22 mai 2025
Les injections d’acide hyaluronique ont peut être un peu moins la côte aujourd’hui mais elles restent malgré tout irremplaçables en esthétique ! Les tendances décryptées par une dermatologue.
LES INJECTIONS D’ACIDE HYALURONIQUE COMPLÈTEMENT OUT
Le liquid lift
L’idée était celle d’un rajeunissement global du visage à l’aide d’injections d’acide hyaluronique. Bien sûr, ça se fait toujours, mais le concept a tellement évolué que plus personne n’emploie cette expression qui renvoie à une pratique d’un autre âge où tous les visages vieillissants étaient peu ou prou corrigés de la même façon. « On suivait une cartographie de points, que l’on remplissait d’une main qui n’était pas toujours leste. D’où tous ces visages bouffis que l’on a pu voir, un temps. Aujourd’hui, on les analyse d‘une manière beaucoup plus fine et on recherche les failles, l’important étant surtout de restaurer ou de consolider leurs fondations pour leur permettre de mieux résister au temps » explique le Dr Carole Woodward, dermatologue. Soit, l’injection du fameux « arc zygomatique » qui dessine un C sur la partie médiane et extérieure du visage (tempes, pommettes).
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La Texas jawline
C’est la jawline des années « Brangelina ». A cette époque, tout le monde fantasmait sur ces visages à l’américaine, aux mâchoires super-carrées et aux mentons puissants. « Parfois, c’était tellement injecté qu’on avait l’impression que l’os de la mâchoire bougeait quand les gens parlaient ! » se remémore le Dr Woodward.
Aujourd’hui, la tendance n’est plus à redessiner la jawline. On préfère souligner discrètement son relief. « On injecte beaucoup moins de produit, lequel nous sert avant tout à marquer les angles de la mâchoire. Ensuite, on complète avec l’injection d’un inducteur collagénique qui retend légèrement la peau pour mettre en valeur de façon discrète les contours du visage » indique le Dr Woodward.
L’injection du sillon nasogénien
A force d’injections, beaucoup se sont retrouvées avec les sillons boudinés et donc, de jolies têtes de babouins. C’est le chirurgien brésilien Mauricio Di Maio, qui a mis fin à cette pratique en interpellant les spécialistes sur l’origine de la formation du sillon : l’effondrement de l’arc zygomatique dont on a parlé plus haut. La solution passe donc par la reconstruction du massif osseux avec des injections réalisées très profondément, qui liftent illico les traits du visage et déplissent le sillon nasogénien à distance. On injecte le sillon (avec un pouillième d’acide hyaluronique) seulement si ce dernier est peu marqué ou quand il persiste une légère cassure après la correction de l’arc zygomatique, c’est tout.
Le comblement des cernes
Il y a de plus en plus de warnings sur la région des cernes qui cumule toutes les difficultés : le risque d’une atteinte de l’artère de la rétine (heureusement rare mais aux conséquences gravissimes) et la survenue d’un effet Tyndall (aspect soufflé de la paupière assorti d’une coloration bleutée due à la diffusion de la lumière sur les particules d’acide hyaluronique). Malgré toutes les précautions prises pour l’éviter (injection d’un produit spécifique adapté à cette région, et très profondément au contact osseux, et en petite quantité), le problème reste malgré tout assez fréquent. On a d’ailleurs vu plusieurs people en être affublés (cf la photo de Kylie Jenner avec les paupières soufflées lors d’une fashion week à Paris, qui a circulé partout sur le net).
« En prime, l’acide hyaluronique est particulièrement persistant dans les cernes. On ne sait jamais trop le résultat que l’on va obtenir à sa réinjection » déplore le Dr Woodward.Bref, le geste est tellement casse-gueule que de plus en plus de médecins hésitent à le pratiquer. D’autant que la tendance actuelle en esthétique est au risque zéro. «En tous les cas, il ne faut jamais injecter le cerne sans avoir au préalable reconstruit le soutien et les volumes perdus autour de ce dernier : les tempes, l’arc zygomatique, les joues. Ceci entraîne une diminution du cerne par effet tenseur. Une correction indirecte qui permet d’injecter moinsde produit » ajoute notre spécialiste. Futé.
