2020
Cela ne sert à rien de corriger l’esthétique d’un visage, de remodeler des seins ou un ventre si, à la base, on se tient mal ! Une jolie silhouette commence donc par une bonne posture, malheureusement trop souvent négligée.
Les chirurgiens esthétiques le reconnaissent volontiers. Les résultats d’une chirurgie des seins, du ventre, des fesses ou même d’un lifting, ne sont pas les mêmes en présence d’une hypercyphose (exagération de la courbure dorsale), « le » grand mal du monde moderne (en tous les cas du monde assis devant son clavier). Celui qui fait pointer les épaules en avant et fait le cou rentré. Mais il y en d’autres.
En fait, les problèmes s’installent dès qu’il y a inversion des courbes naturelles, c’est à dire dès que la colonne vertébrale perd sa forme naturelle en « S », de profil : soit une lordose (creux) à l’étage cervical, une cyphose (courbure) au niveau du haut du dos et une seconde lordose dans la région lombaire. « Une poitrine noyée dans une hypercyphose n’est clairement pas mise en valeur. Cela impacte aussi l’esthétique du ventre qui s’avachit. Imaginons une patiente qui présente ce défaut de posture et qui vient me consulter pour une plastie abdominale. Il très possible après l’intervention, qu’un bourrelet persiste et elle ne sera pas contente … » indique le Dr Richards Abs, chirurgien plasticien.
Heureusement, il y a aussi beaucoup de cas en esthétique, où la patiente adopte une posture viciée précisément pour cacher ses défauts. Elle arrondit le dos pour effacer des seins trop volumineux ou bascule son bassin vers l’avant pour gommer un fessier trop proéminent. Une attitude de protection, en fait. « La magie de l’intervention esthétique, c’est qu’elle libère le corps de ses complexes. Les patientes qui ont retrouvé confiance en elles se redressent naturellement » rapporte le chirurgien.
Les déformations au niveau du squelette ne touchent d’ailleurs pas que le corps, mais aussi le visage. « Les scolioses faciales existent ! Au lieu d’être droite, la ligne qui passe à l’aplomb du front du nez et de la bouche est en « S » et influe sur la position du maxillaire, de la mandibule et du nez. Sur le plan esthétique, la patiente peut présenter par exemple un sillon nasogénien plus marqué, un sourcil tombant ou des malpositions dentaires. Malheureusement, la solution passe en partie par le chirurgie orthognatique qui corrige les déséquilibres sévères des mâchoires » explique Richard Abs.
Bref, on l’a compris, il y a un vrai intérêt à soigner sa posture, qui est l’une des clefs d’une silhouette jeune et dynamique, d’une allure altière et d’une démarche gracieuse. Mais au-delà des questions d’esthétique, la bonne position de la colonne vertébrale est surtout un gage de bonne santé. Faire le chien assis parfaitement ne signifie cependant pas que l’on a la bonne posture. Il y a des anomalies vertébrales qui sont invisibles à l’œil. D’ailleurs, si vous avez des douleurs quelque part, c’est le signe que tout n’est pas si bien aligné que ça, en fait …
LA POSTURE EST INNEE, ELLE NE S’APPREND PAS !
C’est là, où la fille qui fait du yoga se dit : « Nan, mais n’importe quoi ! ». Eh bien, si cocotte. « Ce qui conditionne la posture, à la base, c’est la morphologie osseuse, que l’on ne peut bien sûr pas changer. En revanche, la vie quotidienne, et en particulier le travail assis devant l’ordi et la tête penchée sur le smartphone, imprime des mauvaises postures sur lesquelles il est possible d’agir. Mais ni la danse, ni le yoga, ni le Pilates ne peuvent rectifier une mauvaise posture ni même apprendre à en avoir une bonne » indique Thierry Legagnoux, chiropracteur formé à la méthode Chiropractics Biophysics (*). Ha, ha…, ça vous en bouche un coin, non ? Le spécialiste me chuchote même que les problèmes d’arthrose sont assez fréquents chez les adeptes du yoga. La discipline permet certes une très bonne mise en condition du corps mais certaines postures sont trop agressives, comme celle sur la tête, redoutable pour les cervicales qui ne sont pas du tout faites pour travailler avec le poids du corps. « Ce qui est important, c’est de bouger. Une hygiène sportive quotidienne est indispensable au bon fonctionnement des muscles et de la colonne vertébrale. Mais il n’y a pas de discipline supérieures aux autres » indique le praticien. A ce propos, une étude récente réhabilite la pratique du running. Ce travail en endurance, en augmentant la circulation sanguine locale, améliorerait finalement la fonctionnalité des disques ! Ha, ha ! Comme quoi …
L’AGE N’A PAS D’IMPACT SUR LA POSTURE
« On documente un changement de posture avec l’âge mais ce n’est pas l’âge qui en est responsable. Plus on vieillit et plus les mauvaises positions s’accentuent, tout simplement » rectifie Thierry Legagnoux. Si l’on observe bien un petit tassement au niveau des disques intervertébraux, qui s’assèchent au fil du temps, ce dernier n’a pas d’impact sur la taille. C’est la malposition de la colonne (l’hypercyphose dorsale) qui fait perdre des centimètres. On se voûte, mais la longueur de la colonne, elle, reste inchangée.
COMMENT RECTIFIER LA POSTURE
Il ne suffit malheureusement pas de s’entraîner à marcher avec un livre sur la tête pour acquérir une bonne posture. Ce serait bien trop simple … « Le travail de rectification de la posture est si exigeant que ce n’est pas une prise de conscience occasionnelle que l’on peut obtenir le moindre résultat. Il faut aboutir à une modification de l’état de conscience de son schéma corporel « , explique le Pr Jean-Paul Méningaud dans son ouvrage « Le Programme Anti-Age du Professeur Méningaud ». Ceci ne se fait pas en un jour comme on peut l’imaginer mais requiert une attention de chaque instant (quand on marche, quand on est assis…) et demande surtout à être bien accompagné. C’est tout le domaine d’expertise des chiropracteurs notamment, des spécialistes de la colonne vertébrale encore peu consultés en France, mais qui sont les plus à même de vous aider dans cette réhabilitation de la silhouette. D’autant que ce sont les seuls professionnels non médecins autorisés à pratiquer des manipulations vertébrales sans avis médical (bah oui …). C’est en prévenant, détectant et traitant les troubles neuro-musculo-squelettiques (lesquels se manifestent par des douleurs type lombalgie, cervicalgie, sciatique, etc… ou une limitation du mouvement), qu’ils peuvent améliorer peu à peu votre posture. Tout commence par un bilan postural. Ensuite, les soins reposent sur des manipulations et des mobilisations articulaires appelées « ajustements ». Plus de 200 mutuelles remboursent les séances (enfin, quelques-unes par an …). Prix : entre 35 € et 80 € l’une. N’hésitez pas, votre colonne le vaut bien. Et votre allure générale n’en sera que plus stylée ! www.chiropraxie.com
Impressionnants les ajustements sur table de la méthode Chiropractic Biophysics !
Laisser un commentaire