Le Journal De Mon Corps, le premier magazine digital indépendant sur la médecine et la chirurgie esthétique créé par une journaliste

MÉDECINE, CHIRURGIE ESTHÉTIQUES & MORE ABOUT BEAUTY AND HEALTH – MÉDECINE, CHIRURGIE ESTHÉTIQUES & MORE ABOUT BEAUTY AND HEALTH – MÉDECINE, CHIRURGIE ESTHÉTIQUES & MORE ABOUT BEAUTY AND HEALTH – MÉDECINE, CHIRURGIE ESTHÉTIQUES & MORE ABOUT BEAUTY AND HEALTH –

Chirurgie esthétique : docteur, que dois-je faire ?

Partager


19 juin 2021 – Mise à jour le 5 juin 2022


C’est une question récurrente dans les cabinets de médecine et de chirurgie esthétique. « The » question même et à laquelle il n’est pas toujours aisé de répondre … 

Mes amies me la posent très souvent, aussi. « Qu’est-ce que tu ferais à ma place ? ». Moi : « Ben, le truc, tu vois, c’est que je ne suis pas à ta place … ?  »  (LOL). Je pense notamment à I., qui se reconnaîtra sans peine. On a travaillé dans le même magazine. Et pendant 5 ans, c’était toujours la même interrogation 😉 Et rituellement, je lui répondais : « Qu’est-ce qui te gêne ? ». Elle : « Je ne sais pas … C’est peut-être mon cou, non ? Ou mes yeux… ». A l’époque, elle devait avoir dans les 35 ans, elle était fraîche comme un gardon. Ce dont elle avait besoin était loin de sauter aux yeux. Et puis, je la revois et je lui demande : « Tu te rappelles que tu me disais tout le temps : « Qu’est-ce que je dois faire ? ». Elle, en s’esclaffant : « Ah, oui. Mais maintenant, je me le demande plus du tout ! Il y a un tel chantier que je ne sais même plus par où commencer !  ». Moi : « Mais pourquoi, tu me demandais tout le temps ça ? ». Elle : « Je ne sais pas. Tout le monde faisait quelque chose. Ça me donnait envie. Je voulais me conformer, sans doute ». C’est là que je me suis dit : Tiens, et si je faisais un sujet sur cette question ? C’est comme ça que je me suis retrouvée devant les Docteurs Jacques Ohana, auteur chirurgien plasticien, auteur de « La Diagonale du Corps » (Ed. Cherche Midi) et Jean-Christophe Seznec, psychiatre, co-auteur de « Grandir, Vivre, Devenir » (Ed.Odile Jacob) pour débattre avec eux des différentes interprétations possibles du « que dois-je faire docteur ».

La femme paumée parmi toutes les techniques médicales esthétiques  

Même si les patientes qui prennent rendez-vous pour un acte précis, comme elles ignorent tout du geste en question et des différentes possibilités qui pourraient résoudre leur problème, à la fin du premier entretien, vient toujours le : « Docteur, qu’est-ce je dois faire, selon vous ? ». Cette question est parfaitement légitime et c’est d’ailleurs le point de départ de tout diagnostic. Rien d’alarmant là-dedans, donc.

 

LIRE AUSSI :

Chirurgie esthétique : ces petites phrases qui horripilent

En chirurgie esthétique, les idées ont la vie dure

 

La femme mal dans sa peau qui pense « guérir » avec la chirurgie esthétique 

Plus problématique est le « Docteur, qu’est-ce que je dois faire ? » où l’on sent la forte remise en question. « Certaines femmes ressentent un malaise d’ordre général et pensent pouvoir résoudre leur problème en changeant leur image, mais ce n’est pas toujours gagné … » met en garde le Dr Ohana. Les mots des patientes ? « Je ne me trouve pas bien ». Mais la phrase est incomplète. Il faut plutôt entendre :  « Je me sens mal dans ma peau », problème qui ne relève évidemment pas toujours des compétences du chirurgien … mais du psy.

