9 janvier 2021
Refaire son nez sans trahir sa personnalité, voilà l’idée de cette nouvelle rhinoplastie « conservatrice » ou « préservatrice », complètement dans l’ère du temps.
Jusqu’ici pour refaire un nez, il n’y avait pas trente-six solutions. On démontait sa structure, puis on la remontait, pour reconstruire un nouvel appendice plus harmonieux et conforme aux désirs du patient. C’est comme cela que l’on opère les nez depuis cent cinquante ans ! Mais depuis quelques années, une nouvelle philosophie émerge : celle de la rhinoplastie conservatrice, portée par le Dr Yves Saban, chirurgien de la face et du cou, maxillo-facial et ORL : une rhinoplastie « écologique », beaucoup moins agressive, qui ne dénature pas les nez, les conserve toujours très « naturels ». Enfin, nouvelle, il faut le dire vite. En réalité, cette rhinoplastie, comme la rhinoplastie traditionnelle (appelée aussi « structurelle »), est apparue à la fin du XIX ème siècle ! Mais elle n’a commencé à percer dans le monde de l’esthétique médicale que depuis 7 ou 8 ans seulement …
C’EST QUOI EXACTEMENT LA RHINOPLASTIE CONSERVATRICE ?
Une méthode chirurgicale qui vise, comme son nom l’indique, à préserver au maximum la structure du nez, qui est composée de peau, de graisse, de muscles et d’une voûte osseuse et cartilagineuse. L’idée est de remodeler l’existant, plus que de casser ou de retirer. « On intervient sous la voûte ostéo-cartilagineuse. On ne touche pas aux autres couches » indique le Dr Saban.
Le nez est trop grand ? On fait descendre la structure du nez sans toucher à l’arête, en sectionnant simplement sa base. « C’est comme si, pour raccourcir la Tour Eiffel, on lui coupait les pieds plutôt que la tête » résume le spécialiste.
Il est bossu ? Le chirurgien opère sous la bosse, à la jonction entre l’os et le cartilage et joue sur le côté malléable de ce dernier, pour « abaisser » la bosse par simple pression du doigt ! Bon, évidemment, ça a l’air simple raconté comme cela, mais c’est évidemment un geste ultra-technique qui requiert une très solide formation.
Il est de travers ? La cloison nasale, au milieu, est libérée. Puis, on raccourcit le côté le plus long du nez, en retirant une petite baguette osseuse à sa base. Une fois les deux côtés égalisés, on fait pivoter le nez sur son axe pour le remettre droit.
La pointe est moche ? On remodèle entièrement les cartilages, en pratiquant différentes sutures. On ne retire rien.
Avantages de la rhinoplastie conservatrice
- Une méthode qui préserve l’apparence naturelle du nez, moins traumatisante et risquée pour le patient.
- Aucune cicatrice visible. Il s’agit d’une technique « fermée » : toute l’intervention se déroule à l’intérieur du nez, grâce à la vidéoendoscopie. Les incisions sont cachées dans les narines.
- Un nez opéré en « conservatrice » vieillit mieux ! De fait, la peau s’affinant et se rétractant avec les années, il est possible après une rhinoplastie classique, qui a fragilisé sa structure, qu’elle révèle après un moment des petites anomalies.
- L’intervention se pratique sous anesthésie générale, sans intubation (masque laryngé) et le temps opératoire est raccourci (2 h, contre 3 h pour une rhinoplastie traditionnelle).
- Des suites opératoires plus simples et une récupération plus rapide.
- Des retouches, en cas de besoin, simplifiées (reprise sous anesthésie locale, en 10 mn à peine).
Inconvénients de la rhinoplastie conservatrice
- Une philosophie encore peu partagée, même si elle a le vent en poupe depuis quelques années. Seulement 25 % des spécialistes pratiquent la « conservatrice ».
- Une méthode qui ne permet pas d’agrandir un nez, en surélevant son arête par exemple, comme il est fréquemment demandé chez les Asiatiques. Dans ce cas, c’est la technique traditionnelle qui s’impose. La « conservatrice » ne permet pas non plus de traiter une pointe molle et basse, qui a besoin d’une structure renforcée pour être redressée, donc de petits greffons qui seront prélevés dans d’autres parties du corps.
- Il existe quelques complications spécifiques à la technique conservatrice, comme la possible résurgence dans les trois premiers mois suivant l’intervention, d’une bosse que l’on vient de supprimer. Ceci est dû à un effet ressort, qui la fait remonter. Mais ce problème se résout facilement, grâce à quelques petits coups de râpe donnés, sous anesthésie locale.
C’EST POUR QUI LA RHINOPLASTIE CONSERVATRICE ?
- Pour ceux qui n’ont encore jamais subi d’intervention sur le nez.Les spécialistes appellent cela une « rhinoplastie primaire » (ou de première intention). Pour les rhinoplasties « secondaires », seule la rhinoplastie traditionnelle est compétente.
- Pour ceux qui ont nez trop grand, une bosse ou un problème de pointe, mais une jolie forme de nez quand même à la base.
Dans ce cas, il y a tout intérêt à préserver au maximum la structure existante et à corriger simplement le défaut.
Dans le cas d’un nez multi-déformé, la préférence va à la rhinoplastie traditionnelle.
- Pour les professions dans lesquelles le nez joue un rôle important (parfumeur, œnologue, chanteur lyrique …). Outre l’aspect esthétique, le nez a aussi (et surtout !) un rôle fonctionnel (respiration, l’olfaction …) qu’il est indispensable de préserver, a fortiori chez ceux qui vivent de leur appendice nasal.
- Pour les adolescents, les patients jeunes. Chez eux aussi, on comprend aisément qu’il est préférable de préserver au maximum l’existant.
QUEL EST LE PRIX D’UNE RHINOPLASTIE CONSERVATRICE ?
Entre 5000 € et 7000 €
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