1 juillet 2023
La Parisienne a toujours été un modèle en matière de style. Du coup, savoir ce qu’elle fait comme petits traitements esthétiques, c’est bien intéressant aussi, non ?
La Parisienne a une dégaine unique au monde, qui est à l’opposé du portrait que font d’elle les étrangers. Non, elle ne descend pas dans le métro en Stilettos ni va chercher son pain en robe corolle. C’est tout le contraire : jamais rien n’est trop apprêté dans la mise, c’est ringard. Son style est « effortless-chic », et toujours pimenté d’une sélection d’accessoires pointue, comme de grosses lunettes de soleil carrées Céline (ou inspirée de …), des sandales Call It By Your Name, un collier Marie Lichtenberg ou un porte-lunettes en cuir Del’ep … Le cheveu est plutôt long, naturel, coiffé au doigt, non coloré (ou alors avec un produit végétal), le visage est peu maquillé. Et côté esthétique, tout est là aussi mais rien ne se voit (la fameuse « french touch » dont on nous bassine, mais qui est bien réelle !).
Portrait type de la Parisienne qui fait des traitements esthétiques
Le plus souvent une quadra, avec un sens certain de l’autodérision (« Je commence à être aussi fripée que mon Carlin, Docteur, vous ne trouvez pas ?) mais tout de même assez assez angoissée à l’idée de vieillir. Du coup, elle investit à mort dans un tas de trucs à l’efficacité plus ou moins validée. Elle est incollable sur les ingrédients cosmétiques anti-âge (vitamine C, rétinol, acide hyaluronique, etc), les compléments alimentaires au collagène, les Gua-Shas pour se masser le visage, etc. Mais paradoxalement, on la croise souvent en soirée avec une clope au doigt et un verre de vin d’alcool dans l’autre main. Et dès qu’elle en a l’occasion, elle fuit la capitale pour aller se faire rôtir au soleil (Ibiza, Hydra …), zappant totalement que passer du zéro-UV au soleil plein-pot, il n’y a rien de pire pour la peau. « Mais je n’ai pas besoin de SPF 50 docteur, je m’expose à peine !… »). Oui, la Parigote est pétrie de contradictions et c’est bien là, ce qui fait tout son charme J
Les traitements esthétiques fétiches de la Parisienne
Elle donne dans le registre « baby esthétique« , à savoir des soins légers, rapides – ça court toujours une Parigote – et sans éviction sociale. Et même si elle parle aujourd’hui de façon assez décomplexée des traitements qu’elle réalise (elle a son coiffeur, son coach sportif et donc aussi maintenant SON médecin esthétique), il ne faut jamais ô grand jamais qu’on détecte ce qu’elle a fait. Du coup : « J’ai un dîner ce soir, Docteur. Vous ne me faîtes pas de bleu, hein, vous jurez ? ». Comme si les toubibs s’amusaient à à léser des vaisseaux exprès (non, mais allô ? …). Et dès que l’injection est terminée, vite, vite, du froid, du froid ! C’est quasi une question de survie. Ensuite, elle court chez elle, s’immoler dans l’huile essentielle d’hélichryse. Ce qu’elle redoute le plus : l’œil critique de la copine, bien plus que celui du mari « qui-ne-voit-jamais-ce-que-je-fais-de-toute-façon ». Généralement, la Parisienne donne peu dans le registre de la séduction. Elle fait ses petites retouches avant tout pour elle, pour booster sa self confidence, soutenir son personnage de fille qui assure.
« La première fois qu’elle vient consulter, c’est souvent pour des injections de Botox. Elle se plaint de son regard qui se durcit et ne veut plus voir sa ride du lion » indique le Dr Hervé Brunet, dermatologue. C’est sûr que l’expression Cruella n’envoie pas forcément les bons messages aux collègues de bureau. Puis, rapidement, elle en vient à demander des soins « qualité de peau ». Comprenez, qui resserrent les pores/affinent le grain de peau/homogénéisent le teint/boostent l’éclat. « Elle démarre avec un Hydrafacial et quand elle est un peu plus aguerrie, passe à la lumière pulsée qu’elle alterne avec des séances de laser Pico ou des peelings superficiels, comme le PRX-T33. C’est vraiment super important pour elle d’avoir un teint nickel dans la mesure où elle se maquille peu » indique le Dr Julien Carré, médecin esthétique. Ce qui est compliqué, c’est le trouver le bon timing pour programmer ses traitements, puisqu’elle est en permanence par monts et par vaux, et (trop) souvent au soleil, on l’a dit. « Ah non, là, je ne peux pas, je suis en retraite yoga à Formentera. Là, je pars avec les enfants à Méribel … Mais comment, elles font les autres pour fixer leurs rendez-vous, si on n’a pas droit au soleil, ni avant ni après ?».
S’ajoutent à cela des séances de Skinboosters pour repulper la peau si elle est déshydratée, froissée (et elle l’est vu tout le soleil qu’elle a pris), et bien-sûr des injections d’acide hyaluronique dans les rides qui la gênent le plus. « Il y a quelques années, elle focusait sur le sillon nasogénien. Maintenant, c’est surtout la vallée des larmes qui est la cible » poursuit notre expert. La plus de 45 ans, elle, fait systématiquement une fixette sur sa « jawline » (comprenez, sa ligne de l’ovale), qui n’est jamais suffisamment nette à son goût. A la moindre perte d’élasticité, ça crie que ça veut un lifting, oubliant totalement qu’elle disait ne pas en vouloir, justement, du bistouri … « J’adore quand elles baissent la tête, rentrent le menton, basculent sur le côté et me disent : vous voyez, tout ça là, qui pendouille ? ». Ce à quoi, je réponds : « Ah, eh bien, tout le monde pendouille dans cette position, c’est sûr. Si vous vous regardez de face, la tête droite, vous verrez ça ira tout de suite mieux !» (rires). Bref, pour traiter cette jawline « tellement-relâchée-c’est-monstrueux », la solution passe souvent par des injections. « Le petit pli sous le cou est aussi un détail qui énerve beaucoup. Là, je propose de la radiofréquence microneedling ou plus tard, vers cinquante ans, des HIFU » indique le spécialiste.
Et sur le corps, elle fait quoi comme traitements esthétiques la Parisienne ?
Globalement, la silhouette est assez svelte, vu tout l’entretien qui lui est consacré (yoga/régime vegan/massage Renata Franca). « Ce qui gêne surtout, ce sont les petites poignées d’amour qui persistent après la grossesse, sur lesquelles elle accepte une cryolipolyse, et le relâchement cutané contre lequel je propose de la radiofréquence microneedling. Ça marche super bien sur des zones peu étendues comme le petit fripé autour du nombril » poursuit le médecin.
Les retouches esthétiques dont la Parisienne ne veut surtout pas
Les grosses lèvres et les grosses pommettes « de cagoles » sont sa hantise. Et d’une façon générale, elle est plus « médecine esthétique » que chirurgie (ce qui ne l’empêche pas de connaître les Instagram de TOUS les chirurgiens esthétiques en vogue à Paris et d’avoir ses chouchous).
Elle est curieuse des nouvelles techniques esthétiques la Parisienne ?
Ah oui, très ! Pas forcément pour les essayer mais pour savoir ce qui est dans le coup. « Les inducteurs de collagène, il paraît que c’est top, vous en dîtes quoi, Docteur ? ».
Les experts
Hervé Brunet et Julien Carré
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