Le Journal De Mon Corps, le premier magazine digital indépendant sur la médecine et la chirurgie esthétique créé par une journaliste

MÉDECINE, CHIRURGIE ESTHÉTIQUES & MORE ABOUT BEAUTY AND HEALTH – MÉDECINE, CHIRURGIE ESTHÉTIQUES & MORE ABOUT BEAUTY AND HEALTH – MÉDECINE, CHIRURGIE ESTHÉTIQUES & MORE ABOUT BEAUTY AND HEALTH – MÉDECINE, CHIRURGIE ESTHÉTIQUES & MORE ABOUT BEAUTY AND HEALTH –

Abus de médecine esthétique avant un lifting, attention !

Excès de médecine esthétique avant un lifting, attention !

Partager


9 octobre 2021 – Mise à jour le 13 mai 2023


Aujourd’hui, beaucoup de gens banalisent la médecine esthétique. C’est soft donc c’est sans risques. Hélas, non ! Trop souvent réitérés ou mal exécutés, certains gestes peuvent compromettre un projet de lifting, quelques années plus tard. On ne le dit jamais mais c’est un problème ! 

Premier frein au lifting : des injections d’acide hyaluronique mal réalisées

Un visage trop injecté, trop souvent et trop superficiellement finit par être complètement déformé. Difficile ensuite pour le chirurgien d’analyser un visage en vue d’un lifting. « On perd complètement ses repères sur ces visages soufflés d’acide hyaluronique. Donc, quand c’est vraiment trop, je préfère ne pas intervenir et je demande à la patiente de revenir me voir quand le volume sera entièrement résorbé. Sinon, j’injecte de la hyaluronidase, une enzyme qui permet de dissoudre l’excès d’acide hyaluronique. Mais comme le volume est remplacé par un creux, ce n’est pas une solution très esthétique. Cela oblige à programmer très vite le lifting derrière » indique le Dr Alexandre Marchac, chirurgien plasticien.

Les zones les plus impactées sont en général les pommettes, les cernes et les lèvres. « Les cernes surinjectés posent un problème car ils sont gonflés et prennent une coloration bleutée. C’est « l’effet Tyndall », un phénomène optique qui se produit au contact du gel d’acide hyaluronique » poursuit le spécialiste. Il faut donc dissoudre l’acide hyaluronique avec la fameuse enzyme avant de procéder à une chirurgie des paupières, si telle est la demande de rajeunissement de la patiente. Et pour remplacer le produit de comblement, on utilisera sa propre graisse (technique du lipofilling).

Encore plus inesthétique : la bouche des patientes âgées, alourdie d’acide hyaluronique. Là toujours, on dissout l’acide hyaluronique, ensuite on procède à un « lip lift » pour restaurer l’harmonie de la région buccale : soit un lifting de la lèvre supérieure classique, avec une cicatrice en forme de corne de taureau juste sous le nez, si toute la lèvre supérieure est distendue, soit un « corner lip lift », quand ce sont les coins de la bouche qui sont trop étirés. Dans ce cas, le chirurgien retire un petit fuseau de lèvre à la jonction entre la lèvre rouge (la muqueuse) et la lèvre blanche. La cicatrice est invisible.

Deuxième frein au lifting : une peau qui a trop abusé de la radiofréquence ou des ultrasons

La radiofréquence monopolaire (type Thermage), les HIFU (ultrasons haute intensité focalisés type Ulthera), … Toutes ces technologies de « skin tightening » qui utilisent une forte chaleur pour retendre les tissus sont bénéfiques jusqu’à un certain point. A trop les utiliser, on risque tout d’abord de faire fondre la graisse du visage. Cela ne gênera pas le geste du chirurgien à proprement parler pour son lifting mais faussera très certainement son analyse du visage, qui apparaît plus émacié qu’il ne le devrait. Par ailleurs, à la longue, la chaleur crée un tissu cicatriciel qui est moins bien vascularisé. La peau risque d’être davantage en souffrance après le lifting, comme une peau de fumeuse, et le risque de nécrose cutanée (pourrissement de la peau) est par conséquent majoré.

Troisième frein au lifting : une peau déjà liftée par des fils tenseurs permanents « ancienne génération »

Les fils tenseurs résorbables utilisés pour retendre temporairement la peau ne posent pas de problème au chirurgien qui attendra simplement qu’ils se dégradent pour programmer son lifting. En revanche, les fils tenseurs permanents de première génération (qui, eux, restent sous la peau), peuvent gêner son geste lorsqu’ils sont posés dans le même plan cutané où le chirurgien intervient. « On est obligé de les retirer car après avoir ouvert la peau, ils posent un problème de risque infectieux. Par ailleurs, ils peuvent créer des plis disgracieux. Enfin, en les extrayant, on n’est pas à l’abri d’esquinter un petit rameau nerveux. En revanche les fils permanents de dernière génération ne posent pas de problèmes car ils sont conçus pour pouvoir être retirés, si besoin », précise le Dr Marchac.

Conclusion : la médecine esthétique est aujourd’hui très complémentaire de la chirurgie. Elle ne s’oppose pas. Mais l’excès est toujours un peu nuisible. Qui sait si un jour, vous n’envisagerez pas de passer par la case lifting ? Alors, pédale douce sur toutes les petites retouches. Comme dit le dicton : « point trop n’en faut » !

LIRE AUSSI : Le match médecine esthétique/chirurgie

Notre expert

Abus de médecine esthétique avant un lifting, attention !

Dr Alexandre Marchac

TOUTE REPRODUCTION DE CETTE PAGE INTERDITE

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

La parole vous est donnée. N’hésitez pas à partager votre expérience, donner votre avis, mais svp, faites-le toujours de manière courtoise, sans attaques personnelles.
Vous ne pouvez pas écrire en toutes lettres le nom d’un médecin. Je me réserve celui de supprimer à posteriori tout commentaire que je considèrerais comme agressif, excessif, indélicat, scabreux, choquant, diffamatoire ou calomnieux envers les praticiens ou d’autres personnes. La promotion d’appareils ou méthodes qui n’ont rien à voir avec les techniques médicales évoquées dans mes pages et qui peuvent induire en erreur ou tromper mes lecteurs n’est pas autorisée non plus. En postant un commentaire, vous adhérez sans réserve à ces conditions et vous vous interdisez toute réclamation du fait de la non publication ou de la suppression de ce commentaire.
Je précise aussi que n’étant pas médecin mais journaliste, je ne peut délivrer aucun conseil médical à titre personnel, recommander un spécialiste ou communiquer des numéros de téléphone, adresses mail ou postales. Vous trouverez dans la rubrique « avant/après l’intervention » les contacts des organismes professionnels auprès desquels vous adresser pour obtenir les annuaires de médecins qualifiés. Ceux cités dans mes sujets interviennent uniquement à titre d’experts.

Linh Pham, journal et medi-aesthetics influencer, créateur du premier magazine digital indépendant sur la médecine et la chirurgie esthétique

Journaliste spécialisée en médecine et chirurgie esthétiques, j’ai créé Le Journal De Mon Corps pour vous donner la meilleure info qui soit sur le sujet. Ma différence : des enquêtes fouillées, rédigées de façon libre, indépendante et sur un ton impertinent qui, je l’espère, vous feront passer un bon moment.