10 juin 2023
Barbara Hersant a 39 ans et elle est Professeure en Chirurgie Plastique, Recontructrice et Esthétique. Ayant accouché récemment de son troisième enfant, je l’ai contactée pour lui demander de bien vouloir partager avec vous ses petites astuces beauté/forme/santé, entourant sa maternité. Ce qu’elle a accepté avec enthousiasme, et je l’en remercie. Il faut dire que sa silhouette post-partum est plutôt du genre enviable. De ses 12 kilos pris durant la grossesse, il ne lui en reste que deux à perdre. Et elle me dit se sentir toujours aussi ferme et alerte. Mais quels sont ses secrets ?!?
1 er conseil d’une chirurgienne esthétique pendant la maternité : poursuivre le sport !
Je n’avais pas osé durant mes précédentes grossesses poursuivre une activité sportive. Je m’étais contentée de suivre les conseils de l’équipe médicale qui m’entourait qui n’avaient rien de très personnalisés. Là, dans la mesure où tout s’était bien passé lors des deux précédentes grossesses, à 28 ans et à 32 ans, et que mon col utérin était long et fermé, il n’y avait pas de risque d’accouchement prématuré, donc aucune raison que je condamne le sport au-delà de la 37 ème semaine. J’ai donc conservé la même routine que d’habitude, jusqu’à la veille de mon accouchement. Des exercices de renforcement musculaire des bras, du dos, des cuisses, des fesses, du périnée, en alternance avec du yoga, du Pilates, de la marche, des mouvements pour assouplir le bassin et aider à la délivrance que j’avais glanés sur les réseaux, etc. Le tout 30 minutes 5 fois par semaine. J’ai même osé la natation malgré les regards appuyés des gens qui avaient la trouille que j’accouche dans l’eau. Mais c’était trop bon de me sentir aussi légère ! Du coup, le jour J, j’avais de la force et la poussée a été grandement facilitée. La réhabilitation a été rapide aussi puisque le soir même, j’étais debout, plutôt en forme. Je pense qu’il est important, si l’on n’encourt pas de risque d’accouchement prématuré de maintenir ce genre hygiène, d’autant qu’il faut beaucoup d’énergie après la naissance de l’enfant aussi. Les nuits sont courtes ! D’ailleurs, j’ai repris le sport, trois jours après la sortie de la maternité. Grâce au Pilates, qui a bien complété ma rééducation périnéale, je n’ai pas eu le moindre souci d’incontinence urinaire, contrairement à mes précédentes grossesses.
2 ème conseil d’une chirurgienne esthétique pendant la maternité : varier son assiette
J’ai une immense chance : je ne fume pas. Mais j’ai une vie sociale animée, donc il m’arrive fréquemment de prendre un verre. Là, j’ai été vraiment super stricte durant toute ma grossesse : pas une goutte d’alcool. Au lieu de le prendre comme une punition, je m’étais dit que c’était une occasion en or de suivre une mode de plus sain, pendant un moment. Du coup, j’ai mangé super équilibré, contrairement aux fois précédentes où j’avais plus écouté mes envies : des fruits, des légumes et surtout, de la viande et du poisson trois fois par semaine au moins, pour l’apport en protéines, fabriquer du muscle. Je ne suis pas du tout carnivore, mais il fallait aussi impérativement que je recharge mon stock en fer. On saigne beaucoup pendant un accouchement. Au final, je suis assez contente d’avoir fait tout ça car je n’ai plus tellement à perdre aujourd’hui. Ah, j’oubliais !… J’ai pris des compléments alimentaires aussi : du zinc, des Omégas 3, de la vitamine D et du magnésium, quotidiennement, en plus de l’acide folique qui est obligatoire. Par ailleurs, comme j’avais eu pas mal de désagréments au niveau de la sphère vulvo-vaginale, en début de grossesse, j’ai avalé des probiotiques spécifiques pour la flore intime jusqu’à l’accouchement, et même après, pour soutenir la cicatrisation. Et ça a plutôt bien fonctionné.
3 ème conseil d’une chirurgienne esthétique pendant la maternité : masser sa peau !
Je n’ai pas eu une seule vergeture. Il faut dire que dès la première tension que j’ai dans les seins, j’ai enfilé une brassière de sport et je l’ai portée jour et nuit. J’ai massé aussi quotidiennement, avec application, mes hanches, mon ventre et mes seins, avec une huile (Patyka). Je pense que si ma peau aussi bien résisté, c’est en partie grâce à cela. Pour lutter contre l’œdème des jambes, évidemment, je n’ai pas boudé les collants de contention. Avec mon métier qui m’oblige a être debout toute la journée, ils sont carrément indispensables. J’ai fait pas mal de séances de drainage lymphatique aussi jusqu’au 8 ème mois.
1 mois avant l’accouchement et 1 mois après
4 ème conseil d’une chirurgien esthétique pendant la maternité : pratiquer le Rebozo
C’est un rituel ancestral mexicain, qui se pratique aussi couramment en Afrique après l’accouchement. Il permet de resserrer le bassin, sachant que les ligaments se distendent beaucoup sous l’effet de l’imprégnation hormonale. Résultat : on s’épaissit toujours à cet endroit et les centimètres pris ne disparaissent pas à tous les coups. Donc, pour prévenir un éventuel élargissement, j’ai fait quelques séances d’initiation. Le soin se pratique à l’aide d’un long châle serré fermement autour du bassin, par deux femmes, à l’aide d’un bâton de bois. Ensuite j’ai poursuivi le rituel seule chez moi, en entourant mon bassin avec mon écharpe de portage. Je faisais ça tous les jours pendant 45 mn et je dois dire que ça a beaucoup soulagé, en prime, mes douleurs lombaires. Si vous ne savez pas quoi demander comme cadeau de naissance, des séances de Rebozo, c’est une super idée !
5 ème conseil d’une chirurgienne esthétique pendant la maternité : ne pas bouder les traitements esthétiques
Mon corps a bien résisté à cette troisième grossesse, mais il aurait pu en être tout autrement. Les jeunes mamans doivent savoir qu’il y a toujours des solutions pour restaurer ce qui a pu être abîmé. Je me suis tout de même offert une séance de HIFU pour lisser le petit fripé autour du nombril. Côté seins, j’accuse une légère ptose. Je n’exclus pas un jour la possibilité de les remonter avec une plastie-prothèses mais comme il n’est pas dit que je n’aurais un quatrième enfant, voyons … Pour celles qui songent à un Mummy MakeOver (réparation des séquelles induites au niveau du ventre et des seins) , l’intervention n’est possible qu’un an après l’accouchement. Cependant, pas de panique. Les choses se remettent souvent en place d’elles-mêmes en cours d’année. Pour les traitements de la béance vaginale, il faut attendre que la zone ait entièrement cicatrisé. Le gynéco vous donnera le feu vert. Une de mes consœurs médecin esthétique m’a proposé comme cadeau de naissance de faire des séances de radiofréquence endovaginale. Au début, j’ai rigolé et finalement, je vais accepter. C’est toujours mieux de prévenir que de guérir !
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