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Vais-je vieillir comme ma mère (ou mon père) ? 

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26 février 2025


On s’est tous un jour posé cette question. Mais pour certains, c’est un véritable stress qui va jusqu’à les conduire au chirurgien esthétique !

Il y a toutes les chances de ressembler à votre mère ou à votre père en vieillissant 

S’il y a eu peu de mélanges dans votre famille, observer les visages de vos darons risque de se révéler assez prédictif. A fortiori s’ils présentent des caractéristiques marquées, comme des paupières lourdes et pleines à la Zaho de Sagazan, un nez bossu, un menton fuyant ou en galoche ou des oreilles décollées. Ces traits-là, se transmettent facilement de génération en génération. Il n’y a qu’à observer les trois dynasties des Bourbon. Même nez imposant et même cou puissant qui font la signature des rois !

Les caractéristiques ethniques comme les yeux bridés ou les nez épatés ont toutes les chances de se transmettre également. Au niveau du corps aussi, on peut retrouver des traits communs, comme la culotte de cheval, l’hypertrophie mammaire, les fesses plates, la calvitie, etc. Le mimétisme va parfois même jusqu’à se loger dans la qualité de la peau. Il y a des familles à peau flasque comme il y a des familles à grands pieds. La faute à pas de chance. 

Quand la ressemblance avec les parents dérange

Le « je ne veux pas ressembler à ma mère » est, mine de rien, un motif de consultation assez fréquent. « Les patients viennent généralement consulter lorsqu’eux mêmes commencent à vieillir, autour de 40-45 ans. Les traits de famille s’accentuant avec l’âge, la ressemblance se fait plus frappante » rapporte le Pr Armand Paranque, spécialiste en chirurgie plastique, reconstructrice, esthétique et maxillo-faciale. Les grands nez se retrouvent avec une pointe qui plongent et les petits mentons accusent un relâchement précoce de l’ovale et du cou. « A ce moment de la vie, on n’est plus dans une théâtralité de soi, alimentée par le maquillage et les vêtements. On se retrouve confronté à la dure réalité de son image, et dans le miroir, transparaît soudain la mère ou le père. Et il n’y a pas toujours besoin d’une énorme ressemblance pour que cette filiation dont on ne veut pas saute tout à coup au visage. Parfois, de simples rides d’expression suffisent à rappeler le parent, son caractère. C’est d’autant plus déplaisant qu’on a souvent tout fait tout depuis l’adolescence, pour s’émanciper de cette figure tutélaire » explique le Dr Jean-Christophe Seznec, psychiatre.

Et plus on avance en âge et plus on peut être titillé par cette ressemble qui s’accentue. L’espérance de vie s’allongeant, on a aujourd’hui tout le temps de conscientiser cela. Et c’est ainsi qu’un jour, certains en viennent à s’allonger sur une table d’op.

La correction la plus demandée ? Sans surprise, le nez et le menton, très présents dans le visage. Mais un homme pourra aussi évoquer le cou ou les poches sous les yeux. L’héritage familial pour lui est cependant moins vécu comme un fardeau. « Il y a chez la femme le désir de rester femme, et donc la nécessité de s’éloigner de l’image de la mère. Le rôle du père étant moins marqué dans la parentalité, l’homme souffre moins de la comparaison avec son géniteur » indique le Dr Seznec. 

Les disgrâces du corps (culotte de cheval, hypertrophie mammaire, etc) dont les patients peuvent aussi avoir hérité sont moins chargées d’affect. « La demande de correction est faite avant tout pour soi » fait observer le Pr Paranque. Il faut dire qu’ils se dissimulent facilement sous les vêtements, ces défauts là. 

Comment s’émanciper d’un trait de famille ? 

Toute la difficulté pour le chirurgien consiste à savoir en quoi la ressemblance familiale est si dérangeante pour le patient. Est-ce parce qu’il juge la disgrâce véritablement inesthétique ou parce qu’elle le confronte à une histoire qu’il veut mettre à distance ? « C’est toujours délicat ce genre de cas. C’est pourquoi j’aime bien recueillir l’avis d’un psychiatre, pour avoir confirmation qu’une intervention aura un impact positif sur mon patient » indique le Pr Paranque. 

D’autant plus que, parfois, la réaction de la famille à l’annonce du projet chirurgical peut-être assez violente. « C’est le nez de ton père et de ton grand-père. Pourquoi tu veux en changer. Tu as honte de ta famille ou quoi ? ». Les enfants aussi peuvent se rebeller : « Tu ne seras plus ma maman si t’as plus le même nez ! ». My body, my choice ? Arf, pas toujours … 

 « Il faut garder à l’esprit que la chirurgie esthétique ne change pas le disque dur. Donc, effectivement, un accompagnement est toujours bienvenu avant de passer à l’acte. Il est toujours intéressant d’explorer son intériorité pour mettre des mots sur le défaut que l’on ne parvient pas à mettre à distance, et pour mieux cerner les enjeux d’une intervention » explique Jean-Christophe Seznec. Après c’est votre décision de vous faire opérer, il faut aussi savoir la faire respecter par la famille.

Supprimer l’anomalie esthétique ou simplement l’adoucir ? 

Le choix n’est pas toujours aisé pour le chirurgien car tout dépend de l’image que le patient a du parent en question. Certaines situations peuvent légitimer l’effacement complet d’un caractère physique. D’autres fois, l’adoucir suffit pour apaiser.

« Dans le cadre d’un prognathisme ou d’une rétromandibulie très marquée, la question ne se pose pas trop en réalité car l’idée est avant tout de restaurer l’harmonie des proportions du visage. Par ailleurs, ce genre de dysmorphie est souvent associée à un problème fonctionnel, comme des troubles de l’occlusion dentaire ou de la déglutition, qu’il faut également traiter pour éviter toute récidive. Ceci dit, je me souviens de cette patiente que j’avais opérée pour une prognathie et qui est revenue après quelques années me demandant de lui recréer le défaut ! A ses dires, il lui donnait un air plus affirmé. Privée de son menton en avant, ses enfants ne lui obéissaient plus ! » rapporte le Dr Paranque. Comme quoi, rien n’est jamais simple avec le physique …

Et dans les cas moins extrêmes ? « La plupart du temps, je me contente d’estomper simplement la disgrâce pour ne pas priver le visage de son caractère. On peut laisser un nez un peu large ou une petite bosse ou des paupières un peu lourdes, ça peut même être assez charmant » poursuit le chirurgien. Maintenant, si la chirurgie fait des miracles, la génétique sera toujours au-dessus. Malgré tous les efforts pour se débarrasser de l’anomalie, il est tout à fait possible qu’elle se transmette aux générations suivantes ! « Si l’on ne veut pas que ses enfants la subissent, alors il faut provoquer les mélanges dans la famille, mixer son ADN avec l’ADN d’une autre origine ethnique. C’est généralement très bénéfique ! » conclut le Pr Armand Paranque.

Lire ici : Chirurgie esthétique, quand les enfants s’en mêlent 





Les experts

Pr Armand Paranque et Dr Jean-Christophe Seznec

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Linh Pham, journal et medi-aesthetics influencer, créateur du premier magazine digital indépendant sur la médecine et la chirurgie esthétique

Journaliste spécialisée en médecine et chirurgie esthétiques, j’ai créé Le Journal De Mon Corps pour vous donner la meilleure info qui soit sur le sujet. Ma différence : des enquêtes fouillées, rédigées de façon libre, indépendante et sur un ton impertinent qui, je l’espère, vous feront passer un bon moment.