11 décembre 2016 – Mise à jour le 15 mai 2023
Une petite bosse sur le nez vous agace depuis des années mais vous refusez la chirurgie ? Et si vous passiez aux injections ?
La technique de référence pour la correction esthétique du nez reste toujours la rhinoplastie chirurgicale, mais dans 20 à 30 % des cas, les médecins peuvent aujourd’hui proposer une rhinoplastie médicale. Comprenez par là, une injection d’acide hyaluronique ou de toxine botulique, selon les cas. Pratiquée depuis environ 8 ans, la technique connaît un succès grandissant. Et pour cause : en 10 minutes, on sort du cabinet avec un nouveau nez. Et dans la majorité des cas, le visage n’est même pas marqué ! Résultat, un certain nombre de patients qui n’étaient pas prêts pour une correction ose maintenant se lancer.
« Cela fait longtemps que les spécialistes réfléchissent à des techniques alternatives à la chirurgie. On avait déjà essayé à la fin du 19 ème siècle d’injecter dans le nez de la paraffine, puis de la graisse à la fin des années 90, avec la mode de la lipostructure. Mais c’est avec le développement des acides hyaluroniques que la technique s’est finalement installée », rapporte le Dr Fréderic Braccini, chirurgien de la face et du cou et président de la SAMCEP (Société Avancée de Médecine et Chirurgie Esthétique et Plastique). Il est l’un des précurseurs mondiaux de la méthode. « Au début, elle était surtout proposée pour corriger les imperfections après une chirurgie : une petite bosse résiduelle ou des encoches laissées par le bistouri … ». Ce n’est qu’après quelques années de pratique que la technique s’est imposée en première intention dans les traitements esthétiques.
Rhinoplastie médicale : quelles corrections peut-on apporter avec les injections d’acide hyaluronique ?
« On peut rectifier une petite bosse, par exemple, en injectant le produit en amont et en aval de cette dernière pour retrouver une ligne de profil adoucie ou rattraper un nez légèrement de travers. J’utilise, pour ce faire, un acide hyaluronique très dense, type Art Filler Universal de Filorga, que j’injecte à la fois dans la partie osseuse et cartilagineuse du nez. La technique est aussi très utile pour rattraper certaines imperfections de la pointe, comme une asymétrie des cartilages alaires ou une divergence (pointe qui se sépare en deux) ou un manque de projection de la pointe (nez trop court), ou encore une pointe trop pincée, etc. ». Les injections ne sont pas très douloureuses, à l’exception de la pointe qui est un peu plus sensible. Le médecin applique une crème anesthésiante 30 minutes avant l’intervention pour la rendre plus confortable.
Ça a l’air simple comme ça, mais injecter un nez relève d’un travail artistique, qui nécessite une bonne analyse du visage au préalable. En ce moment par exemple, il y a une mode du nez grec. Mais ce nez ne va pas à tout le monde ! Ne confiez donc pas cette intervention au premier médecin venu (mais à un spécialiste rompu à l’exercice). Certains sont équipés de logiciels de morphing qui vous permettront de mieux visualiser le résultat des corrections proposées.
Il peut arriver que le médecin vous propose, en même temps que la correction de votre nez ou lors d’une seconde séance, d’autres retouches. Ce n’est pas qu’il pousse à la consommation. C’est qu’en rectifiant votre appendice, d’autres zones du visage peuvent être aussi impactées. Des pommettes qui ont fondu avec l’âge par exemple, auront tendance à rendre le nez plus présent. Le médecin doit donc non seulement étudier le nez en tant que tel, mais aussi son esthétique au sein du visage ainsi que l’harmonie du profil.
Quelles sont les limites des injections d’acide hyaluronique ? « Les bosses trop volumineuses, les gros nez, les nez trop longs, les nez cicatriciels après une chirurgie ratée, etc. Tout ceux-là relèvent de la rhinoplastie traditionelle » indique le Dr Braccini.
Les injections de Botox dans le nez
Les indications de la toxine botulique (Vistabel, Azzalure, Bocouture, …) sont les rides de Bunny (les rides horizontales qui apparaissent au niveau de racine du nez lorsque le visage est en mouvement). Chez certains individus, les muscles releveurs du nez et de la lèvre se contractent trop fortement, et à la longue ces rides s’installent.
Les injections permettent aussi de traiter les rides latérales du nez, qui sont causées, elles, par un muscle transverse trop puissant.
Elles agissent aussi sur le muscle dépresseur de la pointe du nez qui est parfois très actif chez certaines personnes, et abaisse son extrémité lors de la parole ou du sourire.
Enfin, la toxine botulique permet de bloquer les muscles dilatateurs des ailes du nez. Ce n’est pas très gracieux les narines qui s’élargissent lorsqu’on parle !
Combien coûte toutes ces petites interventions réalisées en cabinet ?
100 € à 300 € l’injection de toxine botulique et entre 100 et 500 € celle d’acide hyaluronique.
Correction de la bosse et amélioration de la définition de la pointe
Correction d’un nez « ensellé » (creux, comme une selle de cheval)
Correction d’une pointe déviée sur un nez opéré à de multiples reprises
Consultez ici la fiche technique nez bossu
la fiche technique nez large ou de travers
la fiche technique pointe du nez
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