9 octobre 2020 – Mise à jour le 7 juin 2023
Souvent, on préconise l’application d’un écran solaire sur les bleus après une injection d’acide hyaluronique ou de Botox pour éviter la survenue de taches au soleil ou à la lumière du jour. Mais il n’est pas toujours très utile, en fin de compte …
« La protection solaire ne se justifie réellement que dans le cas d’une inflammation, laquelle se traduit par une rougeur et un gonflement persistant. Or il se trouve que l’ecchymose (le bleu) est souvent peu inflammatoire » indique Thierry Passeron, Professeur en dermatologie, à Nice. « C’est un épanchement de globules rouges à l’intérieur des tissus. Ces globules renfermant du fer, cela crée une « hémosidérose » ou un dépôt de fer qui peut parfois donner une coloration brune ou ocre de la peau. Mais l’écran solaire ne permet pas de l’éviter et elle est de toute façon le plus souvent transitoire.
Il en va différemment de « l’hyperpigmentation post-inflammatoire » (plus communément appelée « marques cicatricielles ») qui peut survenir en esthétique après un peeling, un laser ou une chirurgie et se révéler très persistante. Là, les taches proviennent d’un dépôt de mélanine que l’écran solaire peut empêcher. Plus la peau est foncée et plus la précaution est utile. Le produit doit être appliqué été comme hiver car la lumière du jour joue aussi un rôle dans le processus d’hyperpigmentation », indique le spécialiste.
En résumé : Les petits bleus après une injection de toxine botulique n’exigent pas de protection solaire. Après une injection d’acide hyaluronique non plus d’ailleurs, sauf dans de rares cas où l’ecchymose s’accompagne d’une rougeur et d’un gonflement persistant. Dans ce cas il est plus prudent d’appliquer un SPF 50 jusqu’à 2 semaines après disparition des symptômes. CQFD.
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