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Le deep plane lift, le nouveau lifting dont on parle

Le deep plane lift, le nouveau lifting dont on parle

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27 janvier 2024


Vous en avez peut-être déjà entendu parler sur les réseaux. Certains chirurgiens communiquent beaucoup sur cette technique et vont même jusqu’à la présenter comme le nouveau gold standard du lifting. Mais est-ce bien le cas ? J’ai mené ma petite enquête auprès de trois spécialistes de générations différentes (important, pour une bonne vision du sujet).

C’est quoi un deep plane lift ?

Un lifting profond. Contrairement au lifting superficiel (le fameux « mini-lift ») qui ne tire que la peau (souvent avec un effet peu naturel, et dans tous les cas, jamais très durable), lui repositionne aussi tous les tissus sous-jacents, au niveau de l’ovale et du cou, et aussi la graisse de la joue qui s’effondre au fil du temps, créant les bajoues.
Je vais peut-être vous étonner mais lorsque le visage vieillit, c’est surtout la composante graisseuse du visage qui est impactée. Le relâchement de la peau est en réalité assez minime, sauf dans la région du cou, où les mouvements incessants de la tête finissent par créer un excédent cutané, avec plein de vilains plis.
Pour rajeunir vraiment un visage, il est donc indispensable d’agir au niveau de ces loges graisseuses, ce que ne fait pas le mini-lift.

LE BAUME POST-OP « EFFET PANSEMENT »

D’où ça vient ces liftings profonds ?

Jusque dans les années 80, les chirurgiens ne faisaient que des liftings superficiels. Ce qui a changé la donne, c’est la mise en évidence par le Dr Vladimir Mitz, du SMAS (Système Musculo-Sous Aponévrotique), une sorte de peau très fibreuse, comme une peau de tambour, située sous les muscles, la graisse et la peau. Elle relie les deux côtés du visage, et la profondeur de la peau à la surface. « Suite à cette découverte, on a réalisé qu’en tractant les structures situées sous le SMAS, on obtenait des résultats de lifting bien plus naturels qu’en tirant simplement sur la peau, puisqu’on repositionne aussi les loges graisseuses qui sont pleinement affectées par le vieillissement » explique le spécialiste.
La pratique des liftings profonds (ou deep plane lifts) s’est alors progressivement développée, sous l’impulsion du Dr Sam Hamra notamment, à la fin des années 1980. Néanmoins, seuls les chirurgiens les plus aventureux s’y étaient réellement mis car une intervention dans le plan profond comporte plus de risques de léser des nerfs et des vaisseaux importants.
Ce lifting profond était appelé à l’époque lifting « bi plan ». Les chirurgiens avaient pris l’habitude de désolidariser le SMAS de la peau, pour pouvoir ajuster plus finement la traction exercée sur chacune. « Par exemple, on tire un peu plus sur la peau que sur le reste, lorsqu’on a affaire à une patiente âgée dont la peau est très abîmée par le soleil » indique le Dr Vladimir Mitz.

A partir des années 2010, une nouvelle compréhension du vieillissement du visage voit le jour, et avec elle le concept du deep plane lift évolue, notamment sous l’impulsion du chirurgien new-yorkais, Andrew Jacono. Désormais, on ne sépare plus les couches comme dans le bi plan, on repositionne tout en bloc, SMAS et peau. Les candidates au lifting étant plus jeunes (la petite cinquantaine, contre 70 ans et plus jadis), les peaux sont peu distendues. En revanche, elles se disent très gênées par leurs bajoues, qui signent l’accumulation de graisse. « Dans le nouveau deep plane lift, on libère en prime des ligaments de rétention, appelés ligaments de Furnas, qui traversent de haut en bas la joue. Or, il est important de franchir cette barrière naturelle pour pouvoir mobiliser pleinement la région centrale de la joue, là ou se trouve la graisse, et la repositionner quelques centimètres plus haut. Jusqu’ici, on n’osait pas trop réaliser ce geste de peur de léser le nerf facial. Mais depuis les progrès de la microchirurgie, on est beaucoup plus à l’aise face à ce genre de défi » explique le Dr Alexandre Marchac. Bon, c’est technique tout ça. Mais voilà pour l’histoire.

Le deep plane est-il devenu le gold standard du lifting ?

Certains, comme le Dr Marchac, le pensent. Pour d’autres, non, pas du tout. Juste une technique parmi d’autres, et qui a principalement la côte auprès des jeunes chirurgiens.
Il faut savoir que les spécialistes se disputent en permanence sur la façon de faire un lifting, et même sur l’anatomie et le processus de vieillissement du visage ! Autant de chirurgiens, autant d’interprétations et d’approches différentes du lifting. Qui a raison, qui a tort ? Faîtes vos jeux !

