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Quel lifting pour moi ?

Quel lifting pour moi ?

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6 février 2021 – Mise à jour le 3 janvier 2024


Vous avez entre 50 et 60 ans et vous vous demandez si l’heure du lifting n’a pas sonné ? Alors, voici un petit récap’ de toutes les techniques existantes. Parce que c’est toujours mieux de se rendre chez le chirurgien un minimum renseignée, non ?

Pour le grand public, un lifting c’est simplement tirer la peau, et basta. En réalité, c’est un peu plus technique que cela et je conseille vivement à celles qui souhaitent se lancer de lire ce qui suit car les mots ont leur importance et si vous voulez être bien comprise de votre chirurgien, autant bien les aligner dès le premier rendez-vous.

Depuis les liftings de Suzanne Noël, dans les années 30, cette chirurgie du visage et du cou (on parle de lifting cervico-facial) a beaucoup progressé. Sa célèbre « pince mannequin » est peut être toujours pratiquée mais elle n’est pas ce se fait de plus pointu dans le domaine. C’est un peu comme le moteur Diesel face à la voiture électrique, si vous voyez ce que je veux dire. Il n’y a donc pas un lifting mais DES liftings. Et pour noyer encore plus le poisson, beaucoup de noms différents pour dire la même chose. Donc, gardez bien ce lexique sous le coude. Ça peut servir !

« Je ne veux pas faire tirée ! »

C’est la première phrase que toute candidate au lifting balance à son chirurgien. Et ça se comprend ! On croise quand même toujours des visages massacrés dans les rues. Mais soyez rassurée, il est tout à fait possible d’échapper à l’effet Demi Moore (pauvre d’elle …).

LE LIFTING CUTANE (ou « pince mannequin », Mini lift)

C’est le B.A/BA du lifting. Celui qui est toujours enseigné aux apprentis chirurgiens. Il consiste à retirer un petit fuseau de peau devant l’oreille, puis à remettre la peau en tension. Mais ce n’est certainement pas le lifting le plus recommandé. Pourquoi ? « Parce depuis les années 70, on sait qu’il ne faut pas seulement tracter la peau, mais aussi les structures profondes, pour procurer un résultat à la fois naturel et durable » indique le Dr Alexandre Marchac, chirurgien plasticien. Et mine de rien, 20 à 30 % des chirurgiens français le pratiquent encore. Primo, parce que c’est un geste rapide (1 h 30, environ. D’où son surnom de « mini-lift »). Deuzio, parce qu’il est peu risqué dans la mesure où il ne touche pas les structures profondes. Aucun risque de léser un nerf ou la glande parotide. « Mais pour moi, le mini-lift, c’est mini-résultat et maxi-cicatrices » résume le Dr Marchac. De fait, la peau étant très élastique, elle va rapidement se re-détendre après 5 à 7 ans et comme les structures ne sont pas ancrées profondément, les cicatrices devant l’oreille vont s’élargir, le lobe va être attiré vers le bas. Bref, le résultat après quelques années ne sera pas joli-joli …

Si vous ne voulez pas de tout ça, alors posez tout de suite les bonnes questions. « Est-ce que votre lifting agit sur la peau uniquement ou aussi les structure profondes ? », « Combien de temps dure l’intervention ? ». S’il vous répond : « Ah, c’est un geste très rapide ! » ? Vous avez tout compris … Mais chut, je ne vous ai rien dit. Comme vu plus haut, il y en a quand même beaucoup de chirurgiens qui pratiquent le lifting cutané, avec de très jolis résultats peut-être au début, mais dans le temps, pas sûr…

