14 octobre 2018 – Mise à jour le 13 mai 2023
Pendant que le « draping » (nouvelle technique de make-up pour dessiner les pommettes) fait fureur sur les podiums, les médecins esthétiques, eux, proposent de les remodeler avec de l’acide hyaluronique, pour un effet bonne mine durable.
Passé la quarantaine, le visage commence à perdre son côté pulpeux et vous êtes nombreuses à ce moment-là, à vous poser la question de remplumer tout ça. De fait, une injection d’acide hyaluronique, c’est quand même un peu plus durable que le blush. Mais les visages bouffis de certaines stars refroidissent un peu, il faut bien le dire.
Restaurer les volumes perdus est pourtant une excellente idée à la base car sur un visage vieillissant, il n’y a pas que la peau qui s’agrandit, l’intérieur aussi se vide ! Mais il faut savoir positionner le produit de comblement au bon endroit et le doser judicieusement …
Moi, je dirais que tout le monde peut se lancer dans une réfection des pommettes dès lors que l’on trouve le bon médecin. C’est à dire celui qui a l’habitude d’injecter ces zones et qui a la même sensibilité esthétique que vous. Pour cela, il faut évidemment le rencontrer, parler avec lui, voir ses avant/après, rencontrer son staff … Une secrétaire bien injectée à l’accueil du cabinet est la meilleure garantie qui soit.
Pourquoi les pommettes s’aplatissent-elles avec le temps ?
Parce que toutes les structures qui les composent s’atrophient. Le matelas graisseux, situé entre la peau et le muscle, fond. Plus on se rapproche de l’œil et plus le processus est rapide : il démarre dès l’âge de 20 ans ! C’est pour cela que très vite, le réseaux veineux transparaît dans la région du cerne.
A cela s’ajoute le vieillissement musculaire : certains muscles se contractent lorsque d’autres se relâchent. Sans parler du vieillissement osseux : le cadre orbitaire s’élargit. Du coup, la pommette perd entièrement son soutien.
Comment corrige t-on cela ?
Le médecin injecte un produit de comblement (acide hyaluronique) qui va se substituer transitoirement aux structures osseuse et graisseuse qui ont fondu. L’idée n’est pas de recréer les pommettes que vous aviez à 20 ans, ce serait vraiment bien trop étrange sur un visage vieillissant. Juste de leur redonner un peu de présence pour qu’elles jouent à nouveau leur rôle d’éléments de structure. Le médecin commence toujours par vous interroger ce qui vous gêne sur cette partie du visage. Puis, il l’analyse sous tous les angles pour comprendre comment le défaut est apparu. Ensuite, il le corrige. Impossible de faire les mêmes pommettes à tout le monde ! Le geste doit à la fois tenir compte de la morphologie du visage et de la façon dont ce dernier vieillit.
« Il y a deux types de graisse dans la pommette, une graisse profonde et très dense, qui est au contact de l’os et une graisse superficielle et très molle. L’idée est d’injecter l’acide hyaluronique dans ces deux plans et avec des produits d’une consistance identique », explique Cécile Winter, chirurgien de la face et du cou. « On prend un produit volumateur un peu dur pour le plan profond, type XXL de Vivacy ou Lyft de Restylane, qui va « soulever » légèrement la pommette, pour lui redonner une présence et un produit volumateur plus mou (XL de Vivacy et Volyme de Restylane) qui reproduit la graisse superficielle. Chez un homme qui a un visage plus anguleux, on utilisera des produits durs et en quantité moindre pour conserver le coté masculin. Après selon, la façon dont le visage a vieilli, on remplit plus ou moins chacun de ces plans. Par exemple, 80 % de graisse profonde et 20 % de graisse superficielle ».
Ca fait mal ?
Non, ce n’est pas une injection particulièrement douloureuse. D’autre part, les produits contiennent un anesthésiant.
Quelles sont les suites de cette injection ?
Un gonflement et très rarement un petit bleu et une sensation de peau endolorie, comme si on avait pris un gnon, pendant 4 à 5 jours. On évite les sports extrêmes et les massages du visage pendant 48 h. Ensuite, le produit s’intègre parfaitement aux tissus et on ne le sent plus. Le résultat dure environ 18 mois.
Mais pourquoi le résultat est-il parfois si raté ?
Ah, ça … Tous les médecins ne sont pas de bons injecteurs ! D’où l’importance de bien choisir le spécialiste à qui l’on confie son visage. Le problème peut provenir d’un mauvais placement du produit. « Dans la plupart des cas, la graisse fond dans la partie centrale du visage, sous l’œil. Si on place le produit trop sur le côté, sur l’arcade zygomatique, cela donne un visage triangulaire, des pommettes « à la russe », qui ne vont évidemment pas à tout le monde ! Ensuite, il y a une question de dosage : il ne faut pas mettre trop de produit. En général, les quantités injectées tournent autour de deux seringues. Et surtout choisir le bon. Si l’on utilise un acide hyaluronique trop dur et qu’on le place trop superficiellement, on se retrouve avec deux balles de golf qui se soulèvent quand on sourit » analyse notre spécialiste.
Si le visage s’est beaucoup affiné avec le temps, est-ce possible de regonfler les pommettes ?
Oui, mais dans ce cas, ce sera plutôt l’option « full face ». Il faudra le remplumer un peu partout pour harmoniser les volumes.
C’est cher ces injections ?
Entre 300 et 450 € la seringue.
Autre option pour des pommettes plus saillantes : le lipofilling
On prélève votre propre graisse qui est réinjectée dans le gras des genoux. Mais c’est une proposition que l’on vous fera plutôt si vous êtes aussi candidate pour un lifting ou une chirurgie des paupières inférieures. Le geste est englobé dans le prix de l’intervention. Avantage : le résultat est définitif. Plus besoin d’y revenir. Inconvénient : le chirurgien n’a pas intérêt à se rater, du coup !
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