L’injection à donf des pommettes
Les pommettes volumineuses et hyper-structurées sont totalement passées de mode. On continue de les injecter bien sûr (elles restent les piliers du visage !), mais avec discrétion, soit des doses d’acide hyaluronique volumateur beaucoup mieux contrôlées. D’ailleurs, ces acides XXL dont les spécialistes raffolaient il y a quelques années au point de les injecter partout, jusque dans lèvres, n’ont plus du tout la côte. S’ils peuvent s’en passer au cours de leurs procédures, ils ne s’en privent surtout pas !
Les Russian lips
Les russian lips reposent avant tout sur une technique d’injection, qui reste donc toujours pratiquée mais sans les excès de volume que l’on a connus ces dernières années, lesquels donnaient aux bouches un look tout sauf gracieux. Aujourd’hui, on revient à des volumes beaucoup plus naturels. La bouche instagrammable n’est plus une obsession.
La peau repulpée
C’était la promesse des Skinboosters lorsqu’ils ont été lancés. Une technique de mésothérapie profonde qui utilise un acide hyaluronique faiblement réticulé pour réhydrater la peau, lui donner un coup d’éclat, la défroisser. Aujourd’hui, elle fait un peu moins d’émules, et on ne parle plus trop de repulper la peau. Il faut dire qu’elle est sérieusement concurrencée par les PDRN (injections de sperme de saumon), qui ont l’avantage d’offrir un coup d’éclat sans effet de matière (certaines patientes se plaignent en effet d’un léger effet « soufflé » de la peau après les séances de mésothérapie profonde).
Ce qui est beaucoup plus dans le coup aujourd’hui, c’est d’utiliser l’acide hyaluronique faiblement réticulé en combinaison avec d’autres techniques, comme l’injection d’un inducteur collagénique pour un effet tenseur (genre Volite + Harmonyca). Un duo qui fonctionne impec pour redonner un coup de jeune super naturel au visage.
LES INJECTIONS D’ACIDE HYALURONIQUE MAGISTRALEMENT IN
Le remplissage des tempes
Il était loin d’être systématique il y a quelques années, mais aujourd’hui, comme la clef de tout travail réussi, c’est de reconstruire les zones de soutien du visage, l’arc zygomatique qui englobe tempes et pommettes est devenu « THE » priorité de tout bon injecteur. J’ai du reste déjà consacré tout un article à cette retouche à l’effet rajeunissant spectaculaire. Lisez plutôt : Ces tempes creuses qui fichent un vrai coup de vieux !
Les soins qualité de peau
La pratique des médecins esthétiques a énormément changé ces deux dernières années. Depuis la déferlante des inducteurs collagéniques, on ne parle plus trop de volume et beaucoup plus de qualité de peau. L’acide hyaluronique est injecté dans des quantités plus raisonnables dans les visages et l’on soigne avec une attention redoublée le grain de peau, la tonicité cutané, l’éclat du teint. Ce que les patients appellent la « glass skin », soit une peau aussi lisse et parfaite qu’une surface en verre. Une perfection qui s’obtenir grâce à différentes méthodes en esthétique. Côté injectables, on associe comme vu plus haut, l’hydratation profonde apportée par les acides hyaluroniques faiblement réticulés à d’autres produits comme les inducteurs collagéniques. Mais il y a plus nouveau encore : les acides hyaluroniques de dernière génération (Profilho Structura, Mesofiller nehxa de Mesoestetic) qui jouent à fond la carte « médecine régénérative » et stimulent directement les ressources anti-âge (collagène, tissu adipeux) du patient.

L’experte
Dr Carole Woodward
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