LES LIFTINGS PROFONDS

C’est un lifting qui ne se contente pas de tirer la peau, mais aussi le SMAS (système musculo aponévrotique superficiel), l’enveloppe qui recouvre les muscles. C’est à un chirurgien français, le Dr Vladimir Mitz, que l’on doit cette idée géniale de soulever aussi les structures profondes pour réaliser une tension avec un résultat plus naturel et qui dure également plus longtemps dans le temps (10 à 15 ans). Comme il l’explique dans ce sujet que j’avais réalisé avec lui il y a quelque temps, Micro Lifting : une alternative aux fils tenseurs plus durable : « Un lifting, c’est comme faire un lit : si on tire uniquement la couverture, autrement dit la peau ça manque de précision. Il faut aussi bien tirer le drap dessous, soit le SMAS ».  La grande majorité des chirurgiens aujourd’hui, en France, comme à l’étranger appliquent ce principe. Toutefois, là encore, la méthode a évolué et il existe plusieurs liftings profonds.

  • Le Mask Lift

C’est un lifting issu de la chirurgie crânio-faciale. Très en vogue dans les années 80/90, il n’est plus aujourd’hui maîtrisé que par une poignée d’anciens. Il agit encore plus profondément que le SMAS, puisque le spécialiste intervient au contact osseux pour changer entièrement le visage, modeler des pommettes, sculpter un front plus proéminent, changer l’angle des yeux, etc Et, pour ce faire, tenez-vous bien, il soulève et rabat entièrement la peau du visage. J’ai vu ça sur des congrès quand j’étais jeune journaliste, c’est vraiment une intervention hyper spectaculaire et il valait mieux avoir pris son petit café le matin, avant de visionner la dissection, je vous le dis ! A qui propose t-on cette opération délirante ? Aux patients atteints de malformations faciales, aux accidentés de la vie, aux femmes transgenres, à celles qui rêvent de se transformer en « femmes-chats » façon Jocelyne Wildenstein, aux criminels genre Xavier de Ligonnès qui veulent changer d’identité, etc. Sans surprise, c’est 4 à 5 heures passées sur la table d’opération et six mois au bas mot pour s’en remettre.

  • Le High SMAS facelift 

C’est la technique du SMAS lift qui consiste à retendre la peau et les muscles, mais avec un petit raffinement technique que je vous épargne. Néanmoins, ce lifting n’a pas ou peu d’action sur la partie centrale du visage (ce que les chirurgiens appellent dans leur jargon, la « mésoface »). Du coup, quand la joue tombe en plus de l’ovale qui gondole, ce n’est donc pas la meilleure option. La durée de l’intervention est d’environ 2 h 30.

  • Lifting avec plicature du SMAS

Cette technique apparue dans les années 80 consiste à retendre le SMAS (l’enveloppe qui recouvre les muscles) sans la soulever (= moins de risques de léser des nerfs), grâce à des plicatures (sutures) qui pincent le muscle, pour le remonter. Le temps opératoire est plus court, environ 2 h.

  • Le MACS lift (ou short scar lift, NoVi Lift, …)

C’est une autre façon de réaliser la plicature du SMAS, en réalisant des boucles. Elle est apparue au milieu des années 90. Durée de l’intervention : environ 2 h.

  • Le Deep Plane Facelift (ou Poney tail lift, Aura Lift, Vertical Restore, TCF Lift, Deep SMAS, Lifting Miroir, etc.)

C’est « la » technique en vogue actuellement, mais elle n’est pratiquée que par un très petit nombre de chirurgiens pour l’instant. Gros avantage : elle résout la difficulté posée par le SMAS lifting, qui ne remonte pas totalement les joues tombantes. « En fait, pendant longtemps, les chirurgiens se sont posés des interdits dans le SMAS lifting. Pour remonter la joue, il fallait libérer des ligaments suspenseurs situés au niveau de la pommette et en avant de la bajoue, mais personne ne le faisait par crainte de léser certains nerfs. C’est pour cela que dans le SMAS lift, les plis d’amertume qui descendent de chaque côté de la bouche, persistent après l’intervention. Parce qu’on n’a pas poussé le geste assez loin. Mais des découvertes récentes en anatomie ont montré que l’on pouvait, libérer ces ligaments en fait, sans risque, pour remonter de façon naturelle la joue » détaille le Dr Marchac. Le temps opératoire est d’environ 2 h 30/3h.