Pour le Dr Vladimir Mitz, par exemple, ce new « deep plane lift » n’est ni plus ni moins que le lifting à la mode. La grosse communication sur les réseaux en témoigne, du reste. « A mon sens, il est surtout indiqué aux jeunes patients, autour de la cinquantaine. Dès lors que la peau est abîmée, une technique de lifting bi plan classique me paraît plus adaptée. Il faut aussi étudier sa durée de vie. Voir si elle est comparable. Le Deep Plane Lift n’est pratiqué largement par les chirurgiens que depuis 4 à 5 ans. C’est encore trop tôt pour vraiment se prononcer ».
Le Dr Marc Divaris, grand spécialiste du lifting également, explique pour sa part : « Pour moi, on ne peut agir efficacement sur la graisse du visage qui s’est effondrée sous l’effet de la gravité, qu’en la remontant avec un geste vertical. Or, dans le Deep Plane lift décrit ici, la traction exercée par le chirurgien se fait sur un axe latéral, l’incision étant réalisée sur le côté du visage. Ce geste permet une bonne remise en tension de l’ovale et du cou, mais pour rajeunir la partie centrale du visage, cernes creux + pommettes, je pense qu’il est bon d’y associer un lifting centro-facial. Les résultats sont bien meilleurs. Quoiqu’il en soit, pour moi, l’avenir, ce n’est pas le Deep Plane Lift, mais plutôt la mise à plat des vecteurs de traction utilisés dans les liftings. Actuellement, ce sont les mêmes qui sont pratiqués des deux côtés du visage. Pourtant, les tissus mous reposent sur un relief osseux qui est asymétrique. La logique voudrait donc qu’on respecte cette asymétrie pour obtenir le résultat le plus harmonieux possible ».

Vous voyez ? Jamais d’accord …

Et sinon, après un Deep Plane, quelles sont les suites ?

L’intervention dure 2 h 30. Mais elle est souvent combinée à d’autres gestes qui peuvent allonger sa durée jusqu’à 4 h ou 5 h. De fait, il est difficile de rajeunir un visage sans regarder ce qui se passe aussi au niveau des paupières, par exemple. On sort du bloc, la tête enrubannée comme un œuf de Pâques. Le pansement est retiré le lendemain. Les suites sont globalement moins cognées qu’après un lifting classique puisque le chirurgien décolle peu la peau. Il y a donc moins de gonflement et moins d’ecchymoses. Souvent, après 10 jours, on a déjà une bonne idée du résultat. Après, tout dépend de l’hygiène de vie des patients. Cela peut prendre plus longtemps pour certains. Les fils sont retirés après une petite semaine. La cicatrice qui est en partie cachée dans les reliefs naturels de l’oreille est invisible après un an.

Quel est le prix du deep plane lift ?

Entre 10.000 et 20.000 € selon le chirurgien. Aux US, les prix s’envolent carrément, 300.000 € d’Andrew Jacono. Le monde est dingue.

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Les experts

Drs Vladimir Mitz, Marc Divaris, Alexandre Marchac



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Réponses

Soyez le premier à commenter

  1. Avatar de Dubillon
    Dubillon

    Explications très claires.
    Les candidats au lifting savent à quoi s’attendre.
    Attendons encore un peu et de nouvelles techniques apparaîtrons sûrement!

    1. Avatar de Linh Pham
      Linh Pham

      Merci MF ! :))

  2. Avatar de Margaux Grunfeld
    Margaux Grunfeld

    Bonjour.. quels sont les spécialistes de fils tenseurs à Paris…Ceux qui en font beaucoup…histoire de ne pas être déformée…Merci…M.G. Sur X Dedalusetplus……..tout attaché

    1. Avatar de Linh Pham
      Linh Pham

      Bonjour, je ne peux pas en tant que journaliste vous orienter préférentiellement vers des médecins. J’en suis désolée. Cependant, il est facile de repérer ceux qui sont spécialisés sur internet et les réseaux dans la mesure où ils communiquent énormément dessus.

  3. Avatar de Ambrosio Ariane
    Ambrosio Ariane

    Bonjour, j’aurais besoin d’un conseil on m’ a conseillé de faire un lifting cervico facial que je ne veux pas faire car trop d ’éviction sociale , j’ai donc demandé des injections de belkyma déconseillées aussi , lipolaser aussi donc j’aimerais savoir si un facetite ou renuvion auraient quand même une amélioration de mon cou et bajoues. Pourriez-vous me conseiller en toute honnêteté et puis-je vous envoyer des photos car je ne sais plus à quel saint me vouer sachant que ne veux en aucun cas d’un lifting mais je ne veux pas jeter de l’argent en l’air mais me sentir mieux et chaque médecin prêche pour sa technique.
    Cordialement

    1. Avatar de Linh Pham
      Linh Pham

      Bonjour,

      Hélas, seul un chirurgien, après un examen de votre visage, pourra vous énumérer les possibilités. Il faut apprécier l’état de votre peau, le degré de relâchement … Ceci ne se fait pas sur photos. Mais il est clair qu’aucune technique médicale ne remplacera jamais les résultats d’un lifting.Bon courage dans vos recherches.

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Linh Pham, journal et medi-aesthetics influencer, créateur du premier magazine digital indépendant sur la médecine et la chirurgie esthétique

Journaliste spécialisée en médecine et chirurgie esthétiques, j’ai créé Le Journal De Mon Corps pour vous donner la meilleure info qui soit sur le sujet. Ma différence : des enquêtes fouillées, rédigées de façon libre, indépendante et sur un ton impertinent qui, je l’espère, vous fera passer un bon moment.