« Dans un premier temps, j’écoute.  D’abord, en tant qu’homme, ensuite en tant que médecin, puis éventuellement en tant que chirurgien. Je pose des questions sur la vie familiale, conjugale et professionnelle de la patiente pour glaner des éléments, sonder les motivations. Son mal-être est-il le révélateur d’une situation personnelle conflictuelle que la patiente refuse de voir ? Ou, a contrario, d’une situation qu’elle a parfaitement identifiée et qu’elle pense pouvoir résoudre en boostant son image ? Ensuite, à moi d’évaluer la place qu’occupe réellement l’image dans le problème en question …» explique le Dr Ohana.

« Personnellement,  je trouve toujours intéressant, même avant un acte léger, de se poser certaines questions », conseille le Dr Jean-Christophe Seznec : 1/De quoi ai-je envie ? Ce qui renvoie à la notion de plaisir. Certains éprouvent une grande satisfaction à prendre soin d’eux et cela peut passer aussi par un acte esthétique. Soit. 2/Est-ce que j’en ai besoin ?  Sans être vital, est-ce que ma demande est cohérente. Vise t-elle bien à corriger une imperfection existante ? 3/Est-ce que cette intervention est bien adaptée à la personne que je suis ? Parfois, on se laisse embarquer dans des histoires qui ne sont pas complètement soi … « Ce petit travail d’introspection est important. Il donne du sens à la décision que l’on est sur le point de prendre. Il faut notamment être capable de définir l’enjeu qui est derrière tout cela » indique le spécialiste. Si votre objectif caché est d’être la plus belle, pas sûr que votre rêve se réalise. La beauté est comme un livre. Ce n’est pas la couverture qui fait le récit …

Vous devez vous rendre chez le médecin ou le chirurgien esthétique avec une parfaite conscience de ce que vous faîtes. Ceci pour vous éviter les déconvenues, voire de verser dans une toxicomanie qui ne vous satisfera jamais si le besoin est autre. Certaines transformations peuvent perturber l’équilibre psychologique, créer une distorsion avec soi-même et même être source de syndromes délirants, attention tout de même … Pour un acte  invasif, le Dr Seznec invite à réaliser un travail sur soi, avec l’accompagnement d’un psychologue. « Aucune obligation bien-sûr, mais disons que c’est une belle opportunité de réfléchir à « Qu’est-ce qu’être soi ». Et Dieu sait si, à l’heure des réseaux sociaux, plus personne n’y réfléchit beaucoup. « L’esthétique, quelque part, relève d’un effet de mode. Or, une mode, c’est éphémère. Mais les résultats esthétiques, eux, ne le sont pas toujours.  Il faut donc aussi s’interroger sur « l’après ». Et surtout être sûr que l’intervention que l’on programme ne vient pas masquer d’autres souffrances plus profondes. Quand on retape une maison, on ne se contente pas de changer le crépi. Il y a des travaux d’aménagement intérieur à réaliser. Eh bien, pour la chirurgie esthétique, c’est même combat » conclut le Dr Jean-Christophe Seznec, psychiatre.

  • La patiente mal dans sa peau parce qu’elle vieillit

Parmi les mal-êtres récurrents, il y a bien évidemment celui de l’avancée en âge. Ce moment où tout bascule, où l’on ne se reconnaît plus dans le miroir. « Docteur, je ne supporte pas le temps qui passe. Mon visage m’échappe … ». Ou « Docteur, je me sens moche …. Tout le monde me trouve fatiguée, … ». « Là, en général, ma réponse est assez simple parce que je sens dans la question une notion d’urgence. Donc, j’explique : « Madame, je suis en mesure avec un lifting cervico-facial de vous redonner votre visage d’il y a cinq ou dix ans. Toutefois, nous sommes bien d’accord, vous aurez toujours le même âge après ? » rapporte le Dr Ohana.

  • La patiente mal dans sa peau parce qu’elle est moche  

Là, à la limite, le problème est plus facile à régler. Qu’est-ce qui gêne la patiente ? Son nez ? Alors, il suffit de le refaire et fin de l’histoire.