LES AUTRES LIFTINGS QUI LEUR SONT SOUVENT ASSOCIES

S’offrir un lifting, c’est déjà un joli projet. Mais pour que le résultat soit totalement abouti, il est souvent utile de le combiner à d’autres gestes, comme une chirurgie des paupières, un lifting du sourcil ou autre. C’est sur ce résultat global que s’apprécie tout le talent artistique du chirurgien. Cela ne vous coûtera pas forcément plus cher puisque vous êtes déjà au bloc. En revanche, réaliser les actes de façon séparée l’est beaucoup plus puisqu’il faudra prévoir à nouveau le bloc, l’anesthésiste, etc…

  • La chirurgie des paupières (ou blépharoplastie)

C’est la combinaison la plus fréquente. Elle consiste à lifter les paupières supérieures et souvent aussi les paupières inférieures.

  • La platysmaplastie du cou (ou Hyo neck lift, etc)

Un lifting cervico-facial traite par définition le cou. Il retend le muscle platysma qui tapisse toute la surface du cou. « Mais parfois pour redéfinir un bel angle entre le cou et le menton, il est nécessaire d’y associer d’autres gestes, comme une petite liposuccion du double menton et une fixation du muscle platysma  à l’os hyoïde, qui oblige à ouvrir sous le menton » explique Alexandre Marchac. L’intervention dure environ 1 heure.

  • Le lifting temporal (ou lifting du sourcil, Fox Eye Lift, etc)

C’est le lifting de la quarantaine. Il vise à repositionner la queue du sourcil qui a tendance à chuter aussi avec le temps. C’est un geste rapide, qui réalisé en 30 minutes à peine. Je vous laisse parcourir cet article très complet sur le sujet : Le fox eye lift pour un regard qui tue 

  • Le lifting frontal

C’est un lifting frontal qui n’est plus énormément pratiqué depuis que le Botox existe et permet de traiter les rides du front. Néanmoins, à un âge avancé quand le front est très relâché, plissé et que les sourcils sont très bas, cette intervention reste un must. L’intervention dure environ 1 h.

  • Le lifting médio-facial (ou lifting centro-facial ou lifting malaire concentrique, Lifting Miroir, …)

C’est un lifting très profond qui agit, comme son nom l’indique sur la partie centrale du visage : pommettes, paupières inférieures, vallée des larmes, sillon naso-génien. Il était très en vogue dans les années 90 mais n’est plus très pratiqué aujourd’hui. D’aucuns l’accusent de transformer le visage. A ne mettre entre les mains que de grands spécialistes, donc. L’intervention dure en moyenne 3  h.

  • Le lifting de la lèvre supérieur (ou lip lift)

C’est un lifting qui n’est pas très connu du grand public. Et c’est dommage car avec l’âge, la lèvre supérieure s’allonge chez un grand nombre de femmes. Or, ce geste n’a pas son pareil pour rajeunir un visage atteint de ce petit problème là ! Vous trouverez toutes les explications ici : Lèvre supérieure trop longue : injection ou lifting ?

Deep plane + chirurgie des paupières

Vous êtes toujours aussi perdue après toutes ces explications sur le lifting ?

C’est normal ! Le sujet est hyper-technique et vous n’êtes pas chirurgien vous-même. Donc, le conseil, c’est : 1/ tout faire pour trouver le bon. Comment on s’y prend pour ça ? Lisez ce sujet dans lequel je vous apporte  quelques éléments de réponse : Comment trouver un bon médecin esthétique ? Evidemment, vous ne pouvez pas arriver chez lui et lui dire : « Je veux cette technique-là !». Vous n’êtes pas suffisamment compétente sur le sujet pour imposer votre point de vue. Par ailleurs, chaque spécialiste a SA technique de prédilection. Le tout est donc surtout de choisir la personne avec laquelle vous êtes le plus en confiance et qui a une bonne côte auprès de ses patients. Toutefois, si vous voulez un résultat qui tient dans le temps, évitez peut-être le lifting cutané …

Combien ça coûte un lifting ?