 

La femme qui suit le mouvement. Tout le monde fait de l’esthétique, elle aussi ! 

Tout le monde fait quelque chose autour d’elle. Elle veut en être aussi. Le cas d’I. jadis… « A mon avis, ce cas n’est plus très fréquent car les jeunes femmes d’aujourd’hui ont un rapport totalement déculpabilisé à l’esthétique et une connaissance approfondies des techniques. Elles savent précisément ce qu’elles veulent » analyse le Dr Ohana.

 

Et l’homme dans tout ça, qu’est-ce qu’il dit ? Ça l’intéresse la médecine esthétique ? 

La seule question qu’il pose de façon récurrente, c’est : « Docteur, que dois-je faire pour mon ventre ? ». « L’homme a moins le désir de plaire. A la limite, s’il a une bonne carte de crédit, ça le rassure plus que d’avoir un ventre plat ! » plaisante le Dr Ohana. « Après, il y a des hommes qui ont une sensibilité esthétique plus féminine. Mais dans ce cas, ils savent parfaitement analyser leurs besoins et souvent mieux que n’importe quelle femme ».

 

Les experts :

Chirurgie esthétique : Docteur, que dois-je faire ?

 



TOUTE REPRODUCTION DE CETTE PAGE INTERDITE

Réponses

Soyez le premier à commenter

  1. Avatar de RA
    RA

    Bonjour,
    Je parcours vos articles qui sont toujours très intéressants et je profite de celui-ci pour vous écrire.
    Lorsqu’on ne veut pas faire d’opération invasive (visage), plusieurs techniques existent mais disons qu’une ou deux méthodes vous conviendraient. Seulement lorsqu’on consulte un professionnel, il est sûr qu’il va proposer les méthodes qu’ils pratiquent, pour lesquelles il a investit dans un matériel coûteux, je parle d’expérience.
    Ma question est la suivante : existe-t-il des professionnels ou plutôt des « conseils en esthétique », qui connaissent les méthodes en cours sur le territoire et leurs résultats, afin de vous conseiller celles les plus adaptéees à votre cas pour par la suite consulter les professionnels qui les pratiquent ?
    En vous remerciant par avance de votre réponse,
    Cordialement

    1. Avatar de Linh Pham
      Linh Pham

      Bonsoir. Non car cela s’appelle de l’exercice illégal de la médecine.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

La parole vous est donnée. N’hésitez pas à partager votre expérience, donner votre avis, mais svp, faites-le toujours de manière courtoise, sans attaques personnelles.
Vous ne pouvez pas écrire en toutes lettres le nom d’un médecin. Je me réserve celui de supprimer à posteriori tout commentaire que je considèrerais comme agressif, excessif, indélicat, scabreux, choquant, diffamatoire ou calomnieux envers les praticiens ou d’autres personnes. La promotion d’appareils ou méthodes qui n’ont rien à voir avec les techniques médicales évoquées dans mes pages et qui peuvent induire en erreur ou tromper mes lecteurs n’est pas autorisée non plus. En postant un commentaire, vous adhérez sans réserve à ces conditions et vous vous interdisez toute réclamation du fait de la non publication ou de la suppression de ce commentaire.
Je précise aussi que n’étant pas médecin mais journaliste, je ne peut délivrer aucun conseil médical à titre personnel, recommander un spécialiste ou communiquer des numéros de téléphone, adresses mail ou postales. Vous trouverez dans la rubrique « avant/après l’intervention » les contacts des organismes professionnels auprès desquels vous adresser pour obtenir les annuaires de médecins qualifiés. Ceux cités dans mes sujets interviennent uniquement à titre d’experts.

Linh Pham, journal et medi-aesthetics influencer, créateur du premier magazine digital indépendant sur la médecine et la chirurgie esthétique

Journaliste spécialisée en médecine et chirurgie esthétiques, j’ai créé Le Journal De Mon Corps pour vous donner la meilleure info qui soit sur le sujet. Ma différence : des enquêtes fouillées, rédigées de façon libre, indépendante et sur un ton impertinent qui, je l’espère, vous fera passer un bon moment.