Prix du lifting du visage : 7000 € à 20.000 € selon la notoriété du chirurgien. La moyenne se situe entre 10.000 et 12.000 €.

Prix du lifting du cou seul :   7000 € à 10.000 €

Prix du lifting temporal : 4000 €  à 6000 €

Prix du lifting frontal : 5000 € à 7000 €

Prix du lifting médio-facial : 7000 € à 10000 €

Prix du lifting de la lèvre supérieure : 3000 € à 5000 €

STOP AU LIFTING RATÉ ! TOUS LES SIGNES QUI NE TROMPENT PAS !

Un regard ahuri ? C’est la marques du lifting frontal trop tiré (hélas fréquent chez les actrices américaines). 

Un sourire de joker ? Un SMAS lift qui n’a pas libéré les fameux ligaments suspenseurs et en prime,  le chirurgien a tiré comme un sourd sur les tissus. Résultat : un visage complètement déformé.

Une oreille collée à la joue ? Un lifting cutané qui n’a tracté que la peau. Ou un lifting profond « mal dosé ». Le chirurgien a coupé trop de peau et tiré comme un foldingue sur les tissus.

Des pommettes très hautes et des yeux minuscules ?  Un lifting centro-facial qui a remonté a mort la pommette et du coup, fait les yeux tout petits.



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Réponses

Soyez le premier à commenter

  1. Avatar de Chauvin Colette
    Chauvin Colette

    Bonjour madame, je vous remercie pour votre article, qui, une fois de plus, est très complet, très intéressant
    C’est un précieux guide pour nous toutes.
    J’attends toujours avec impatience la parution de votre chronique.

    1. Avatar de Linh Pham
      Linh Pham

      Bonjour, merci pour le compliment !

  2. Avatar de Godé
    Godé

    Bonjour,
    Je suis très intéressée par vos articles qui traitent de la médecine esthétique et chirurgie et notamment sur les différents liftings.
    Il est très difficile de trouver le bon, celui qui fera un lifting qui tiendra des années sans s’effondrer au niveau des joues ou des bajoues.
    Pourriez-vous me donner quelques adresses à Paris, car je souhaite faire un lifting dans les mois qui viennent.
    Vous en remerciant
    Cordialement

    1. Avatar de Linh Pham
      Linh Pham

      Bonjour, merci pour votre message mais hélas, je ne peux pas en tant que vous orienter préférentiellement vers certains médecins. Ceci s’appelle du réadressage et n’est pas simplement pas autorisé.

  3. Avatar de Dussaule
    Dussaule

    Bpnjour
    J ai consulte le DR K.a Paris, et il pratique un lifting profond vertical, il remonte le smas mais ne decolle pas la peau du muscle donc les suites sont mouins lourdes…cette technique qu il a inventée en s inspirant d autres liftings n est commentée nul part , avez vs des infos sur ce type d intervention?
    merci

    1. Avatar de Linh Pham
      Linh Pham

      Bonjour, si c’est un lifting vertical profond, je ne vois pas trop comment les suites peuvent être moins lourdes …

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Linh Pham, journal et medi-aesthetics influencer, créateur du premier magazine digital indépendant sur la médecine et la chirurgie esthétique

Journaliste spécialisée en médecine et chirurgie esthétiques, j’ai créé Le Journal De Mon Corps pour vous donner la meilleure info qui soit sur le sujet. Ma différence : des enquêtes fouillées, rédigées de façon libre, indépendante et sur un ton impertinent qui, je l’espère, vous fera passer un bon moment.